Battu sur la pelouse du Stade Rennais (0-2), l’OM a subi une nouvelle déconvenue face à un concurrent direct. La trêve internationale arrive à point nommé pour recharger les batteries, avant un sprint final très corsé.
À l’heure du coup d’envoi, au Roazhon Park, la réflexion était commune chez tous les supporters marseillais. L’OM avait une superbe opération à faire en cas de victoire sur la pelouse de Rennes, pour revenir à seulement un point de la quatrième place occupée par Lille. Mais comme trop souvent ces dernières saisons, les Olympiens ont raté un virage important. La prestation face au Stade Rennais, peu flamboyant également, a été insuffisante dans de nombreux secteurs de jeu.
La fatigue, vraiment ?
« Manque d’essence, d’oxygène », ce sont les mots répétés par Jean-Louis Gasset après son premier revers concédé en Ligue 1. Il faut dire que l’OM a conclu, ce dimanche, une période de cinq matchs en quinze jours. Et l’enchaînement Villarreal-Rennes a semble-t-il été indigeste pour le collectif marseillais, sans énergie et sans idée en Bretagne.
« On a fait un mois à sept matchs en jouant pratiquement tous les trois-quatre jours avec un effectif où il manquait deux-trois joueurs majeurs. On va récupérer parce que ça a été intense, très intense. C’est un mois qui comptera mais on a beaucoup d’espoir. Ce quart de finale de Coupe d’Europe avec le match retour chez nous et si vous dites quatre points d’écart en L1, vous vous dites que rien n’est perdu. »
– Jean-Louis Gasset en conférence de presse d’après-match à Rennes.
La fatigue, certes légitime, est-elle alors la principale cause de cette frustrante défaite ? Forcément, contre une équipe dynamique et reposée, les Phocéens ont souffert de la comparaison en début de rencontre, jusqu’au but de Martin Terrier (21′). Mais ils ont surtout failli sur le plan technique.
Un déchet trop important
Harit, Ndiaye et Sarr, qui n’avaient joué que 45 minutes à Villarreal, ont en effet multiplié les imprécisions et les mauvais choix offensifs. Même constat d’échec pour Gueye et Clauss tandis que Kondogbia et Merlin ont souffert dans leur duel respectif face à Bourigeaud, Doué et Gouiri. Finalement, c’est la charnière centrale Mbemba-Meïté qui a livré la meilleure prestation devant un López peu sollicité. Offensivement, l’OM n’a rien proposé, hormis deux occasions pour Aubameyang, repoussées par Mandanda puis le poteau.
Après une heure de jeu ratée, le banc des remplaçants aurait pu relancer l’équipe. Mais Veretout et Moumbagna ont touché peu de ballons. D’autant que la rencontre s’est terminée dès la 75ème minute lorsque M. Wattelier, adepte du « ça joue », a accordé un penalty généreux aux Rennais pour une « faute » de Meïté (transformé par Bourigeaud). Les deux autres entrants en fin de partie, Luis Henrique et Ounahi, ont simplement constaté les dégâts.
La faillite face au Top 10
Dominé au coup d’envoi puis amorphe en attaque, l’OM a donc subi une nouvelle défaite à l’extérieur. Pire, les joueurs de Gasset ont confirmé leurs difficultés face aux concurrents directs. Cette saison, les sept déplacements chez les membres du Top 10 actuel se sont soldés par une défaite (Lille et Reims à venir). Une statistique inquiétante et rédhibitoire pour espérer une remontée au classement. Seule bonne nouvelle du week-end, Marseille n’a perdu qu’un point sur la 4ème place en raison du match nul entre Brest et Lille (1-1). L’OM, toujours 7ème (39 pts), reste à l’affût derrière Lens (42 pts), Nice et Lille (43 pts), juste devant Rennes (39 pts) et Reims (38 pts). Il est maintenant temps de recharger les batteries lors de la trêve internationale, durant laquelle peu d’internationaux vont quitter la Commanderie.
En retard sur ses objectifs en Ligue 1, l’OM n’a plus vraiment le droit à l’erreur alors que le PSG se présentera au Vélodrome le 31 mars prochain. Ce grand rendez-vous lancera un sprint final de tous les dangers mais, aussi, de tous les possibles en championnat et Ligue Europa.
