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Mickaël Pagis : « je ne pouvais pas refuser l’OM »

Mickaël Pagis nous a accordé un entretien où il est notamment revenu sur sa période a l’OM, son passage dans l’équipe de France de beach-soccer et son rôle d’entraineur des attaquants au Stade Rennais. Interview réalisée par Karim Sghairi (@sghairiK) pour Peuple Olympien (@peupleolympien).

Mickael Pagis, que devenez-vous depuis la fin de votre carrière de joueur de football professionnel en 2010 ?

M.P: Oui, c’est cela. J’ai arrêté en 2010 au Stade Rennais et pendant deux ou trois ans j’ai passé mes diplômes d’entraineur. J’ai intégré le staff technique de l’académie du Stade Rennais  et j’ai voulu développer le spécifique attaquant. J’étais avec la réserve, j’ai effectué quelques séances avec les attaquants.

Ensuite en 2014, j’ai arrêté. J’ai développé le Beach soccer, j’ai crée une académie pour faire découvrir la discipline sur la région de la Bretagne.

Actuellement, j’ai repris avec l’académie du Stade Rennais en tant qu’entraineur des attaquants. Depuis la fin d’année 2019, je suis dans le staff avec les jeunes pour le spécifique attaquant.

Expliquez nous comment s’est fait le rapprochement avec le beach soccer. Etait-ce une passion ?

Mickaël Pagis lors d’un match de Beach Soccer

M.P: Alors, j’avais comme agent Jean-Marie Cantona, le frère d’Eric Cantona et donc comme les Cantona étaient très « beach soccer »… J’ai d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer Eric Cantona  lors d’un match exhibition à Bastia. A l’époque, il m’avait dit: « Le jour où tu arrêteras ta carrière de joueur, tu nous rejoindras en équipe de France de beach soccer ». Il était encore joueur et sélectionneur donc à partir de là, l’idée m’a plu. J’ai commencé à suivre les résultats du beach de l’équipe de France et donc, à la fin de ma carrière, j’ai joué en équipe de beach. C’est comme ça que ça a débuté, après une discussion avec Eric Cantona.  

Après votre carrière professionnelle de joueur vous vous êtes posé à Rennes, où vous entreprenez votre parcours d’entraîneur des attaquants. Qu’est-ce qui vous a conduit à faire ce choix?

M.P: Le football c’est vraiment notre passion. On a vécu à travers le foot, donc l’idée de transmettre après une carrière ça vient un petit peu de manière naturelle.

Etre entraîneur, c’est pas vraiment ce qui me plaît le plus. Pour moi, c’est plutôt de travailler avec les attaquants spécifiquement, et de leur faire part un petit peu de mon vécu et de mon expérience. Puis, j’ai des choses à leur transmettre et c’est pour cette raison que je suis resté dans le milieu.

Pouvez-vous nous expliquer comment cela s’est-il passé ?

M.P: A la base, c’est Fréderic Antonetti qui aimait lancer dans les journaux l’idée qu’au moment de la fin de ma carrière, puisque j’étais en fin de carrière, et lui entraîneur de Rennes, j’intègrerais le staff du Stade Rennais pour justement transmettre mon savoir. Ensuite, cela s’est fait naturellement. Suite à la fin de mon contrat, je me suis inscrit aux formations d’entraineur puis en parallèle, le club m’a proposé d’être en stage chez eux.

Avez-vous toujours eu pour ambition de devenir entraineur? Qu’est ce qui vous attire dans ce poste?

M.P: Je n’ai pas été attiré tout de suite par le poste d’entraineur. Il y en a qui n’ont pas vraiment ça en eux. En tant que joueurs, ils veulent se concentrer sur leur carrière de joueur.

Moi, justement l’envie est venue progressivement, puis c’est aussi l’opportunité qui a fait que je me suis lancé dedans pour transmettre ma passion.

« la période où j’aurais pu intégrer l’équipe de France, je n’étais pas à mon niveau »

Mickaël Pagis

Quel est l’entraineur qui vous a marqué durant votre carrière?

