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PROCHAINS MATCHS

Sampaoli perpétue la tradition de l’OM

Alors que Jorge Sampaoli effectue des débuts victorieux sur le banc de l’OM, l’Argentin succède à bon nombre de coachs de différentes nationalités qui ont entraîné le club olympien. De Franz Beckenbauer à Raymond Goethals en passant par Eric Gerets, petit retour sur les différents personnages qui se sont relayés dans l’histoire marseillaise.

Raymond Goethals (1991-1993)

Sans conteste celui qui a laissé le plus son empreinte. En ayant remporté la Ligue des Champions en 1993, le Belge a offert à l’OM le plus prestigieux titre sur la scène continentale. D’abord à la tête des Girondins de Bordeaux, il lutte jusqu’au bout dans la quête du titre de champion avec l’OM en 1990.

Bernard Tapie, sous le charme de ce concurrent, l’engage au cours de la saison suivante. Il réussira à emmener l’équipe vers sa première finale de Coupe d’Europe. Vaincu par l’Etoile Rouge de Belgrade, il se retire en fin de saison pour devenir directeur technique au sein du club. Auréolé du titre de meilleur entraîneur européen de l’année en 1991, il prend du recul. Il ne reste cependant que quatre mois loin du banc avant d’y revenir. Remportant un deuxième championnat, il laisse de nouveau sa place, cette fois-ci à son adjoint Jean Fernandez.

Raymond Goethals, champion d’Europe le 26 mai 1993

Restant toutefois toujours dans l’encadrement technique à la demande de son président, il ne tarde pas à reprendre sa place. Bien lui en a pris puisqu’il réussira à remporter la Ligue des Champions en 1993. Exploit jamais réalisé par un club français (et toujours pas égalé depuis), il devient également le plus vieil entraîneur à remporter le trophée. Se retirant après son heure de gloire, le fumeur de Belga aura droit à un hommage amplement mérité après son décès en 2004.

Franz Beckenbauer (1990-1991)

Assurément le nom le plus prestigieux parmi ceux ayant coaché le club olympien. Un des plus grands joueurs de l’histoire et double Ballon d’or. C’est également un entraîneur champion du monde avec l’Allemagne que Bernard Tapie arrive à convaincre de rejoindre l’OM. Restant en poste seulement quatre mois, il apporte au club un visuel jusque-là jamais atteint malgré les bons résultats sportifs. Alternant entre le poste de technicien en chef et de directeur sportif, il ne s’adapte pas tout à fait aux soubresauts marseillais. C’est ainsi à la suite d’une lourde défaite contre Auxerre qu’il est écarté. Malgré des résultats moyens, c’est un monument du football qui ne reste qu’une saison au sein du club.

Franz Beckenbauer, un grand nom de l’histoire du football

Eric Gerets (2007-2009)

Charismatique joueur belge, c’est un entraîneur champion de Turquie avec Galatasaray qui débarque en 2007. Alors relégable en ce début de saison, il réalise l’exploit de gagner sur la pelouse de Liverpool lors de son premier match (0-1). Très vite, il impose sa patte sur le plan sportif en pratiquant un jeu offensif. Il conquiert vite les supporters grâce aux résultats, mais aussi par son style qui correspond à la mentalité marseillaise. Sa première année se conclut par une qualification en Ligue des Champions grâce à une remontée spectaculaire, l’équipe étant 19ème à son arrivée.

Gerets loupe le titre de peu en 2009

C’est pleine d’espoir que commence la saison suivante et elle répond aux attentes des fans. Auteur de matchs spectaculaires, l’équipe menée par Gerets tombe sur un adversaire coriace dans la lutte pour le titre. L’entraîneur forme un duo complémentaire avec Pape Diouf. Il loupe de justesse le titre de champion en 2008-2009. Étant en désaccord avec Robert Louis-Dreyfus, il quitte le club en fin de saison, malgré le soutien inconditionnel des supporters. Bénéficiant d’un capital sympathie énorme, il repousse l’offre du Paris-Saint-Germain quelques années plus tard, geste qu’il justifie par respect du peuple marseillais. Un grand monsieur qui aura marqué par son passage au sein du club provençal.

