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PROCHAINS MATCHS

[XI de la décennie] Mendy : passion débordante, professionnalisme limité

« Mendy sera l’un des meilleurs latéraux au monde ». Ces mots qui résonnent, Marcelo Bielsa les énonce avec flegme. Entouré de ses coéquipiers et du staff lors d’une séance d’entraînement, l’entraîneur argentin tient à le rappeler à tous. Benjamin Mendy a un talent immense. Benjamin Mendy est un futur grand. Le temps lui a en partie donné raison, mais a aussi prouvé l’inverse. Retour sur les trois saisons de Mendy sous les couleurs olympiennes.
Des débuts mitigés

« Tu sais que tu deviendras une star, mais sers-toi de l’expérience des autres, ne souffre pas seul dans ton coin. » concluait « El Loco ».

Une phrase forte, qui en dit long. Benjamin Mendy, âgé de 20 ans, entame sa deuxième saison avec l’OM et a encore tout à produire et sublimer.

Arrivé un an plus tôt du Havre, son club formateur, pour quatre millions d’euros, le natif de Palaiseau connaît une saison baptême complexe. Il grappille des matchs (18 en tant que titulaire) mais Jeremy Morel se dresse devant lui.

A 19 ans, sa patte gauche surgit et fait quelques éclats intéressants, mais la jeunesse le rattrape, ses 18 matchs en tant que titulaire nous montrent ses lacunes, notamment vis à vis du travail et de la rigueur fournis. Malgré des beaux centres tendus, un sérieux offensif et une justesse défensive, bien qu’embryonnaire.

Saison de folie sous l’ère Bielsa

Avec tonton Bielsa à la tête de l’équipe, le climat change et son talent rugit bruyamment. A tel point que les supporters voient leurs cœurs fondre à feu doux. Positionné en piston gauche dans un système hybride à cinq défenseurs, il multiplie les courses et les débordements. Surtout les centres justes en une touche et des petits ponts.

Une saison durant laquelle le numéro 23 est pris beaucoup plus au sérieux. Dans les petits papiers de Bielsa, il est l’artisan de la très bonne première partie de la saison 2014-2015 des Olympiens. Ultra offensif, Gignac se régale. Le but face à Caen lors du dernier match avant la trêve hivernale en est l’exemple.

Benjamin Mendy semble se plaire à l’OM, n’hésitant pas à montrer son attachement vis à vis des supporters. Et vice-versa. Après 33 matchs, une quatrième place emplit de désillusion et 3 passes décisives, Benjamin Mendy s’est tout de même inscrit en joueur important de l’équipe. Il a gagné en maturité, a effectué des importantes doses de travail physique, mais tout est loin d’être parfait.

Ses écarts de conduite (sans mauvais jeu de mots) et ses sorties nocturnes conséquentes dressent le tableau d’un joueur qui ne se donne pas à fond. De quoi frustrer au vu de son potentiel.

Chicha, clip/feat avec Jul et fils spirituel de Michel

2015-2016. Bielsa, parti précipitamment après deux journées, c’est Michel, l’entraîneur espagnol, qui reprend le flambeau. L’équipe décimée par les départs de Payet, André Ayew, Florian Thauvin, Gignac, Imbula et Lemina, pour ne citer qu’eux, marque le début ou plutôt le retour des galères. Benjamin Mendy et son pendant à droite, Brice Dja Dje Dje sont néanmoins restés au club. Et malheureusement pas pour le meilleur mais bien pour le pire. Il y a très peu de faits positifs à évoquer lors de cette saison, surtout pour Mendy.

S’il commence la saison en fusillant le gardien de Bastia d’une frappe merveilleuse, tout le reste n’est que traversée d’une longue pente mortifère et lugubre.

L’OM finit treizième et l’ancien du Havre ne s’est pas montré sous ses beaux jours. Préférant s’exhiber dans le clip en Y de JUL, ou tester le tabac à chicha Love 66.

L’OM était dixième, mais apparaître dans un classique du rap français était plus important…

Une période sombre, quasi grotesque au vu de son irrégularité. Michel en a pourtant fait son chouchou, il multiplie les déclarations d’amour envers lui, l’appelant même son « fils ».

La fin de l’aventure marseillaise

Un « fils » qui est autant talentueux que tumultueux. Benjamin Mendy a déçu. Pas tant sur le fait de son niveau, qui au vu de l’équipe de l’époque ne pouvait être beaucoup plus criant, mais au vu de son investissement. Sa capacité à se laisser déconcentrer énerve, tout comme ses retards à l’entraînement. Son manque de rigueur horripile, tout comme le sentiment d’abandon qu’il laissait transparaître. Une dernière saison, triste et fade, mais son amour de l’OM n’a pas empathie tout comme celui des supporters.

Benjamin Mendy laisse derrière lui une traînée de frustration. Il finit par rejoindre l’AS Monaco pour 13 millions d’euros et ne prend pas part aux prémices du « Champions Project« . Il ne restera que #TeamOM en bio et des vidéos de lui devant la télé en train de s’extasier lors de la campagne européenne de l’OM 2017-2018. Ou en train de charrier Jean Michel Aulas.

Et aujourd’hui ?

Et bien, il a quelque part fini par transformer les propos rêveurs de Marcelo Bielsa en réalité. Après une saison fantastique avec Monaco, il quitte le rocher et s’en va découvrir les joies de la nourriture anglaise pour 58 millions d’euros. Manchester City en a fait de lui à l’époque le défenseur le plus cher de l’histoire. Il y a maintenant 2 ans et demi qu’il a rejoint les Citizens. Entre temps il y a eu une blessure de 6 mois, de l’irrégularité, des prestations très moyenne, notamment son début de saison. Mais ah oui, il y a aussi eu un titre de champion du monde avec l’Equipe de France. Daniel Riolo, Eric Di Meco, on vous apporte les rats.

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