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PROCHAINS MATCHS

Steve Mandanda chez les Bleus : L’éternel second ?

Une nouvelle trêve internationale débute cette semaine, pour le plus grand bonheur de certains, pour la plus grande frustration d’autres. Dans tous les cas, pour nous Marseillais, cela reste une occasion de voir évoluer notre capitaine Steve dans les rangs de l’équipe de France. Toujours au rendez-vous, il devrait être titulaire ce soir, contre la Finlande. Mais au fond, il reste le numéro 2 derrière Hugo Lloris, un poste un peu décevant au vu de sa forme en club.

Son histoire chez les Bleus

Comme l’a souligné Didier Deschamps en conférence de presse hier, Steve Mandanda connait une belle longévité dans le haut-niveau. Il titillerait sûrement les records s’il était titulaire à chaque fois qu’il était appelé. Malheureusement, il n’a jamais eu la chance de devenir réellement numéro 1 comme il l’est à l’OM.

« En présence, il doit avoir le record de sélections, mais en termes de sélections pures, il en a beaucoup moins. Il a une expérience énorme, je l’ai connu en club, je sais son rôle de leader. Il est à un poste où les années posent moins problème. A lui de maintenir son niveau de performance. C’est un garçon positif qui tire le groupe vers le haut »

– Didier Deschamps en conférence de presse

Chez les Espoirs

Né à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, il opte finalement pour l’équipe de France. Et chez les Espoirs, il fait doucement sa place dans les cages. C’est alors que le 17 novembre 2004, le jeune Steve foule la pelouse, le maillot bleu foncé et étoilé sur le dos. Certes, c’est une couleur qu’il a toujours eu l’habitude de porter mais l’équipe de France, c’est une saveur en plus.
Dans la foulée, en 2005, il participe au Tournoi Maurice-Revello, anciennement Tournoi de Toulon. La France gagne et Steve est élu meilleur gardien de la compétition. Un bel espoir donc pour une flèche montante. Surtout que lors de l’Euro 2006, il se doit de remplacer son coéquipier Jérémy Gavanon, blessé. Il engrange du temps de jeu, ce qui est toujours intéressant pour un futur chez les A.

Chez les A’

La machine est en effet en route quand Raymond Domenech, sélectionneur des Bleus de 2004 à 2010, lorgne sur le Marseillais. À l’époque, le gardien est arrivé à l’OM depuis six mois, Le Havre l’ayant prêté. Titulaire dans un grand club français et aux portes de l’équipe de France A, que rêver de mieux ? Retrouver son frère en match peut-être. Car c’est justement contre son pays natal qu’il débute le 31 janvier 2008 alors que l’un de ses petits frères tient les cages à l’autre bout du terrain. Durant la rencontre, il laisse sa place à Hugo Lloris après la pause, sans se douter qu’il l’empêcherait de tenir le rang de numéro 1 chez les A.

Mars 2008 avec l’équipe de France A’.

Chez les A

Une date à graver : le 27 mai 2008. Certes, cela fait 15 ans que l’OM a pu honorer son trophée de Ligue des Champions dans les entraves du Vélodrome. Mais pour Steve, c’est surtout sa première sélection avec l’équipe première des Bleus, face à l’Équateur. Alors très en forme avec Marseille, sa récompense de fin de saison se conclue sur une sélection pour l’Euro 2008. Aux dépends de Mickaël Landreau, il prend la place de numéro 3, derrière Sébastien Frey et Grégory Coupet. Pas de match mais une assurance de rester dans cet effectif.

Domenech le nomme numéro un quand Frey et Coupet prennent leur retraite internationale. De quoi jubiler, mais à court terme… Lloris rôde derrière et vient le dépasser quand le Marseillais se retrouve en méforme à tous les niveaux. Il grappille quand même quelques matchs et se retrouve du voyage lors de la catastrophique Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud (une si bonne nouvelle finalement ?).

Malgré le cirage de banc, il enchaîne les apparitions dans les listes de Domenech puis de Laurent Blanc. L’Euro 2012, il le voit, mais toujours de la mauvaise place. Ce siège de numéro 2 l’empêche de goûter à un match en compétition internationale.

Un ex-Olympien en succède un autre et Didier Deschamps arrive en tant que nouveau sélectionneur. Mais même tarif pour Mandanda, un poste de numéro 2. Il ne se contente que d’un petit match amical durant la période précédent la coupe du Monde 2014. De là, coup dur pour le Franco-congolais ! Une blessure aux cervicales l’empêche de participer à ses premiers mondiaux. Mais septembre suivant, sa place est toujours chaude et il la retrouve sans problème.

