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PROCHAINS MATCHS

Que faire de Strootman cet hiver ?

Une grosse indemnité de transfert, un salaire de sénateur et des performances mitigées. Depuis son arrivée sur le Vieux Port à l’été 2018, le Batave n’a que peu convaincu. Que va-t-il advenir de lui cet hiver ? Personne n’a la réponse aujourd’hui. Les dirigeants veulent vendre, pas Villas-Boas. Voici pourquoi l’OM a intérêt à conserver l’ancien romanista.

Les raisons du désamour

Lorsqu’il a posé ses valises dans la cité phocéenne, nombreux étaient ceux qui rêvaient de son association avec Luiz Gustavo devant la défense dans le 4-2-3-1 de Rudi Garcia. Une doublette qui avait de quoi mettre l’eau à la bouche, mais quasiment jamais alignée. La faute à Garcia ? En partie, oui, mais tout n’est pas imputable à l’ancien coach olympien. Alors que son collègue brésilien descendait pour dépanner en défense centrale, Strootman se retrouvait généralement associé à Sanson ou Lopez. L’un ou l’autre ayant des profils plus offensifs, incapables de jouer dans un rôle de récupérateur strict, il a dû assumer seul cette fonction-là.

En ce début d’exercice 2019-2020, Kevin Strootman avait tout pour devenir enfin le patron du milieu marseillais. Morgan Sanson revenant bien, et avec l’arrivée d’un excellent Valentin Rongier, le Néerlandais était mis dans des conditions idéales pour exercer le rôle de sentinelle. Avec deux milieux extrêmement travailleurs devant lui, et sans réelle concurrence, le numéro 12 olympien se retrouvait dans un fauteuil. Sur le rectangle vert, en tous cas…

Le paradoxe du leader isolé

En effet, si tout était rose sur le papier pour Strootman, le problème pourrait bien être dans la tête. Lors du mercato estival, il avait été déclaré indésirable par le board olympien, son faible niveau rendant son énorme salaire toujours plus difficile à assumer. Le timing de l’annonce avait d’ailleurs été particulièrement douloureux, alors que le principal intéressé venait enfin d’acheter une maison à Marseille. Une situation compliquée à vivre pour le Batave qui a dû confronter ses envies de rester pour s’imposer à l’attitude des dirigeants, qui faisaient des pieds et des mains pour s’en débarrasser.

D’autre part, sa situation dans le groupe est une inconnue de taille. S’il est arrivé avec un statut de patron et la rémunération qui allait avec, cela a pu faire grincer quelques dents. Les autres cadres, Payet et Thauvin notamment, ont constaté comme nous tous que son apport n’était pas à la hauteur de ce statut financier. Sans parler d’une jalousie mal placée qui ne serait que pure spéculation, on peut tout de même comprendre que ces cadres-là aient tenu à réévaluer leurs émoluments.

Kevin Strootman, l’éternel solitaire…

Au-delà de son aspect pécuniaire, le problème de vestiaire pourrait être plus profond. S’il on en sait peu sur les relations en interne, certains comportements sur le terrain peuvent trahir. Le penalty obtenu et offert par Benedetto lors de la réception de Strasbourg en dit beaucoup. Plus que sur le niveau de Strootman sur le terrain, on a senti de la part de l’Argentin une vraie volonté de lui remettre la tête à l’endroit.

Or, le coup de mieux se fait attendre chez le milieu Oranje. Le fait qu’il ait longtemps résidé à l’hôtel laisse aussi penser qu’il s’est péniblement acclimaté à la vie marseillaise. Si les réseaux sociaux ont tendance à tout amplifier, l’image d’un Strootman solitaire n’est que trop présente. Probablement pas à ce point, mais il n’est pas le cadre qu’il pourrait être au sein de l’effectif.

Une solution dans le re(m)placement ?

À demi-mot, la direction a fait comprendre que toutes les offres seraient écoutées cet hiver. Cependant, et pour plusieurs raisons importantes, l’idée de vendre le milieu hollandais ne serait pas aussi bénéfique que l’on voudrait bien le penser. Malgré la menace du fair-play financier.

