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PROCHAINS MATCHS

#OMFCM : L’OM en panne

Hier après midi, Marseille recevait Metz au Stade Vélodrome. Au terme d’une prestation peu convaincante, les Olympiens n’ont pas réussi à faire mieux qu’un match nul (0-0). L’OM a été neutralisé par le désormais 20ème de Ligue 1 et cela alors que Metz jouait à dix. Une performance décevante pour les hommes de Sampaoli qui ratent la deuxième place du podium. Retour sur un match nul, symptôme d’une baisse de régime générale de l’OM.

Un match équilibré

Une équipe messine cohérente

Nous avons pu assister à un match équilibré entre l’Olympique de Marseille (actuel 4ème) et le FC Metz (actuel 20ème). Les Marseillais se sont montrés dominateurs avec un total de 74% de possession de balle. Ces derniers ont littéralement privé les Messins de ballons et donc de l’opportunité de faire le jeu. Ce sont les Marseillais qui ont pu imposer le rythme de la rencontre. Pour autant, alors que Marseille a eu l’initiative tout le long du match, les Phocéens n’ont pas réussi à exploiter cet avantage.

Delaine a manqué de peu de crucifier l’OM en butant deux fois contre les poteaux marseillais.

En effet, si Marseille globalement a réussi à mettre Metz sous pression en se créant quelques situations dangereuses, celles-ci n’ont pas pour autant débouché sur des occasions franches. Antonetti, conscient de l’écart de niveau entre son équipe et celle de l’OM, a logiquement opté pour une formation défensive. L’entraîneur de Metz a privilégié un plan dans lequel son équipe devait laisser le ballon à l’adversaire, en attendant que celui-ci le perde pour repartir en contre-attaque. Cette stratégie s’est révélée payante pour les Messins puisque d’une part leur formation défensive a permis de garder leurs cages inviolées. Et d’une autre part, parce que ceux-ci se sont procurés quasiment le même nombre d’occasions que les Marseillais (11 contre 9, avec 4 tirs cadrés pour les deux formations). On retiendra notamment les deux poteaux sortants de Metz. Une chance pour l’OM qui aurait pu encaisser deux buts.

L’OM incapable d’exploiter l’infériorité numérique messine

Cette équipe messine a su tenir tête aux Marseillais, même à dix. En effet, à la suite d’un tacle dangereux avec un pied levé de Jemerson sur Payet, ce premier s’est fait exclure et a laissé son équipe à dix. Metz en infériorité numérique n’a pas semblé plus en difficulté qu’à onze. Les Marseillais, peu inspirés, ne sont pas parvenus à mettre une pression suffisante sur les Messins pour les faire craquer. On retiendra tout de même le panache de Sampaoli en fin de rencontre. Alors que l’arbitre annonce neuf minutes de temps additionnel, Dieng remplace Duje Ćaleta-Car.

La légende Mandanda faisait son retour dans le XI après des semaines d’absence.

Marseille, renforcé par un attaquant supplémentaire, se retrouve à jouer avec seulement deux défenseurs de formation. Les Phocéens insisteront dans les dernières minutes, passeront non loin d’ouvrir la marque, mais ne feront pas plier les Messins. Ainsi, Messins et Marseillais se sont renvoyés dos à dos. Une bonne opération pour les Messins qui tiennent tête à un supposé cador de la Ligue 1. Même si ces derniers pourront nourrir des regrets, au vu des deux poteaux. Pour Marseille en revanche, de sérieuses questions se posent. Comment comprendre une telle contre-performance qui s’inscrit encore dans une lignée de matchs sans triomphe ? On le rappelle sur les dix derniers matchs, l’OM c’est deux victoires, deux défaites, et six matchs nuls (dont quatre 0-0).

Un contexte de fatigue

Tout d’abord, une première piste pour comprendre cette série pourrait être le calendrier. En effet, à l’aube d’une nouvelle trêve internationale nous pouvons dresser un bilan des derniers matchs de l’OM depuis la précédente. Ainsi, l’OM a repris le 17 octobre et a joué sept matchs jusqu’à hier le 7 novembre. De fait, l’OM a enchaîné un match tous les quatre jours quand ce n’était pas trois. Par ailleurs, l’OM a affronté des équipes difficiles qui ont exigé un haut niveau d’intensité physique. On peut penser à la Lazio, au PSG, ou à Nice.

Les Fanatics en désaccord avec le calendrier et l’horaire du match.

Ainsi, on pourrait avancer une première hypothèse qui serait qu’au vu du mois chargé en matchs qui vient de s’écouler, l’OM, au bout du rouleau, n’est pas parvenu à battre une équipe, sur le papier, inférieure. C’est d’autant plus acceptable qu’on a pu voir une inexorable rotation de l’effectif imposée par Sampaoli qui n’a évidemment pas pu reconduire systématiquement le même XI. Un tel calendrier nous fait défaut lorsqu’il ne permet pas aux joueurs de profiter d’un bon temps de récupération, en témoigne par exemple l’absence de Rongier ou Kamara hier après midi. C’est d’ailleurs en ce sens que le président s’est exprimé hier avant le match.

