Présentateur/arbitre sur FootClash, la première chaîne de jeux football en France, animateur de l’émission Les Réservistes tous les lundis soir à 23h sur Twitch et bien évidement supporter de l’OM, Guillaume Dacquet sait combiner ballon rond et divertissement. Voici son Passeport Olympien !
J’aime l’OM depuis…
J’aime l’OM depuis tout petit. Je ne pourrais pas dater le début de mon histoire avec le club. Toute ma famille est de Marseille donc je n’ai « pas eu le choix ». Je pense que c’est l’un des meilleurs héritages qu’on m’ait laissé.
L’OM et pas un autre club car…
Déjà pour les raisons évoquées précédemment et surtout, par rapport à ce qui entoure l’OM. Je suis très attaché, au-delà de l’aspect sportif, à son histoire et à sa ferveur. Ce sont des valeurs dans lesquelles je me retrouve totalement. Même si on ne m’avait pas laissé en héritage ce club-là, je pense que naturellement, du fait de ma personnalité, par rapport à ce que j’aime voir et ressentir dans un club de football, je me serais tourné vers l’OM.
Le match que je n’oublierai jamais est…
Ce n’est pas le plus fameux, mais c’est un match que je trouve extraordinaire parce que c’est mon premier match au Vélodrome : le OM-Lyon de 2007 en Coupe de France (ndlr : huitième de finale), avec les buts de Mickaël Pagis et de Mamadou Niang dans les derniers instants alors qu’on perdait 1 à 0. J’ai rarement vu, même dans le nouveau stade pour l’avoir fait pas mal de fois, une atmosphère comme celle-là. C’était extraordinaire et c’est la première fois de ma vie, et même la seule fois… Après vu que j’étais petit, j’ai peut être un sentiment ou un feeling biaisé par rapport à ce match, mais le sol tremblait dans le stade. À ce moment-là, c’était comme battre le PSG d’aujourd’hui.
Ce joueur qui m’a fait vibrer est…
J’en ai deux à deux époques différentes. Mamadou Niang dans un premier temps parce que c’est le moment où je commence vraiment à m’intéresser à l’OM, à suivre ça de très près et c’est LE joueur le plus fort. Il peut jouer dans l’axe, à gauche, il marque à tous les grands matchs, Paris, Lyon, dans les très grandes soirées, en Coupe d’Europe : c’est le mec qui symbolise le plus la devise « Mouillez le maillot ». Il a été un joueur extraordinaire et un mec incroyable. C’est une époque qui me rend nostalgique de l’OM parce que lui a connu la période sans titre et est quand même resté. Avec une équipe où il a été bien entouré, il a réussi à nous faire gagner en tant que capitaine, meilleur buteur de Ligue 1, meilleur joueur… Il a été extraordinaire, je m’en rappellerai toute ma vie.
Le second est Dimitri Payet car c’est le joueur qui représentait plus la classe. C’est le mec pour moi qui s’est le plus connecté au Vélodrome. J’ai rarement vu un joueur avoir une telle connexion avec le stade. Que ce soit pendant ses rentrées ou sur le terrain, il y avait une espèce de frisson qui parcourait le Vélodrome au moment où il touchait le ballon et il l’assumait totalement. Lui en fait, contrairement à certains joueurs qui peuvent prendre cette pression et la vivre de manière négative, il en faisait une force et c’est ce que tout joueur de l’OM doit être pour moi. C’est-à-dire être fort avec un Vélodrome fort derrière lui.
L’OM impacte ma vie personnelle car…
Je pense que je dois passer plusieurs heures par jour à lire, regarder, ressentir quelque chose par rapport à l’OM. Même quand je ne suis pas sur mon téléphone, dans ma tête je vais me faire des scénarios du match d’après, me refaire des scénarios du matchs d’avant, comment on aurait pu mieux gérer ça, des scénarios pour la saison prochaine, et même des scénarios qui n’arrivent pas, par exemple qu’est ce qu’on sera dans trois ans en Ligue des Champions si on affronte telle équipe ? Bref je me fais vraiment des films toute la journée avec l’OM.
Au-delà de lire, de ressentir, de regarder des vidéos, ça prend une part de ma vie qui est assez importante, même un peu choquante pour les gens qui m’entourent. Mais c’est ainsi. Si on m’enlevait l’OM, on m’enlèverait le foot tout simplement. Je ne vois pas mon amour pour ce sport continuer de manière normale sans qu’il y est l’OM dans ma vie. Je dirai que je suis d’abord supporter de ce club avant d’être fan de foot.
