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PROCHAINS MATCHS

L’OM made in Algeria

Après la Côte d’Ivoire, nous restons en Afrique et bifurquons vers le nord pour nous intéresser à un pays dont le lien avec la ville de Marseille est plus que solide : l’Algérie. En effet, les Algériens sont bien présents dans cette ville cosmopolite et culturellement riche, mais ils ont aussi apporté au club de football. Rétrospective des Algériens qui ont porté le maillot bleu et blanc.

Une formation bien fournie et offerte par l’Algérie

Nombreux sont les Algériens qui sont passés par la réserve, plus ou moins longtemps. On compte surtout le gardien aux 82 sélections avec l’Algérie, M’bolhi Ouhab, vainqueur de la CAN en 2019 avec les Fennecs.

Ali Bouafia dit « la mouche » (1964)

On peut dire qu’il a joué dans les quatre coins de l’Hexagone, après avoir débuté dans sa ville de naissance, Mulhouse. Principalement ailier gauche, il offre ses services à l’OM lors de la saison 1987-1988, sous les ordres de Gérard Banide. Malgré toutes ses qualités d’attaquant, il ne joue cependant pas beaucoup de matchs avec le club marseillais : 12 rencontres pour 1 petit but. Il est rarement présent dans l’effectif sauf pour quelques rencontres, il sera titulaire seulement à trois reprises .

Cela ne l’empêche pas d’enchaîner quelques sélections avec l’Algérie lors de la CAN 1988, finissant 3ème de la compétition.

Ce passage à l’OM lui permet surtout de faire ses débuts en première division avant d’aller à Lyon, puis à Strasbourg, où il jouera son plus grand nombre de matchs. D’ailleurs, il restera par la suite dans le monde footballistique puisqu’il deviendra récemment recruteur au RC Strasbourg.

Djamel Belmadi (1976)

Formé au PSG, il passe une année à Martigues comme un avant-goût et atterrit à Marseille en plein mercato estival de 1997. Belmadi c’est un milieu droit principalement, c’est aussi un peu plus de 72 matchs officiels joués sous le maillot olympien. Son plus haut quota parmi tous les clubs qu’il a vus en tant que joueur.

Tout commence sous la présidence de Robert Louis-Dreyfus. L’actuel sélectionneur des Fennecs est contacté par Rolland Courbis, coach de l’époque, afin de renforcer l’attaque phocéenne. Malheureusement, il ne servira que pour un seul petit match en Coupe de France. De quoi penser que le club n’a pas besoin de lui. Il sera alors ensuite rapidement prêté pour espérer avoir plus de temps de jeu. C’est l’AS Cannes qui l’accueillera pour la saison suivante, et ce en deuxième division. 26 matchs et autant de titularisations plus tard, il reviendra à l’OM avec plus d’expérience et de jeu dans les jambes.

Durant cette saison 1999-2000, Marseille voit la Ligue des Champions. Belmadi peut alors enfin goûter à la compétition en étant sur le terrain et non écarté du groupe. En effet, Paris y était engagé lorsque l’Algérien jouait pour la capitale mais il n’avait jamais pu profiter pleinement de cette expérience.

Ce n’est plus un match mais 14 qu’il peut se permettre de jouer avec Marseille. De là, l’aventure olympienne est de nouveau semée d’embûches. Un nouveau prêt lui est proposé, au Celta Vigo cette fois-ci. De quoi goûter à l’étranger, alors qu’il a pu connaître ses premières présences dans l’effectif de la sélection algérienne. Cependant, Belmadi peine à réellement s’imposer quelque part.

La saison 2000-2001 est enfin marquée par un regain d’énergie et d’espoir pour l’ancien Martégal. La succession de coachs ne permet pas au club de connaître une certaine stabilité et un certain succès durant la saison. Mais cela n’empêche que le Fennec réussit à grappiller bien plus de minutes que lors des saisons précédentes. Ce sont 32 matchs pour lui et neuf buts, sur le côté droit comme gauche. Une consécration enfin pour lui ! Surtout qu’il termine meilleur buteur du club pour cette saison catastrophique et se permet ses premières minutes avec l’Algérie.

Cela dit, petit bémol où il est impliqué : lors d’un match, il jette sa chaussure en direction de la tribune Jean Bouin, énervé de certaines affaires internes.

La saison suivante est encore complexe pour l’OM et Belmadi ne joue que 11 matchs sans avoir un réel apport sur le terrain. Il semblerait que sa saison prolifique d’avant n’ait été qu’un mirage. Malgré 16 matchs sur la première partie de saison 2002-2003 (dont cinq en tant que titulaire), il est prêté à Manchester City alors coaché par Kevin Keegan.

La concurrence en Angleterre l’empêche de s’épanouir et il ne joue que huit matchs. À son retour à Marseille, il est remercié par le club et le quitte durant l’été 2003. Son aventure se termine là mais encore aujourd’hui, on l’associe beaucoup à l’OM. Au point de lui demander si être coach là-bas lui plairait. Mais il est très heureux au sein du staff de la sélection algérienne, avec laquelle il fait quelques merveilles depuis août 2018.

