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Jean-Daniel Padovani : « il faut avoir un état d’esprit de compétiteur et de goût à l’effort »

Jean-Daniel Padovani est un ancien gardien de but professionnel devenu entraîneur des gardiens. Il officie actuellement au club du FC Martigues, en parallèle il occupe le poste de responsable des gardiens au Pôle Espoirs d’Aix. Interview réalisée par Karim Sghairi (@sghairiK) pour Peuple Olympien (@peupleolympien).

1. Jean-Daniel Padovani, qui êtes-vous ?

Né le 17 Janvier 1980 à Perpignan, j’ai 40 ans. Gardien de but professionnel de 17 à 38 ans, j’ai effectué environ 400 matchs en pro. Une dizaine de sélections en Equipe de France Espoirs. J’ai joué au FC Martigues, OGC Nice, FC Rouen, AS Cannes, Angers SCO, Dijon FCO, La Saint-Pierroise (La Réunion), au CA Bastia et au Gallia-Lucciana. J’ai fait la majeure partie de ma carrière en National et Ligue 2. Entraîneur des gardiens depuis désormais 6 ans (Saint-Pierre, CA Bastia, Gallia-Lucciana et FC Martigues).

2. Pouvez-vous nous raconter votre jeunesse en tant que joueur ?

Je suis arrivé avec ma famille sur Martigues à l’âge de 8 ans et j’ai de suite commencé à jouer au FC Martigues. J’y ai joué dans toutes les catégories et j’ai donc été forme ici. J’y ai également fait mes débuts en professionnel en Ligue 2 à l’âge de 17 ans.

3. À quelle période de votre jeunesse êtes-vous devenu gardien de but ?

J’ai toujours joué gardien (dès l’âge de 8 ans) et nous avions déjà la chance, pour l’époque, d’avoir des entraînements de gardien assez régulièrement.

4. Quelle est votre meilleure période en tant que joueur ?

Comme tout sportif de haut-niveau, il y a des hauts et des bas. Toutes les périodes sont importantes pour progresser et prendre du plaisir. Même dans les périodes compliquées, on se rend compte qu’en les gérant bien, elles serviront positivement par la suite. Je ne peux donc pas spécialement sortir de période précise mais mon passage à Angers, de 2006 à 2010 a été une période fantastique.

5. Vous avez fait toute votre carrière en France, était-ce un choix ou était-ce par manque de proposition intéressante ?

À vrai dire, je n’ai jamais eu de proposition venant de l’étranger.

6. Si vous deviez avoir un regret, lequel serait-il ?

Ne pas avoir joué à l’étranger justement, mais aussi certains matchs que l’on aimerait bien refaire pour effacer des erreurs qui ont coûtées cher.

7. Quelle était votre idée pour votre après-carrière en tant que footballeur ?

J’ai toujours voulu devenir entraîneur des gardiens, et partager ma passion et mon expérience avec les jeunes gardiens, ou bien même avec les gardiens professionnels. On ne devient pas entraîneur comme ça, juste parce-qu’on a été pro, mais c’est vraiment quelque chose qui doit nous passionner, nous faire avancer. Sinon cela ne sert à rien de le faire.

8. Quelle méthode utilisez-vous pour structurer vos entraînements ?

Je suis actuellement une formation, le CEGB, qui me permet d’être plus structuré dans mes séances, de pouvoir avoir une ligne directrice afin d’être le plus performant possible pour aider mes gardiens à être meilleur chaque jour. Même si on a tous nos expériences, nos avis, notre façon d’entraîner, je trouve important de pouvoir être structuré pour éviter que cela parte dans tous les sens.

Il a des qualités d’explosivité intéressante.

Jean-Daniel Padovani
9. La formation des gardiens en France est excellente, comment expliquez-vous cela ?