J’ai dit à Andoni qu’il était important pour moi de garder le groupe tel qu’il est. […] Pour moi, on reste comme on est.

André Villas-Boas, en conférence de presse, à propos du mercato hivernal.

On l’a aperçu avec Amavi et Radonjić, André Villas-Boas a le don de réveiller les morts. S’il s’appuie plus souvent sur l’aspect mental que sur un replacement tactique, cette dernière option pourrait être la bonne dans ce cas. Sanson et Rongier pourront difficilement tenir ce rythme pendant toute la saison, alors pourquoi ne pas envisager de les suppléer par un Strootman en relayeur et non pas en sentinelle, afin de relâcher la pression qui pèse sur lui, et le faire remonter à un poste qui le fera jouer plus libéré ?

Strootman, Payet, même combat ?

André Villas-Boas a été très clair : il ne veut pas que son groupe perde des éléments. Le technicien portugais l’a annoncé en connaissant très bien l’état des finances olympiennes. Si l’on se fie à la communication de Villas-Boas, Strootman serait donc parti pour rester. À moins que les dirigeants n’envisagent le problème autrement.

Malgré tous les désavantages à compter dans nos rangs un Strootman en perdition, rendons-lui tout de même ce qui lui appartient. Le natif de Ridderkerk n’a « que » 29 ans (il soufflera sa trentième bougie le 13 février prochain), ce qui est jeune pour en faire un pré-retraité. Après tout, il a encore quelques années pour montrer de belles choses, si les blessures l’épargnent. Toujours sur le plan individuel, la « lavatrice », la machine à laver, comme l’appelaient les Romains, ne date pas tant que cela.

La gestion du cas Payet par Villas-Boas peut nous donner des motifs d’espoir quant au Hollandais. Dans un premier temps d’un point de vue physique. Les pépins dont sont victimes actuellement de nombreux Lyonnais laissent penser que la « patte » Rongoni a pu jouer dans la méforme physique générale des Olympiens sur les dernières saisons. En cela, le fait de retrouver un Payet affûté sous « AVB » est un vrai signe positif. Pourquoi cette méthode ne pourrait-elle pas marcher sur le Batave ?

La gestion de Villas-Boas, secret d’une renaissance future ?

D’autre part, le renouveau physique du maître à jouer s’est accompagné d’un vrai changement sur le plan affectif. Alors que Garcia cherchait à le garder sous pression, notamment par le capitanat, Villas-Boas a préféré la « méthode douce ». Une approche sensiblement différente qui aura porté ses fruits sur cette première partie de saison. On en sait moins sur la manière dont AVB a traité le cas Strootman, mais l’exemple de Payet donne des raisons d’y croire. Le Néerlandais a semblé plus à son aise sur les derniers matchs qu’il a disputé. L’effet Villas-Boas ? Peut-être, mais l’important sera de confirmer rapidement.

L’équilibre collectif avant tout

Conserver l’équilibre du groupe. Voilà le maître-mot du coach pour ce mercato. Et dans cet équilibre, Strootman joue un rôle aussi prépondérant que discret. Il a permis notamment l’intégration de Radonjić, qu’il a côtoyé à la Roma. Le Serbe flambe d’ailleurs en ce moment, et n’a pas oublié de mentionner l’excellente relation entretenue par les deux joueurs, à l’occasion d’une interview accordée à La Provence la semaine dernière.

Quand j’arrive à la musculation avant l’entraînement, il est déjà là ; quand je pars du centre, il y est encore.

N. Radonjić, à propos de Strootman, pour La Provence (21/12/2019)

L’implication de Strootman et sa détermination à revenir au meilleur niveau, confirmées par son coéquipier, montrent un état d’esprit très positif dans une période compliquée. Une vente, de surcroît à moindre coût, serait alors une option peu intéressante. Du moins pour cet hiver.

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