Marcelo Bielsa (2014-2015)

Ancien sélectionneur de l’Argentine notamment, Marcelo Bielsa arrive à l’OM après une saison plus que décevante. Précédé d’une sacrée réputation autant pour son style de jeu que pour sa personnalité, il est attendu comme un messie par les supporters. Se confrontant directement avec Vincent Labrune, il ravit le public grâce à des résultats probants et surtout un jeu qui détonne dans un championnat où le football offensif se fait rare. En pratiquant un jeu audacieux et spectaculaire, il est sacré champion d’automne.

Bielsa, toujours idolâtré par une partie des supporters de l’OM

En relançant des joueurs jeunes ou confirmés, il connaît une phase retour plus délicate qui se conclut par une 4ème place. Il se distingue aussi lors de ses conférences de presse en ne regardant presque jamais ses interlocuteurs. En loupant de justesse une qualification pour la Ligue des Champions, c’est avec enthousiasme qu’on attend la deuxième saison sous les ordres de l’Argentin. Et à la surprise générale, au soir du premier match contre Caen (0-1), il démissionne de son poste. Justifiant sa décision par un conflit avec sa direction, il reste idolâtré par bon nombre de supporters des années plus tard.

Javier Clemente (2000-2001)

Double champion d’Espagne avec Bilbao, puis sélectionneur de son pays, le natif de Barakaldo (Espagne) arrive dans un costume de pompier de service lors de la saison 2000-2001. Ne parlant pas français, il ne s’adapte pas du tout au club. Recruté par Bernard Tapie, récemment revenu au club en tant que directeur sportif, il ne terminera même pas la saison. Le club se sauvera in extremis et verra Tomislav Ivić clore cette année décevante pour l’Olympique de Marseille. Il fera essentiellement sa carrière dans son pays natal. Hormis les clubs, il coachera pas moins de quatre sélections nationales.

Tomislav Ivić (1991 puis 2001)

Globe-trotteur du football, le technicien croate s’installera à deux reprises sur le banc de touche du club. Tout d’abord en 1991, à la suite d’une bonne saison à l’Atlético de Madrid, il prend la suite de Raymond Goethals. Critiqué pour son style de jeu défensif et malgré une place de leader, il est renvoyé au bout de seulement quatre mois de compétition.

Tomislav Ivić à l’OM

Changeant de club ou de sélection presque toutes les années, il se retrouve au Standard de Liège. Propriété de Robert Louis-Dreyfus, le club belge voit plusieurs de ses joueurs faire le trajet vers Marseille. C’est ainsi qu’au mois d’avril 2001, Tomislav Ivić retrouve le club phocéen. Flirtant avec la relégation, l’ex-entraîneur de Porto ou Benfica termine la saison tant bien que mal et se retire pour seulement deux mois. Remplaçant José Anigo dès le mois d’août, il stoppe définitivement cette expérience suite à d’importants problèmes de santé. Réputé pour sa sévérité, il aura remporté de nombreux titres.

Abel Braga (2000)

À l’aube de la saison 2000-2001, c’est un OM au fort accent brésilien qui se prépare à lancer sa saison. Arrivé avec quelques compatriotes, le Brésilien Abel Braga n’aura pas le temps de prendre ses marques. Malgré l’adhésion d’une grosse partie de son groupe, les résultats ne sont pas à la hauteur des espoirs suscités. Mis sous pression par Robert Louis-Dreyfus, il claque la porte du club au bout de seulement seize journées. Pour son dernier match, l’OM atomisera Metz (4-1) et quittera ses joueurs de la même manière qu’il avait débuté en battant Troyes (3-1). On aura peut-être le regret de ne l’avoir pas vu à l’œuvre plus longtemps. Toujours en activité, essentiellement au Brésil.