« Il nous faut de la récupération, ce n’est pas normal de jouer un match d’Europa League, le jeudi soir, à 21 heures, et de jouer trois jours après à 13 heures. Ce n’est pas seulement pour l’OM, c’est comme l’Olympique Lyonnais la semaine dernière qui a également joué à 13h le dimanche après un match à Prague, en Ligue Europa le jeudi. Ce sont des choses à éviter pour le bien du championnat. »

– Pablo Longoria, président de l’OM, au micro d’Amazon Prime Video

Toujours l’inefficacité offensive

Un Milik sous performant

Cependant, si l’OM n’a pas été performant à cause sans doute d’une fatigue liée à un calendrier surchargé, ce n’est peut être pas le seul motif qui rentre en compte. En effet, et comme depuis plusieurs matchs, l’OM est relativement peu efficace en matière de buts. Avec autant de matchs nuls à scores vierges, on peut en tout cas se demander légitimement pourquoi Marseille marque aussi peu ? La faute peut être déjà à un Milik pas forcément transcendant. Depuis son retour de blessure, le Milik qui avait impressionné la saison dernière ne s’est plus vraiment remontré. Avec neuf buts en quinze matchs en Ligue 1, le Polonais s’était montré très convaincant.

Milik pas en forme depuis son retour de blessure.

Actuellement, celui-ci n’est pas dans un grand moment avec seulement deux buts (dont un sur penalty) en neufs matchs (Ligue 1 et Europa League confondues). Hier, celui-ci est passé pourtant prêt de marquer. On a ce centre de De la Fuente qui passe à quelques centimètres de la tête de Milik à la 74ème minute. Et surtout on a cette frappe non cadrée à la 68ème qui va raser le poteau droit messin. En soi, il y a deux occasions qui n’ont pas abouties, mais sans que cela soit inexcusable pour le numéro neuf marseillais. Mais on s’attendait logiquement à un joueur plus « tueur » devant la cage.

Le statisme de l’animation offensive

On peut aussi pointer plusieurs autres petits dysfonctionnements dans l’attaque de l’OM. D’une part, une tendance au statisme dans les phases de transition offensive. Si l’OM est bon dans les duels et dans les transmissions, on a l’impression parfois d’un sentiment de gâchis. Notamment lorsqu’après avoir réussi à faire la différence en trouvant de la profondeur dans le jeu, les joueurs tardent trop à enchaîner et laissent souvent le bloc défensif adverse remonter et se replacer. On pointera ici Gerson qui se rend souvent coupable d’arrêts qui cassent le rythme et la progression du jeu.

Les joueurs en sont souvent réduits à arroser la surface de centres ou à effectuer des tirs de frustration qui n’aboutissent pas. Payet étant l’exception à cet état de fait puisqu’il est peut être le seul sinon le meilleur, lorsqu’il s’agit de faire des différences dans des petits espaces. À ce titre c’est à la suite d’un dribble à la 23ème qu’il peut effacer un défenseur messin et se placer dans une position de tir qu’il affectionne à l’entrée de la surface. Une frappe enroulée magnifique qui ne trouvera malheureusement que la transversale de l’équipe visiteuse.

Le côté droit

Enfin, on pourrait aussi pointer le côté droit avec Lirola et Ünder qui n’est pas des plus productifs. Les deux joueurs semblent avoir du mal à se trouver. Si Ünder a fait des différences et a proposé un niveau acceptable dans son ensemble, ce n’est pas la même chose pour Lirola. Celui-ci semble vraiment en dessous techniquement, peut-être la faute à un positionnement qui n’était pas celui de la saison dernière. Passé d’arrière droit à un genre de « milieu latéral », Lirola ne parvient pas à se montrer sous son meilleur jour. De fait, le côté droit n’arrive pas à combiner et peu d’attaques proviennent de ce sens là. Une faute à imputer peut-être à Sampaoli.

Lirola se cherche encore à ce poste qui ne semble pas être taillé pour lui.

Un match suspendu à une certaine fortune

Finalement, si le match s’est achevé sur un score de parité vierge. On peut tout de même rendre compte de la malchance d’un tel résultat. Le site understat.com nous annonce un résultat à 1.67 buts contre 1.36 en matière d’expected goals. Preuve en est que vraisemblablement, ce match aurait dû être plus prolifique. Et cela se comprend quand on prend en compte les deux poteaux sortants messins. Si pour son retour Mandanda s’en sort avec un clean sheet, il s’en est fallu tout de même de peu.

On pourrait évoquer le manque de chance également à la 21ème de Kouyaté qui bloque involontairement un tir allié rentrant dans les cages de l’OM. Ou encore le manque de chance lorsque à la 93ème minute, Gueye et Nguette dans la surface marseillaise se rentrent dedans et échouent à exploiter un ballon qui était passé dans le dos de la défense marseillaise.

On l’a déjà mentionné mais la frappe de Payet à la 23ème minute qui vient toucher la transversale manque de peu d’ouvrir le score. Enfin, l’OM a été malheureux lorsque Gerson s’est vu refusé son but à la 58ème minute, sous prétexte d’une faute inexistante. En bref, ce match est logiquement (au vu de sa physionomie) resté sur un score vierge. Mais cela n’enlève rien au fait qu’avec des détails très hasardeux, celui-ci aurait réellement pu être différent.

Pour conclure, l’OM a livré une prestation décevante au regard des possibilités sur le papier et de sa supériorité numérique. L’équipe de Metz a su faire face à l’OM qui n’a pas été capable de trouver des solutions pour vaincre ce bloc bas messin fort bien organisé. L’OM a même failli vraiment se faire surprendre, mais c’est sur un score vierge que les deux équipes se sont quittées. Il semble y avoir un réel souci de carence offensive, dans le réalisme et dans l’intuitivité face aux buts. La trêve internationale tombe aussi à pic pour des joueurs exténués, qui malgré la fatigue pour certains, devront se montrer plus décisifs à l’avenir.

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