M.P: Sans hésiter, Jean Fernandez que j’ai connu à Sochaux. Ensuite, il m’a donné la chance de découvrir un club que je suivais et dont j’étais supporter, puisqu’il m’a permis de porter le maillot de l’Olympique de Marseille.  

Quelle est la méthode Mickael Pagis que vous enseignez aux attaquants?

M.P: Je ne sais pas si j’ai vraiment une méthode. Moi, je me nourris un petit peu de ce qui se fait pendant les matchs et j’essaie de retranscrire un petit peu des situations que les joueurs pourraient rencontrer.

Il y a pleins de situations multiples que les attaquants pourraient utiliser surtout dans la finition. J’insiste beaucoup sur les prises de balle puisque cela va déterminer la finition et la technique en général de l’attaquant.

« c’était la folie dans le stade, c’était un grand moment pour nous et une très belle communion avec le public »

Mickaël Pagis

Avez-vous le sentiment d’avoir vécu la carrière que vous souhaitiez ? Avez-vous des regrets?

M.P: Ha non non! Je n’ai aucun regret. J’ai donné ce que j’avais à donner. Le foot m’a apporté ce qu’il devait m’apporter. J’insiste, je n’ai vraiment aucun regret. Alors, on m’a souvent dit: « Tu aurais pu aller en équipe de France « . Mais je pense qu’à la période où j’aurais pu intégrer l’équipe de France, je n’étais pas à mon niveau, je n’étais pas prêt.

J’ai joué à un bon niveau, j’ai aussi duré et c’est important. J’ai arrêté ma carrière à 37 ans donc malgré tout, j’ai duré dans le milieu et j’ai vécu de beaux moments.

Vous êtes arrivé à l’OM en janvier 2006, comment cela s’est il déroulé?

M.P: Je suis arrivé en cours de saison, j’étais à Strasbourg. Jean Fernandez, qui lui était à l’Olympique de Marseille et qui voulait me faire venir, me connaissait. Donc, dès que le club m’a sollicité en cours de saison, je ne pouvais pas refuser l’OM. Pour moi, c’était le club que je suivais dans la fin des années 80.

Ce club me faisait rêver. Donc, dès que l’opportunité de signer dans ce club s’est présentée, je n’ai pas réfléchi. C’était clair dans ma tête. Donc après, cela s’est fait rapidement. Au mois de janvier, il a fallu que je quitte Strasbourg. Cela faisait partie de mon évolution aussi donc je n’ai aucun regret d’avoir signé à l’OM à cette période là.

Etait-ce difficile d’arriver dans un club comme l’OM à la mi-saison?

M.P: Non… Apres de l’appréhension, il y en a toujours un petit peu quand on arrive dans un grand club comme l’OM. Il y avait aussi beaucoup de détermination, puis, ce qui était important c’était d’avoir une demi-saison pour justement s’adapter.

La demi-saison quand je suis arrivé m’a permis de connaitre les joueurs, le club, l’attente des supporters et la pression que ressentent les joueurs dans ce club. Donc, cette moitié de saison m’a permis de me préparer pour la saison d’après.

« à l’OM en général, on ne laisse que très peu de temps »

Mickaël Pagis

Quel est votre plus beau souvenir en match?

M.P: Si je réfléchis, il y a le match contre Lyon en Coupe de France où Mamadou Niang et moi nous sommes remplaçants. Nous rentrons et nous marquons tous les deux un but, c’était la folie dans le stade, c’était un grand moment pour nous et une très belle communion avec le public. Chaque but au Vélodrome m’a marqué avec l’ambiance qui y régnait.

Votre plus belle ambiance au Vélodrome?

M.P: La précédente que je viens de citer précédemment en fait partie, c’était assez grandiose, le stade était en ébullition.

OM 2-1 OL coupe de france saison 2006/2007 Buteurs : Pagis et Niang

Vous continuez de suivre les résultats de l’OM?