Depuis quelques années, la Fédération met en place des formations d’entraîneur, ce qui permet également de partager nos expériences et nos façons de travailler. Les entraîneurs de gardiens ne sont là que pour aider les gardiens à être performant. Pour cela, il faut beaucoup d’humilité et de passion. Sûrement le cas de la plupart des entraîneurs de gardien de but en France. Et même si les personnes n’ont pas suivi de formation ou autre, leur passion et leur savoir font que les gardiens sont entre de bonnes mains.

10. En début de saison, quels sont les différents types d’objectif que vous fixez aux gardiens que vous entraînez ?

Je n’aime pas fixer d’objectifs à mes gardiens. Tout ce que je souhaite, c’est qu’ils soient avant tout tous décisifs. Peu importe comment. Après, à moi de les faire travailler sur leurs défauts pour les faire s’améliorer mais aussi insister sur leurs qualités afin qu’ils continuent d’être performant. Un gardien n’a pas besoin d’objectif pour être un bon gardien de but, il faut avoir un état d’esprit de compétiteur et de goût à l’effort. À partir de là, tout se passe bien. Et tant que le gardien ne prend pas de but, ou très peu, il a accompli presque tout son travail comme il faut.

11. Quelle est selon vous l’importance de la relation entraîneur-gardien ?

Elle est primordiale pour que le gardien se sente en confiance, se sente accompagné, que ce soit pour les entraînements et les matchs. Le gardien de but doit pouvoir s’appuyer sur son entraîneur pour les retours positifs et négatifs. Il faut une grande complémentarité entre eux afin d’avancer. Comme je l’ai dit, le but du gardien de but est de tout arrêter, et c’est donc important d’avoir une oreille attentive mais aussi de pouvoir échanger sur tout.

12. Que pensez-vous des coachs mentaux ? Sont-ils utiles pour un gardien en manque de confiance ?

Je pense oui que cela est important, après, j’aime bien ce côté-là également donc j’essaye d’apporter à mon gardien cet aspect mental important pour faire partie des bons gardiens.

13. En parallèle vous travaillez aussi au Pôle Espoirs d’Aix, en quoi consiste votre travail là-bas ?

Au Pôle Espoirs, j’ai en charge la formation des gardiens. Je m’occupe donc de tout ce qui se passe sur le terrain car étant au Pôle, ils ont également le suivi de l’école, de la vie en communauté, etc… En préformation, on s’attarde surtout sur l’aspect technique, avec beaucoup de travail analytique afin qu’ils acquièrent les bonnes bases, les bons fondamentaux.

14. Le poste de gardien a considérablement évolué depuis votre époque. Quelles sont les fondamentaux pour la formation des jeunes gardiens d’aujourd’hui ?

Nous souhaitons avant tout qu’un gardien soit décisif, ensuite, le jeu aux pieds est désormais très important, et aussi on arrive à bien déceler quelques qualités fortes comme la technique, la taille, l’explosivité… À partir de là, on peut construire notre travail d’accompagnement.

16. Baris Degermenci qui évolue en U14R1 dans le club de Vedène AC a signé un accord de non sollicitation (ANS) avec l’OM, pouvez-vous nous en apprendre un peu plus sur lui ?

Baris est un bon gardien, un beau gabarit. Il a des qualités d’explosivité intéressantes et a bien progressé sur l’année que j’ai fait avec lui. Techniquement d’un côté, mais aussi à savoir se canaliser pour être plus performant. Il y a encore pas mal de travail à effectuer mais j’ai confiance aux entraîneurs de l’OM qui, je suis sûr, continueront à le faire progresser.

17. Pour finir, que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite ?

De continuer à prendre toujours autant de plaisir sur un terrain et de continuer à être le plus performant possible pour aider mes gardiens à progresser et à s’épanouir. Comme quand on est joueur, il y a des remises en question permanentes afin de bien analyser son travail et permettre de garder cette humilité qui permet d’avancer.

Je remercie Jean-Daniel Padovani pour sa disponibilité.

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