MENU
  • Icône Twitter
  • Icône Facebook
  • Icône Instagram
  • Icône Youtube
  • Icône Twitch
  • Icône Discord
  • Icône Patréon
PROCHAINS MATCHS

#OMSFC : « Il y a des similitudes entre le Servette et l’OM »

Ce jeudi, l’OM et le Servette FC se déplacent à Fos-Sur-Mer pour une rencontre amicale. Comme avant chaque rencontre olympienne, nous posons nos questions à un supporter adverse afin de découvrir son équipe plus en profondeur et de savoir son ressenti avant la rencontre. Aujourd’hui, c’est ParlonsServette qui a accepté de répondre à nos questions.

Bonjour ! Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter rapidement (nom, âge…) ?

Bonjour, d’abord merci beaucoup de m’accorder cette interview c’est un plaisir. J’ai 25 ans et je gère le compte Twitter @ParlonsServette à travers lequel j’essaye de réagir aux performances et actualités du club, en amenant mon avis ainsi qu’une partie objective.

servette fc
Le onze du Servette lors d’un match amical face au FC Nantes en 2017.
Depuis quand supportez-vous le Servette et qu’est-ce qui vous a fait aimer ce club ?

Je supporte Servette depuis mes 10 ans environ. Mon beau-père m’a amené une fois au stade et puis j’ai tout de suite adhéré. Le maillot grenat, les chants des supporters, le beau jeu, c’était impossible de ne pas aimer. Et puis je suis né à Genève de parents étrangers mais Genève est une ville cosmopolite et je me sens genévois avant tout. Je m’identifie donc à 100% au club et à la ville. Pour moi c’est logique de supporter le club de sa ville peu importe les résultats. Je dirais même que les galères qu’on a traversé ont renforcé mon attachement au club. Quand tu reviens de loin, le moindre exploit te fait deux fois plus vibrer. Je me suis aussi intéressé au passé glorieux du club et je suis persuadé que cela reste gravé dans l’ADN d’un club. Au final, je pense qu’il y a quelques similitudes entre l’OM et Servette.

Le Servette Genève est un club historique pour le football suisse. Pouvez-vous nous parler un peu de l’Histoire de votre club ?

Aïe, nous sommes sensibles à ça. Le club se nomme Servette FC ou Servette au même titre que l’on ne dit pas Chelsea de Londres.

En effet, historique pour les bonnes raisons, d’abord car 17 fois champion de Suisse (3e club le plus titré du pays) et 7 coupes. Des joueurs comme Carl Heinz Rummenigge, Sonny Anderson ou Christian Karambeu ont évolué au club. Malheureusement, le club a traversé plus récemment une des pages les plus sombres de son Histoire. Une faillite est prononcée lors de la saison 2003-2004, le club a été contraint de recommencer en 5e division suisse, on était au plus bas. En 2011, le club est promu en Super League et les Genévois se remobilisent pour soutenir le club. On pense en avoir fini avec le passé sombre. Que nenni ! On est relégué en 2013 puis même en 3e division car nous n’avions pas rempli les conditions économiques pour évoluer en 2e division. Le club échappe de peu à une nouvelle faillite mais le président en place cède sa place à une fondation nommée Wilsdorf (qui gère Rolex). Pendant quatre ans le club a joué en 3e division puis 2e jusqu’en 2019 avec une promotion à la clé et la nomination de Gérard Bonneau (parti en 2021) comme directeur de recrutement, qui a clairement contribué aux derniers succès de Servette. Voilà maintenant deux ans que nous sommes de retour dans l’élite et pour longtemps j’espère.

Karembeu servette
Christian Karembeu, champion du monde français passé par le Servette.
Selon vous, qu’est-ce qu’il manque au Servette pour devenir un club de classe européenne ? Que faudrait-il changer ?

On est en train de le devenir à mon avis. En tout cas la direction fait juste depuis quelques années maintenant. Je dirais quand même qu’il nous manque un peu plus d’ambition, de moyen financier et surtout d’un meilleur indice UEFA suisse.