Ma plus grande joie olympienne est…
La qualification en finale de Ligue Europa en 2018. Sur le but de Rolando, j’ai rarement vu un truc pareil passer dans mon corps. Je ne sais pas ce qui s’est passé mais c’était un moment inoubliable, vraiment. J’en ai quasiment pleuré, c’était absolument extraordinaire et je ne pensais pas, moi né en 2000, revivre avant un certain temps une finale de Coupe d’Europe avec mon club. Plus les tours passaient, plus on se disait que c’était possible. Ce but de Rolando de manière mythique à la 116ème… Il n’y avait pas meilleur scénario et je pense que c’est ma plus grande joie aujourd’hui.
Mais ma plus grande tristesse reste…
La saison Bielsa (ndlr : 2014/2015) de A à Z. Tout simplement parce que rarement on m’a fait autant espérer sur tous les points. C’est le jeu que j’aime, c’est une équipe à laquelle j’étais foncièrement attaché et petit à petit, à partir du mois de janvier/février, je l’ai vu se déliter totalement. La faute à des erreurs d’arbitrage, aux blessures et à un grand n’importe quoi très clairement. En fait j’ai vu le rêve que je m’étais imaginé possible s’éteindre. On a été champions d’automne et on avait une équipe qui roulait sur toutes celles qu’on affrontait avant de finir lamentablement quatrième. C’était une tristesse en plusieurs étapes. Chaque semaine je voyais mon club un peu plus s’enfoncer et faire disparaître le rêve que j’avais imaginé toute la saison.
Cet objet olympien qui ne me quittera jamais est…
Ma première écharpe. Je l’amène à chaque fois que je vais au stade. Elle est très simple avec un logo Adidas, un logo de l’OM avec écrit « Droit au but » et des petites franges sur les côtés. J’y suis tellement attaché, cela fait presque vingt ans que je l’aie. Un membre de ma famille me l’avait offerte en 2005 quand j’étais allé à la boutique. Je perds beaucoup mes affaires mais elle, je ne l’ai jamais perdue.
Mon anecdote la plus folle sur l’OM est…
Elle est pas folle, c’est juste un coup de malchance énorme mais OM-Leipzig (ndlr : quart de finale retour de Ligue Europa en 2018), j’ai dû l’écouter à la radio. Je n’ai pas vu le match en direct. Dans un premier temps je suis dans les bouchons, je commence à rater les premières minutes donc je suis comme un dingue. À ce moment-là, j’ai une voiture pas ouf donc je ne peux même pas charger mon téléphone qui n’a plus de batterie !
Je ne peux donc pas regarder le match dessus et en plus, impossible de vite rentrer à la maison comme ma voiture me fait une misère et que je dois rester sur le bord de la route au moins une heure. C’est un problème de pneu donc j’allume le petit poste radio de merde que j’ai et je suis OM-Leipzig quasiment jusqu’à la 80ème dans ces conditions. J’ai juste vu le but d’Hiroki Sakai à la fin. Sinon tout le match, visuellement, je ne l’ai pas regardé. J’ai dû me faire le résumé, je l’ai revu en entier plein de fois, mais je l’ai écouté en direct à la radio.
La question bonus : plutôt Leonardo Balerdi 2023/2024 ou William Saliba 2021/2022 ?
Sans aucune hésitation Balerdi. Sans réécrire l’histoire, Saliba fait une énorme saison chez nous mais en Coupe d’Europe, je me rappelle qu’il nous sabote pas mal de matchs et qu’il est coupable de beaucoup d’erreurs, bien que compensées par son apport offensif, sa qualité pour casser des lignes et son physique. Balerdi est pour moi un ton au-dessus car je le trouve plus complet. Il a fait beaucoup moins d’erreurs cette année et je l’ai trouvé vraiment choquant dans des niveaux de compétition qui me semblent plus élevés, notamment en Coupe d’Europe où il est selon moi le meilleur défenseur central cette saison. Sur cet aspect-là, je pense que l’argentin prévaut sur l’international français.
Un grand merci à Guillaume Dacquet d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. Son Passeport Olympien est validé par les autorités de notre média. Il est désormais libre de se rendre au stade Vélodrome quand il le souhaite (sauf le mardi, mercredi et jeudi).