« C’est un peu particulier, car j’ai été formé au PSG mais révélé à l’OM. J’aime ces deux clubs-là. Mais je ne me fixe pas d’ambition de les rejoindre. Je n’ai rien d’autre que l’Algérie en tête. »

– Djamel Belmadi pour RMC Sport, en novembre 2020

Brahim Hemdani (1978)

Coéquipier pendant un temps de Belmadi, Hemdani porte le maillot olympien de la saison 2001 à 2005. Également formé à Paris (au RC cette fois-ci), il viendra tout de même engranger un certain temps de jeu à l’OM. On peut le positionner en milieu défensif où il tente de faire ses preuves dès son début d’aventure marseillaise. Il joue neuf matchs sur la deuxième partie de saison, puisqu’arrivé au mercato hivernal (pour 4,5 millions d’euros).

La concrétisation vient par la suite puisqu’il devient titulaire indiscutable au sein du XI olympien, sur la saison 2002-2003. Il joue 40 matchs pour un petit but. Il s’affirme donc dans cet effectif qui reprend peu à peu des couleurs dans une période compliquée. L’éclaircie vient aussi par la qualification en Ligue des Champions, à la suite d’une 3ème place. De là, l’Algérien peut enchaîner encore plus de rencontres et élève son total à 50, sur la saison 2003-2004, dont 17 en coupe d’Europe. Ce n’est toujours qu’un seul pion pour lui mais son but premier est loin du but adverse.

Durant cette épopée en coupe de l’UEFA, il côtoie évidemment Didier Drogba, grand forgeron de ce parcours européen et se permet aussi de porter le brassard de capitaine sur certains matchs. C’est dire l’importance du joueur dans cet effectif des années 2000. Face à de grosses équipes (Real Madrid, Porto, Liverpool, Inter Milan…), Hemdani se montre sur la scène européenne et attire les convoitises. Mais finalement, il reste encore un peu en Phocée.

Sa dernière saison débute donc en 2004, et sans Europe cette fois-ci puisque le club termine 7ème sur la saison précédente. A un rien de quitter le club, puisque son transfert à Bolton (Angleterre) a échoué dans les derniers instants, il doit se contenter de cirer les tribunes tant il n’est pas présent dans le groupe. C’est la dégringolade pour Hemdani, qui ne joue que 12 matchs lors de ce dernier exercice 2004-2005. C’est entre autres Pedretti et Costa qui lui chipent sa place de milieu défensif. Il finit par partir chez les Glasgow Rangers, de façon libre mais en laissant une bonne trace à Marseille.

Salim M’Hamed Arrache (1982)

Formé entre autres à Strasbourg, il se retrouve sans club pendant près de six mois durant l’année 2006. La cause ? Une rupture des ligaments croisés durant l’été qui le pousse à prendre une décision. Il ne prolonge pas avec Strasbourg pour se soigner. C’est là que l’Olympique de Marseille s’offre ses services et le signe au mercato hivernal. Le club est alors sous pavillon sénégalais puisque c’est le regretté Pape Diouf qui tient la maison à ce moment-là.

Ailier gauche, le joueur aux 13 sélections avec l’Algérie peine à grapiller des minutes pour ses premiers mois à l’OM. Mais de retour d’une grosse blessure, il est déjà plus qu’intéressant d’avoir trouvé un club, surtout lorsqu’il s’appelle Marseille. Il joue cinq matchs et cumule 30 petites minutes, ce qui fait de lui un vice-champion de France tout de même.

Puis, sous les ordres d’Eric Gerets, en 2007, il goûte à la Ligue des Champions et entre en jeu face à Liverpool et Porto. Il reporte également le maillot algérien. 11 matchs plus tard avec un peu plus de temps de jeu engrangé, il s’envole pour Toulouse. L’OM le prête pour qu’il fasse ses armes ailleurs. Forcément, quand vous avez Cana, Valbuena, Niang ou encore Zenden, difficile de se frayer un chemin vers la titularisation dans l’effectif olympien de l’époque. Surtout lorsqu’on revient de blessure, sans beaucoup d’expérience.

Dans la ville rose, il réussit à jouer 16 matchs et à offrir deux passes décisives, meilleur bilan qu’à l’OM. Mais le prêt sans option d’achat le fait remballer ses affaires pour repartir à l’autre bout de la France. En effet, Marseille le prête à nouveau pour une saison complète. Direction Reims pour l’Algérien ! Luis Fernandez lui accorde toute sa confiance mais il se blesse et manque une partie de la saison. En bref, Salim ne revient plus à l’OM puisqu’il résilie son contrat avec le club phocéen et part vers Bastia. La Corse, première destination d’un long tour du monde.