De nouveau, pour faire souffler son capitaine Lloris, Steve gagne quelques caps jusqu’à l’Euro 2016, où il est convoqué logiquement. Et malgré un parcours plein pour la France, aucune rencontre ne lui ait offerte.

En 2017, pour cause d’une nouvelle blessure, il rate plusieurs sessions de sélections. Son passage d’une pige à Crystal Palace ne le perturbe aucunement et sa place en équipe de France l’attend de nouveau la saison suivante. Sélectionné pour le mondial 2018, cette fois-ci il est plus qu’apte à prendre l’avion pour la Russie, avec ses coéquipiers Thauvin et Rami.

Un match face au Danemark rondement mené et une victoire finale plus tard, les Marseillais reviennent avec une coupe dans la valise. Rien d’alarmant par la suite, mais les performances sentent comme un contre-coup d’après mondial. La saison 2018-2019 débute avec une déchirure musculaire puis après une série de match sur le banc, c’est un coup d’arrêt dans la continuité internationale. Il n’est pas sélectionné à l’été 2019, ainsi qu’au début de la nouvelle saison. Ses performances à l’OM, comme toute l’équipe d’ailleurs, ne sont plus sources d’éloges. Mais le Steve est un battant et on le sait tous, il revient motivé comme jamais pour cette saison 2019-2020.

Il revient en EDF en octobre et novembre 2019, enchaînant quatre matchs titulaire après la grosse blessure au coude de Lloris.

Aujourd’hui, il a toujours sa place assurée au vu de son niveau, mais pour combien de temps encore ?

Ses stats’

Steve en Bleu c’est finalement 132 fois dans l’effectif pour seulement 31 titularisations et 2 remplacements. En détail, cela donne vingt matchs amicaux, huit matchs de qualifications aux Mondiaux, quatre matchs de qualifications aux Euros et un match de coupe du Monde.

Côté filets, c’est 29 buts encaissés et 14 clean-sheets en 33 matchs. Ce nombre de matchs le projetant en septième place du classement des gardiens les plus capés en équipe de France. Cela dit, il égalera ce soir Grégory Coupet et pourra envisager facilement de dépasser Georges Carnus et ses 36 titularisations.

Mais c’est tout de même une longévité et une régularité à noter. Lloris et Mandanda sont les deux patrons des cages françaises et certains jeunes n’ont qu’une hâte, c’est qu’ils tirent leur révérence. Mais Steve et Hugo sont au top niveau, malgré des performances en dents de scie pour leurs clubs, c’est un contrat de confiance qui est installé. Notre Olympien joue peu mais il garde une place indispensable en tant qu’expérimenté et doyen de l’effectif actuel.

Du lourd en concurrence

On a beaucoup évoqué la présence de Lloris, l’indétrônable capitaine. Il est en effet au top de sa forme, comme notre Steve, mais a toujours su garder sa place de numéro un. Il faut bien faire un choix dirait-on. 117 capes pour le Spurs et une sacré régularité, difficile d’espérer le dépasser, surtout avec deux ans de plus.
On ne lit pas dans les pensées de Deschamps – bien dommage -, il est donc compliqué d’imaginer quoi que ce soit pour Mandanda concernant une place de numéro un. Sauf si son coéquipier, anciennement lyonnais, décide de prendre sa retraite précipitamment.

Costil, Lloris, Mandanda et Maignan à l’entraînement.

Cela dit, derrière, ça fait la queue. Il est clair qu’en France, on ne manque pas de choix à presque tous les postes et portier ne fait pas l’exception. Actuellement, Mike Maignan, Lillois, fait le job en numéro 3, ayant même joué 45 minutes récemment, remplaçant justement Steve, blessé. Il est sûrement le plus prometteur aujourd’hui. Mais il reste toujours Alphonse Areola si il reprend le rythme, bien qu’il ait déjà 27 ans.

Benoit Costil, 33 ans, semble loin de pouvoir revoir de façon aisée l’équipe de France. Mais si l’on regarde en dessous, chez les Espoirs, il y a de quoi sourire : Alban Lafont, Paul Bernardoni, Illan Meslier… De quoi assurer l’avenir ? Ce qui est sûr, c’est que Mandanda n’est pas à l’abri de se faire chiper sa place par un Lecomte, un Maignan et pourquoi pas, un Larsonneur. Il reste du monde et si Steve compte rester quelques années de plus, il va falloir se tenir à carreau car derrière, bon nombre ne manqueront pas de se faufiler.

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