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PROCHAINS MATCHS

OM, maladroit au but

En 8 journées de championnat, l’OM a inscrit un total de 9 réalisations, pour un peu plus d’un but par match en moyenne. La pire attaque olympienne à ce stade depuis de nombreuses années… mais des buts qui s’avèrent très rentables. Entre une attaque trop peu décisive et un bilan défensif pas si mauvais, essayons de comprendre pourquoi ce bilan mitigé ne se reflète pas tant sur le classement.

Des chiffres doublement biaisés

Deux paramètres majeurs gonflent des chiffres qui seraient, sans cela, bien différents. La première donnée importante nous vient de Berazategui, dans la banlieue de Buenos Aires, et se nomme Darío Benedetto. En effet, ce dernier a inscrit un total de 4 buts sur les 9 marqués par les Olympiens, et son apport dans ce domaine pèse lourd sur les résultats offensifs. En élargissant un peu cette réflexion, on notera d’ailleurs que 8 des 9 réalisations marseillaises l’ont été par des attaquants (Benedetto, Germain et Payet) et elles représentaient l’intégralité des buts, jusqu’à ce que Duje Ćaleta-Car ne vienne y mettre son grain de sel, dimanche dernier face à Rennes. Ce constat aurait de nombreuses raisons de nous satisfaire, voire même nous réjouir. Assurément, voir que nos 3 atouts offensifs majeurs ont ouvert leur compteur et pris de la confiance reste de bon augure. Cependant, un détail doit nuancer notre jugement.

Et ce détail, s’il en est un, n’est autre que la victoire remportée à Louis II sur un score prolifique. Trop prolifique pour ne pas être envisagé à part des autres matchs. Ce succès, où les deux défenses ont tour à tour sombré et qui a idéalement tourné à l’avantage de l’OM, reste une anomalie dans ce début de saison. 4 buts marqués, 3 encaissés, et une force de caractère qui avait été, à juste titre, l’enseignement majeur que l’on tirait de cette rencontre. Or, les protégés de Villas-Boas enregistrent presque la moitié de leurs buts sur cette seule rencontre ! Si l’on met ce match de côté, l’OM n’a trouvé le chemin des filets que 5 fois en 7 matchs, un total famélique pour un effectif qui ambitionne de retrouver le podium.

Des absents, des jeunes pousses trop fragiles et des déceptions

Hélas, même avec le match contre Monaco, les 9 petits buts olympiens ont de quoi décevoir. Cela dit, plusieurs raisons peuvent justifier cette inefficacité à la finition. Tout d’abord, et bien que ce soit évident, il paraît indispensable de rappeler le poids des absents. Un secteur offensif décimé qui déplore les blessure et suspension de ses éléments-clés, respectivement Thauvin et Payet. Ceci conjugué au manque d’expérience d’un banc à la fois inexpérimenté et décevant. Il est vrai que l’on ne peut attendre d’un Lihadji ou d’un Aké un rendement « niveau Ligue 1 », bien qu’ils méritent leur chance. Le rôle de Khaoui dans la rotation reste quant à lui une énigme.

En revanche, il est normal de pointer les carences de Radonjic, ou parfois de Sarr. Avec un milieu stable et qui tourne plutôt bien, ce sont eux qui ont une réelle carte à jouer, avec a priori les qualités et le vécu pour y parvenir. Le Guinéen est, malgré tout, plus difficile à blâmer. Lui qui est souvent utilisé comme latéral, s’affiche moins dans un rôle de finition que son collègue du flanc gauche. Cependant, son rendement reste insuffisant.

Radonjic, pour sa part, a pris la fâcheuse habitude de se faire remarquer pour ses feintes beaucoup trop prévisibles. Pour lui qui n’a toujours pas inscrit le moindre but avec l’OM en compétition officielle depuis son arrivée l’été dernier, le temps commence à se faire long. D’autant plus que, comme dit précédemment, c’est maintenant ou jamais qu’il doit s’imposer. Avec le départ d’Ocampos, non remplacé, et d’autre part les absents, la chance qui s’offre à lui est exceptionnelle. Les absents ont toujours tort, alors il serait temps pour notre cher Nemanja d’arrêter de leur donner raison. Un peu de spontanéité et d’application dans le dernier geste seraient appréciées.

Le verrou pour se déplacer au Vél’

Une dernière explication à « l’impuissance offensive » marseillaise – le terme est, il est vrai, un peu excessif – serait à chercher dans les adversaires rencontrés sur ces 8 journées. Si l’on s’attarde sur les compositions alignées face aux Olympiens, on se rend compte qu’au moins la moitié des formations étaient des blocs bas, axés avant tout sur la défense. C’est le cas flagrant de Reims, Saint-Étienne, Montpellier et Rennes, avec une défense à 5 pour les trois derniers cités. Et faut-il rappeler la grande qualité défensive des Rémois, qui n’ont encaissé que 4 petits buts et sont allés humilier le PSG au Parc il y a deux semaines ? Un clean sheet de prestige, d’ailleurs. Sûrement pas une coïncidence si les 4 matchs cités ont eu lieu au Vélodrome. Toujours est-il que sur ces rencontres, l’OM n’a marqué que 3 fois et pris 5 points seulement sur 12 possibles.

Plus à l’aise à l’extérieur qu’à domicile ? C’est une conclusion d’une statistique, mais non, je ne sais pas.

André Villas-Boas, hier en conférence de presse.
Des répercussions minimes au classement

Mais pourquoi ce classement est-il finalement presque satisfaisant ? C’est un fait, malgré la communication conquérante du coach, qui visait les trois points à chaque fois, l’indulgence a été de mise sur les deux derniers matchs, compte tenu des nombreux absents de marque. Le fait que l’OM soit encore assez proche du podium adoucit le bilan de ces trois matchs nuls consécutifs, bien que deux ou trois points supplémentaires auraient été les bienvenus.

D’une part, les 13 points au compteur malgré une différence de buts à peine positive s’expliquent facilement : toutes les victoires marseillaises l’ont été par un seul but d’écart. Le goût du risque, à coup sûr. Plus sérieusement, la statistique qui illustre parfaitement cette incapacité à tuer les matchs est le ratio des points au classement par but marqué. Pour faire court, en moyenne, chaque but rapporte environ 1,5 points à l’équipe au classement. C’est dire l’importance de ces buts ! Des chiffres qui sont en principe réservés à des équipes à vocation défensive, notamment Reims, ou Nice l’an dernier.

Comment, alors, expliquer cette cinquième place ? « L’OM n’a pas perdu depuis la première journée à Reims ! » Certes, mais les Ciel et Blanc ont tout de même laissé filer la bagatelle de 6 points depuis la dernière victoire à Monaco. Cela ne suffirait pas pour s’accrocher au Top 5, sans un concours de circonstances favorables. Et ce concours de circonstances se traduit tout simplement par le fait qu’aucune équipe, aucun concurrent n’arrive à trouver une régularité suffisante pour prendre le large au classement. Par conséquent, les positions restent plus ou moins figées, et en tout cas très serrées.

Une défense correcte et un Mandanda en patron

Ainsi, avec une arrière-garde qui encaisse assez peu de buts et malgré une ligne d’attaque peu létale, l’OM se maintient parmi les cadors. Et surtout à portée raisonnable du podium. La forme du capitaine Mandanda dans les buts y est pour beaucoup. La sixième défense de Ligue 1 doit tellement aux performances majuscules de son gardien, que ce dernier pourrait se voir à nouveau franchir les portes de Clairefontaine très prochainement. En même temps, qui pourrait contester son retour en Bleu ? Absolument personne.

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