Míchel (2015-2016)

Ancien grand joueur du Real Madrid, il a la tâche presque impossible de succéder à Marcelo Bielsa. Pourtant auteur de débuts prometteurs contre Troyes (6-0), la suite ne fut pas du même acabit. Proposant un jeu quasi-inexistant, à l’opposé de son prédécesseur, il réalise la performance de ne remporter que deux matchs à domicile sur la saison. Ayant touché le fond contre Rennes (2-5), il est débarqué avant la fin de saison et sera resté en poste moins d’une année. Un échec pour l’espagnol dans un contexte morose. Proche d’une vente, la direction ne lui facilite pas la tâche. Il ne réussit pas à se relancer depuis son départ.

André Villas-Boas (2019-2021)

Villas-Boas, parti en janvier dernier

Le plus récent des coachs étrangers passés par le club est aussi celui qui aura eu le mérite de replacer Marseille dans la prestigieuse Ligue des Champions. Choisi par Andoni Zubizarreta, le Lusitanien arrive dans un contexte financièrement compliqué. Soudant le groupe et formant une réelle équipe, il parvient à finir second du championnat. Il relance plusieurs joueurs en difficulté puis il permet à l’équipe de jouer le haut du tableau une bonne partie de la saison.

Vexé de voir celui qui l’a recruté quitter le club, il met son poste en jeu. Mais il reste finalement à la demande de ses joueurs. Les résultats n’étant pas ceux attendus notamment en Coupe d’Europe, il démissionne à la fin du mercato prétextant l’arrivée d’Olivier Ntcham et le départ de Radonjić pour mettre sa menace à exécution. À son actif également, il met fin à la série sans victoire contre le Paris-Saint-Germain. Un bilan positif pour un entraîneur qui reste une valeur sûre du football européen. Il est également le plus jeune entraîneur à remporter une Coupe d’Europe. Âgé de seulement 33 ans, il gagne la Ligue Europa avec Porto en 2011.

Un club tourné vers l’international de tout temps

L’histoire de l’OM est aussi longue que mouvementée. Fidèle à sa réputation de club cosmopolite, l’Olympique de Marseille aura connu pas moins de huit entraîneurs de nationalité étrangère de 1923 à 1941. Certains seront plus marquants que d’autres. Par exemple, l’Écossais Victor Gibson qui remporta deux coupes de France en 1926 et 1927. Il imitera son compatriote Peter Farmer qui lui l’aura gagnée en 1924. Un troisième Écossais aura été à la tête de l’OM, Charlie Bell, de 1930 à 1933.

József Eisenhoffer aura été tour à tour joueur, entraîneur-joueur puis « seulement » entraîneur pendant six saisons. Il est dans le top 10 de ceux ayant le plus dirigé l’OM avec 145 matchs à son actif. Il sera sacré champion de France en 1937, le premier de l’histoire du club qui se rajoute aux coupes 1935 et 1938. Entre ses deux passages dans le club phocéen, un autre Hongrois lui succédera, Willy Kohut. Mais celui-ci aura plus marqué son passage par son statut de joueur que de technicien.

On nommera aussi le Brésilien Otto Gloria, l’Allemand Kurt Linder ou le Croate Ivan « Ðalma » Marković. Le Serbe Žarko Olarević ne sera resté qu’une saison sur le banc mais il réussira à marquer les supporters de l’époque à sa manière de tirer les coups francs en tant que joueur. Lors de son passage en D2 en 1995, Luka Peruzovic restera 6 mois en tant que coach.

On l’aura constaté, les heures de gloire de l’Olympique de Marseille coïncident souvent avec la présence sur le banc de touche d’un technicien étranger : la Ligue des Champions et plusieurs trophées nationaux sont conquis grâce à l’apport de personnes venues d’horizons divers. Plus récemment, le passage de Marcelo Bielsa aura permis aux fans olympiens d’éprouver une fierté quant à la qualité de jeu proposée. Malgré une fin d’aventure difficile, André Villas-Boas aura eu le mérite de qualifier l’OM en C1, ce qui n’était pas gagné lors de son arrivée. Quant à Jorge Sampaoli, il a toutes les qualités pour s’imposer et laisser son empreinte dans l’histoire du club provençal.

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Valentine_P
Valentine_P
26 avril 2021 21 h 04 min

Un article historique comme je les aime 🙂

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