M.P: Oui, je suis toujours plus au moins les résultats de l’OM. Mais dire que je regarde tous les matchs, non! Je ne vais pas mentir.

« Moi, je ne me définis ni comme un 9, ni comme un 10. »

Mickaël Pagis

Quel regard portez-vous sur les performances de Dario Benedetto depuis son arrivée à l’OM ?

M.P: J’ai vu quelques matchs lorsqu’il est arrivé. C’est un style de joueurs qui me plaît. Au fil du temps,  il a été beaucoup moins présent par rapport à l’attente. Cependant, il a un style de jeu très intéressant, il y a quelques similitudes avec le mien.

Il a laissé entrevoir beaucoup de belles choses donc il faut peut-être lui laisser un peu de temps, même si à l’OM en général, on ne laisse que très peu de temps.

Comment jugez-vous l’évolution du football depuis que vous avez pris votre retraite?

M.P: Au niveau athlétique, il faut être prêt, c’est très intense. Cependant, je trouve qu’il manque quand même beaucoup de qualité technique, et pas suffisamment de buts. Le jeu n’est pas particulièrement porté vers l’offensif donc très tactique. Le foot a beaucoup évolué depuis ma retraite.

Comment jugez-vous l’évolution du football depuis que vous avez pris votre retraite?

M.P: Cela serait très compliqué pour moi puisque moi je n’avais pas de grosses qualités athlétiques. Néanmoins, j’avais d’autres qualités qui me permettaient de m’en sortir. Je commençais à sentir à la fin de ma carrière que j’avais du mal à rivaliser physiquement avec les défenseurs centraux.  C’était beaucoup plus difficile. Moi, je ne me définis ni comme un 9, ni comme un 10.

Aujourd’hui, nous voyons moins de joueurs comme ça qui sont capables de participer à la remontée du ballon, de faire la dernière passe et malgré tout, d’être aussi à la finition. Si j’étais aujourd’hui dans le circuit, je jouerais de la même manière. Cela ne se passerait peut-être pas comme avant.

Que pensez vous des réseaux sociaux et de leur impact sur le football?

M.P: Alors c’est vrai que moi je n’ai pas connu ça quand j’étais joueur. Mais, je suis bien content de ne pas l’avoir connu parce qu’aujourd’hui c’est traitre. Il faut faire très attention à ce que les joueurs disent, donc ça n’a pas que du bon les réseaux. C’est aux joueurs de se protéger et aux club de mettre en place au niveau des académies des réunions de sensibilisation, sur tous les aspects, positifs comme négatifs, des réseaux sociaux. Mais c’est aux joueurs de foot de ne pas tout mélanger!

Que pensez-vous de la préparation mentale?

M.P: Alors oui, nous avons des rôles particuliers, que ce soient les attaquants comme les gardiens de but. Aujourd’hui, nous voulons développer les spécifiques attaquants comme le font les gardiens depuis longtemps. Donc, je pense que cela est une bonne chose. D’ailleurs, je milite pour que ceci se développe.

Nous avons, sur le plan mental, bien des moments délicats dans une saison ou dans un match. Donc, si on peut avoir une aide extérieure, ceci ne peut qu’être bénéfique. Toutefois, il ne faut pas en abuser car les différences des uns et des autres font partie du foot puisque certains vont être plus forts mentalement que d’autres. Mais avoir une limite technique ou tactique, c’est ce qui fait aussi la beauté du foot et la différence.

Pour finir, un petit mot sur Pape Diouf, pouvez-vous nous dire ce que vous retenez de l’homme et du président?

M.P: Nous avons tous été marqués par son décès, très jeune. Il était président de l’OM lorsque j’étais joueur à l’OM, même si je n’ai pas eu énormément de contacts avec lui. C’était quelqu’un de carré dans son rôle, pas de place à l’ambigüité avec lui, il avait beaucoup de valeurs. Il a fait du bon travail à l’OM et son départ est une grosse perte pour le football français.

L’ensemble de l’équipe @peupleolympien et moi-même remercions Mickaël Pagis pour sa disponibilité et sa générosité.

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