J’ai le sentiment qu’en Suisse on peine un peu à exposer ses ambitions. Par sécurité et sans doute trop d’humilité, on déclare des objectifs peu élevés. Guillaume Hoarau l’a dit aussi en venant en Suisse en utilisant le terme de « complexe d’infériorité ». Les moyens financiers des clubs sont misérables par rapport au top championnat. Rien qu’en comparant les droits TV il y a un gouffre. Le football suisse paye la multidisciplinarité du pays, là ou le foot est roi ailleurs. Il est peut-être impensable vu de l’étranger que des clubs en Suisse fassent faillite, pourtant c’est une réalité. Tous les joueurs que nous recrutons sont sans contrat donc gratuits car nous ne pouvons pas nous permettre de débourser de l’argent pour des transferts.

Et puis en Suisse, même le premier doit faire des tours de qualification pour aller en Champions League. C’est donc des étapes supplémentaires pour pouvoir participer à une compétition et finalement peu de points sont générés pour l’indice UEFA du pays, le serpent qui se mort la file d’attente. Cela ne nous a pas empêché de regarder dans les yeux du Stade de Reims lors des tours de qualification en Ligue Europa.

Vous êtes auteur d’une très belle saison en finissant 3e du championnat Suisse. Que pouvez-vous nous dire sur cette jolie saison ?

Effectivement, ce n’est que notre deuxième saison en Super League et finir quatrième l’année passée puis troisième cette année je dois dire que c’est quand même incroyable. Je pense que la plupart des gens nous voyaient lutter pour le maintien mais on a complètement chamboulé le haut du tableau. Notre jeu est clairement plus offensif que la moyenne du championnat et je pense que c’est le bon choix. Les petites équipes se contentent de faire des nuls tandis que nous sommes seuls à avoir battu Young Boys cette saison (deux fois) et avec la manière.

Qui sont, selon vous, les joueurs les plus dangereux / les meilleurs à Genève ?

Miroslav Stevanovic. Quatre saisons d’affilée qu’il a reçu par les supporters le prix du meilleur joueur. Ce n’est pas un joueur impressionnant à première vue mais ses choix sont souvent justes et il joue simplement. Je dirais aussi Grejohn Kyei car il a marqué 12 buts la saison passée et aurait pu en marquer plus. Je pense que cette saison va être primordiale pour la suite de sa carrière. Gaël Clichy est encore impressionnant même à son âge, j’apprécie son esprit de la gagne.

Du côté marseillais, quels joueurs redoutez-vous le plus ? Qui sont les meilleurs Olympiens selon vous ?

Disons que Dimitri Payet reste quand même la star de l’équipe même s’il n’est pas au top. Je pense également que Under est un recrutement intelligent. Il devrait performer chez vous, je suis curieux de le voir à l’œuvre.

Vous possédez des joueurs comme Ronny Rodelin ou encore Théo Valls qui connaissent le championnat français. Est-ce un atout avant ce match selon vous ?

Oui c’est sûr. Ils connaissent le niveau qu’exige la Ligue 1 et ses spécificités. Theo Valls sort d’une grosse saison. Il a été décisif notamment sur les coups de pieds arrêtés. Pour Rodelin, hâte de le voir jouer. Ce qui est sûr c’est qu’il va aider les jeunes avec son expérience.

theo valls
Theo Valls, ex nîmois évoluant au Servette FC.
Comment prévoyez-vous ce match ? Pouvez-vous faire un petit pronostique avant cette rencontre ?

Je pense qu’il y aura beaucoup de jeux des deux côtés. Cela reste un match amical mais je vois un match assez équilibré avec du jeu offensif et des buts. Je dirais 2-2.

Merci beaucoup à ParlonsServette pour la précision de ses réponses ainsi que toutes les informations données. Nous avons pu en apprendre plus sur un club pas forcément connu dans l’hexagone. Maintenant place au match, nous souhaitons un bon match aux Suisses et espérons bien entendu une victoire olympienne.

5 5 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notifier de

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments

Nos Partenaires

  • Logo Dugout
  • Logo One Football
  • Logo Stadium Go
  • Logo Talk Foot