Karim Ziani (1982)

Dans les mêmes années, un autre Algérien est lui bel et bien titulaire à l’OM. Adepte des clubs français avant son arrivée à Marseille, c’est Sochaux qui le lâche pour huit millions d’euros en juillet 2007. Albert Emon est alors coach à ce moment-là mais est vite remplacé par le Belge, Eric Gerets.

Ziani se montre plutôt polyvalent, il joue en milieu offensif comme droit ou plus haut sur l’aile, souvent en appui de Djibril Cissé. Il connait ses premières minutes en Ligue des Champions et se propose comme titulaire durant la première partie de saison. C’est plus compliqué après les fêtes où il ne joue plus beaucoup, voire plus du tout à partir de fin mars. Il ne marque qu’un but et offre seulement trois passes. La relation avec Gerets se dégrade avec ses mauvaises performances et ses blessures, il est même mis à pied durant 10 jours. Malgré cela, il reste au club pour prouver ce qu’il vaut.

La saison suivante se prépare délicatement à cause d’une blessure mais le championnat débute et Gerets l’ancre bien dans son XI. Sur 31 matchs de Ligue 1, ce sont 25 titularisations. En parallèle, il enchaîne les sélections avec l’Algérie. Tout va mieux pour Ziani qui peut enfin déployer son talent dans ses deux équipes. Et ce malgré une blessure aux abducteurs durant la saison.

Finalement Deschamps arrive pour la nouvelle saison mais n’imagine pas son équipe avec Ziani. L’Algérien quitte donc l’OM sans avoir pu s’imposer totalement. C’est Wolfsburg qui offre 7 millions d’euros pour lui.

« Ziani avait fait une très belle saison avec l’OM et ses statistiques personnelles le prouvent. Il avait participé à un grand nombre de matchs et a été décisif à plusieurs reprises. Donc ce serait malhonnête d’affirmer que l’OM a voulu le liquider. […] Deschamps voulait garder Karim, mais c’est ce dernier qui voulait découvrir autre chose. D’ailleurs, il a quitté Marseille en très bons termes. »

– Agent de Ziani à l’époque (Source : Footmarseille.com)

Foued Kadir (1983)

Amoureux de l’OM, Kadir ne retirera pourtant pas beaucoup de positif de son expérience phocéenne. Il est formé entre autres à Martigues, sa ville natale. De là, il fait son bonhomme de chemin jusqu’à arriver à Marseille à l’hiver 2013 pour 500 000 euros. Il évolue principalement au poste de milieu offensif. Dans ce rôle, il gagne du temps de jeu avec l’Algérie à partir de 2010. À l’OM, c’est Élie Baup tout d’abord qui fait les règles. Durant la première partie de saison, il effectue 19 matchs pour 6 buts et autant de passes décisives. Un rendement intéressant mais qui va baisser lors des six mois qui suivent à Marseille.
Il joue tantôt titulaire, tantôt remplaçant. Au total, cela fait quinze matchs dans un effectif plutôt bien fourni offensivement. Il est donc difficile pour lui de s’imposer complètement face aux Ayew ou à Valbuena par exemple.

Mais son rêve se réalise et il porte le maillot de l’OM tant convoité !

Kadir démarre une nouvelle saison (2013-2014) durant laquelle il partira prêté à Rennes avec option d’achat. Il ne peut effectuer qu’un petit match en août, puisqu’il part pour la Bretagne jusqu’au mercato estival suivant à son plus grand regret certainement. Mais il retrouve du temps de jeu par la suite et comptabilise 32 matchs pour sept buts et trois passes décisives.

Malheureusement, cela ne suffit pas à attirer l’œil du nouveau coach marseillais, Marcelo Bielsa. L’international algérien a d’ailleurs fait savoir qu’il n’avait pas apprécié la façon dont son aventure olympienne s’est terminée. L’Argentin ne comptait pas sur lui mais ne l’a jamais clairement dit.

« Je n’ai vu ni l’un ni l’autre (Vincent Labrune, le président et Marcelo Bielsa, l’entraîneur). Je n’ai eu aucune explication. Après, la seule chose qui m’embête, c’est que personne ne m’a pris face à face pour m’expliquer les choses, me dire que le coach ne comptait pas sur moi. Ca aurait été beaucoup plus simple à avaler. »

– Foued Kadir au micro de RMC

Il est finalement prêté en Espagne, où il trouve également du temps de jeu. Il joue un peu plus sur l’aile droite de l’attaque du Bétis Séville. Une saison plus tard, il y signe définitivement pour 600 000 euros. Son passage à l’OM n’aura été que désillusions puisque seuls les premiers mois lui auront permis de jouer sous le maillot bleu et blanc. Aujourd’hui, il est de retour à Martigues, la boucle est bouclée.

Les Algériens se sont succédés mais peu ont vraiment marqué les esprits à Marseille. La ville garde ce lien fort avec la communauté algérienne mais cela est moins le cas du côté du terrain de football. Cependant, certains d’entre eux ont apporté leurs qualités et peut-être en retrouverons-nous dans les années à venir. Il y a déjà quelques jeunes du centre qui se démarquent.

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