Après une première période catastrophique, l’OM s’est rattrapé après l’heure de jeu, bien aidé par une équipe de Gémenos qui a fini à bout de souffle. Alors que les visiteurs menaient au score à la pause et dominaient les Olympiens de la tête et des épaules, ils ont fini par s’écrouler en fin de match. Côté marseillais, le score final est très flatteur.
Un premier acte insipide
Pour jouer à l’OM, il faut savoir au moins réussir à faire un contrôle de balle. Et le constat est sans appel : les quarante-cinq premières minutes olympiennes sont médiocres en tout point. Sur le but gémenosien de Traoré (37′), le gardien Fabio Vanni anticipe trop et ne peut rien faire sur la frappe adverse des 25 mètres dans la lucarne. Elomar El Fardi, défenseur central à gros potentiel, a joué arrière droit, comme lors de certains matchs de préparation. Beaucoup plus à son aise dans l’axe de la défense, son repositionnement peut expliquer sa contre-performance du jour.
Souaré, l’homme providentiel
Le second acte montre les Olympiens sous un meilleur jour. Le réveil intervient à l’heure de jeu avec l’égalisation de Cheick Souaré, auteur d’une performance de grande classe. Il doublera la mise quelques minutes plus tard. Il ne faut pas chercher l’homme de cette rencontre plus loin et, avec de telles prestations, la Nationale 2 ne devrait pas tarder à l’appeler d’ici peu. Le portier et capitaine Vanni a sauvé les meubles à plusieurs reprises avec des arrêts de grande classe. Pour son retour de suspension, Kada Lechar s’est procuré bon nombre d’occasions lors du premier acte avant de réaliser une bonne seconde période. Replacé sur l’aile, son poste de prédilection, il a réussi à peser sur le jeu en enchaînant appel sur appel.
Bon coaching et contre-performances
Malgré plusieurs joueurs placés ailleurs qu’à leurs postes de prédilection, le coach Jannuzzi s’est montré clairvoyant dans les changements. L’entrée de Thomas Delranc a été fructueuse, puisque ce dernier a vu ses efforts récompensés à la 72e minute, en étant auteur du 3e but olympien. Multipliant les appels, infatigable au pressing, son entrée a été un vrai plus. Dans un autre contexte, revenu d’une longue blessure, Tom Moustier a signé un très bon retour. Propre dans le jeu, il n’a pas hésité à replacer ses coéquipiers. À suivre de près.
Jores Rahou, passé des U17 aux U18 depuis deux matchs, a tenté, sans réussite. Aligné à un poste qui n’est pas le sien, il n’a jamais lâché. Pas trop mal contre le Cavigal, Bandikian n’a absolument pas pesé sur la rencontre face à Gémenos. Lorenzini, joueur vif et explosif, a tout raté. Dommage. En grande difficulté, le carton jaune pris par Audegond reste sa seule action marquante du match.
Si on ne marque pas rapidement, ou si l’on ne met pas un rythme suffisant, on ne sera jamais à l’abri d’une erreur individuelle. C’est ce qui s’est passé hier.
Olivier Jannuzzi (coach U18), pour La Provence
Gémenos tombe avec les honneurs
Il faudra au passage féliciter les Gémenosiens, qui, malgré leur statut d’outsider absolu, ont tenté crânement leur chance. Le promu a joué sans complexe pendant une belle heure avant de sombrer dans l’épuisement. Si la défaite n’est pas une surprise compte tenu de l’écart sur le papier entre les deux équipes, la physionomie du match est un motif d’encouragement pour le petit poucet provençal. On espère pour eux que cette performance sera prémonitoire d’une belle aventure dans cette division.
L’OM poursuit sa marche son sans faute avec six points en deux rencontres et prend la tête du classement devant Marignane-Gignac à la différence de buts. Il faudra poursuivre ce bon début face à Toulon 2 dimanche prochain, en essayant cette fois d’y mettre la manière. L’affiche se tiendra à 11h15 au Stade Mercheyer.