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PROCHAINS MATCHS

Inefficacité offensive : problème de finition ou manque d’occasions ?

Bien accrochés à la deuxième marche du podium, malgré des derniers résultats décevants, les hommes de Villas-Boas semblent lever le pied depuis plusieurs matchs. Une nouvelle contre-performance face à Amiens ce week-end et revoilà les Rennais et les Dogues à leurs trousses, désormais à 6 et 7 points. Si les errances défensives de fin de match coûtent cher, l’attaque n’est plus en très grande forme non plus. La faute à qui ? à quoi ?

Introduction aux Expected Goals

Une partie de l’analyse qui va suivre s’appuie sur l’outil statistique des Expected Goals (communément appelés xG). Le principe des xG est de noter la « qualité » de chaque occasion en fonction de l’endroit duquel est frappé le ballon, du nombre d’adversaires entre le ballon et la cage, de leur positionnement… etc. Chaque frappe a donc une note entre 0 et 1.

Par exemple, un pénalty a une note de 0,76. Traduisez par là qu’on estime à 76% la probabilité que le pénalty soit transformé. La vidéo de Wiloo à ce propos fournit d’ailleurs toutes les explications nécessaires pour comprendre ce principe et est à voir absolument. Dans cet article, nous utiliserons également l’exemple du match face à Amiens vendredi dernier, dont la fiche est à retrouver via ce lien.

Les données statistiques utilisées dans cet article sont tirées des sites Understat, WhoScored et Sofascore.

Un réel progrès depuis le début de saison ?

Au sortir de la 8ème journée, début octobre, nous faisions le constat que cet OM marquait rarement et se procurait difficilement des occasions. À ce moment-là, les Olympiens pointaient à la 5ème place, devancés par Paris, Angers, Nantes et Lille. L’autre concurrent principal des Phocéens, Rennes, se classait alors 8ème. En 8 rencontres, le bilan était de 3 victoires, 4 nuls et 1 défaite pour un total de 13 points.

Ce qui posait particulièrement problème était, comme dit précédemment, l’inefficacité offensive des Marseillais. Mandanda compensait et permettait d’engranger quelques unités au classement. Pourtant, avec seulement 8 buts inscrits et une différence de buts à peine positive (+1), les carences étaient nettement visibles. De ce côté-là, et bien que ces statistiques soient encore perfectibles, l’OM a su se remettre dans le droit chemin. Comptant désormais 12 réalisations de plus que de buts concédés, le club se classe 3ème sur cette statistique, derrière le PSG (+51) et Lyon (+16) à l’aube de la 28ème journée.

Des carences aperçues vendredi dernier…

Lors du dernier match contre Amiens, l’OM a tiré 13 fois, dont 7 par Payet, qui a tout de même fini par marquer. Le deuxième olympien qui comptabilise le plus de tirs est… Florian Thauvin (2 tirs), entré à un quart d’heure du terme. À titre de comparaison, Amavi, Sanson, Strootman et surtout Benedetto n’ont tiré qu’une seule fois chacun. Pire encore, Valère Germain n’a pas tenté une seule fois de tromper Gurtner.

Plongeons plus en profondeur dans les statistiques liées aux occasions marseillaises. Nous utiliserons pour cela l’outil des Expected Goals (xG) mentionné précédemment. Malgré 2 buts inscrits par l’OM, la note xG obtenue pour la rencontre n’est que de 1,06 (contre 1,87 côté amiénois). Un symbole de l’hyper-réalisme olympien durant ce match.

Contre Amiens, la première période a paru affreusement longue à regarder. L’ennui de ces 45 premières minutes n’est que trop bien illustré par la note xG des occasions marseillaises sur cette mi-temps : 0,24 xG (buts « espérés »). Un nombre qu’il faut interpréter de deux façons. Tout d’abord, il faut comprendre – et on l’a vu – que les Olympiens ne se sont procurés que très peu d’occasions. D’autre part, ces occasions n’étaient finalement que très peu dangereuses pour Gurtner et ses coéquipiers. 5 des 6 tirs ayant été déclenchés de l’extérieur de la surface lors de cette période, ceci explique cela.

Le total du second acte (0,82) est un peu mieux. Malgré tout, face au 19ème du championnat et dans son jardin, l’OM se doit de proposer mieux. En regardant plus en détail, ce sont d’ailleurs l’occasion de Payet peu après la pause et les deux tirs de Thauvin en fin de match qui remontent cette note-là. Le retour à la compétition de l’ancien bastiais, infiniment plus dangereux que Germain lors de son entrée, constitue d’ailleurs un réel motif d’espoir.

Un bilan comptable heureux

En étendant cette analyse à d’autres rencontres disputées récemment, plusieurs chiffres intéressants ressortent. La victoire à Saint-Étienne, par exemple, a vu les Olympiens s’imposer par 2 buts à 0. Face à des Stéphanois peu inspirés, les coéquipiers de Payet avaient su saisir leur chance. Malgré 2 buts inscrits sur cette rencontre, les Phocéens obtiennent une note xG incroyablement basse de 0,53. Certes, l’indice ne tient pas compte des qualités de chaque tireur et considère donc, par exemple, qu’un attaquant a autant de chances de marquer dans une certaine situation qu’un défenseur sur la même action. Le frappe de Payet, par exemple, dans un angle très fermé, n’avait que 6% de chances de faire but, et pourtant le talent du Réunionnais a forcé le destin du ballon en sa faveur.

Ceci étant, le chiffre de 0,53 reste extrêmement faible et met en évidence les failles olympiennes. Et ce n’est pas rare de retrouver un tel « score » chez les Olympiens sur leurs dernières sorties. Sur 9 matchs de Ligue 1 en 2020, 6 ont vu l’OM s’en sortir avec une note xG inférieure à 1 (Rennes, Angers, Bordeaux, Saint-Étienne, Toulouse et Nantes). Mais que faut-il comprendre ?

Où est le problème ?

Les carences offensives olympiennes sont à déduire de ces statistiques. L’OM ne se procure pas assez d’occasions, et celles qu’il se procure ne sont pas assez létales !

Plus qu’un problème d’efficacité – qui justement, est redoutable – le vrai manque est dans la domination. Et par domination, il ne faut pas penser à une possession stérile à 40 mètres des buts adverses. Non, l’OM a besoin de prendre l’ascendant, s’imposer, et faire douter les défenseurs d’en face. Les faire douter plus fort, et plus souvent. Le retour de Thauvin est d’ailleurs pour cela un atout qui pourrait donner bien des idées à son coach.

Un OM conquérant à outrance n’est peut-être, sûrement pas même, la solution idoine. Elle n’est probablement pas non plus l’option choisie par le technicien portugais. Cependant, des velléités offensives plus marquées dénoteraient d’un état d’esprit positif et pourraient, bien au-delà de ceci, donner un second souffle vital pour aborder le sprint final de la meilleure des manières.

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