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Longoria s’exprime pour La Provence

Fin juillet, Pablo Longoria devenait le nouveau directeur sportif de l’Olympique de Marseille. Avec une très bonne expérience engrangée dans les autres championnats, il a à cœur d’apporter sa patte au système de recrutement marseillais. La Provence, à quelques jours du mercato hivernal, l’a interviewé.

D’ailleurs, l’Espagnol ne s’exprime pas de façon très régulière. Timidité ? Problème avec les journalistes ? Pas forcément. Mais il ne pense pas que la communication doit se faire aussi souvent qu’un entraîneur ou qu’un joueur :

Je crois que la fréquence d’une bonne communication d’un dirigeant doit être mensuelle. Dans le foot, on vit par rapport au dernier résultat, surtout au niveau des journalistes et des supporters. Un bon dirigeant doit s’occuper des questions stratégiques et doit avoir une ambition plus générale.

« Une ville passionnelle et multiculturelle »

Peu connaisseur de la France avant d’arriver cet été, Longoria découvre Marseille et ses spécificités, ainsi que son club hors-normes. Il n’hésite donc pas, comme beaucoup de personnes passées par l’OM, à encenser et à décrire la cité phocéenne, sans oublier l’importance des supporters.
Marseille est en effet pleine de diversité et de passion. Son dynamisme et son ambiance tournent autour du football et du club bleu et blanc. Cela ne peut pas échapper à l’œil de ceux qui débarquent en novice.

C’est un grand club. Tu le sais quand tu es à l’extérieur, mais quand tu le vis au quotidien, tu te rends compte de son importance. Je retrouve beaucoup de similarités avec la Juventus, dans le fonctionnement interne et au niveau du rayonnement de la ville.

Marseille est une ville passionnelle et multiculturelle, il faut des joueurs passionnés. L’OM doit être le reflet de la société, de ses supporters. J’aime beaucoup leur exigence, je la respecte, c’est positif. Tu dois leur donner ce qu’ils attendent.

L’importance du recrutement et de la formation

C’est bien pour cela qu’il a été embauché. Ancien scout notamment, il vient superviser les démarches et les recherches de nouveaux joueurs. L’OM, depuis plusieurs années, peine à se renforcer correctement, surtout sur certains postes. Les problèmes financiers n’aident en rien et le marché se fait de plus en plus rude dans ce qu’aime appeler Longoria, le « football moderne ». Le dossier Maehle en a fait les frais récemment.

Sans être péjoratif, chaque nationalité a ses façons de travailler. […] En Italie ou en Espagne, on travaille plus sur la sensibilité. Quand tu regardes un joueur, tu t’intéresses aussi à l’aspect émotionnel. Pour un club comme l’OM, c’est très important. Il n’existe pas une donnée qui dit qu’un joueur va s’adapter dans une ambiance comme à Marseille, avec les supporters, la pression. Pour cela, il faut regarder, penser, se projeter.

Longoria souhaite généraliser la manière de fonctionner. C’est-à-dire ne pas s’occuper des professionnels et du centre de formation séparément mais les englober dans une même cellule. Ainsi, c’est le premier changement qu’il souhaite apporter.

Le projet doit être intégral, de l’équipe première jusqu’au centre de formation. C’est très important pour faire un projet unique. Dans beaucoup de clubs, les deux sont séparés. Je préfère un modèle d’organisation intégré.

Par la suite, il évoque un deuxième changement, concernant la « spécialisation ». Estimant que des observations et des adaptations différentes doivent exister selon les profils des joueurs :

Ce n’est pas pareil de regarder un joueur de 16 ans et un de 28 ans, qui doit donner une performance immédiate à l’équipe. Et ce n’est pas pareil de regarder un joueur de 16 ans, avec lequel tu dois te projeter sur 4 ans, et un garçon de 9 ans.

Il insiste donc sur l’importance des plus jeunes et de ne pas se laisser manger pas les autres clubs du championnat. Comme indiqué par Longoria, « Marseille est la deuxième région la plus formatrice en France ». Il y a donc beaucoup de potentiels talents, qui ne peuvent pas tous être repérés par l’OM. Mais l’Espagnol n’en démord pas, il faut être meilleur dans la sélection !

Pour avoir un projet crédible, c’est fondamental d’être plus agressif dans la sélection des plus petits.

« Le mercato d’hiver, c’est un marché d’opportunités »

Le vendredi 1er janvier, le mercato hivernal 2020-2021 ouvre ses portes. De quoi agiter un peu plus la sphère olympienne. En manque d’un latéral droit digne de ce nom et ce malgré les bons et loyaux services de Sakai, et envieux d’un numéro 9 qui viendrait suppléer Benedetto, l’OM doit assurer.
Mais certains éléments viennent faire obstacle à la mission de Longoria et ses hommes. La crise sanitaire, pour ne pas la citer…

Nous sommes dans un moment très difficile sur le plan financier. Il y a le problème des recettes de billetterie, surtout dans un club comme l’OM et dans une ville comme Marseille, où tu dépends beaucoup de tes supporters. Et maintenant, il y a le problème des droits tv.

Longoria semble estimer que les transferts n’ont plus un si gros impact sur les finances d’un club. Bien d’autres caractéristiques peuvent améliorer ou dégrader celles-ci.

Historiquement, dans la comptabilité des clubs, on considérait les transferts comme une recette extraordinaire. Maintenant, les transferts sont une recette ordinaire pour faire un bilan. Il n’y a pas un club en Europe qui ne cherche pas de plus value pour améliorer le bilan.

André et Pablo, quelle relation ?

Le travail doit s’exercer dans une bonne entente pour le coach et le directeur sportif. Les envies sportives et financières doivent être sur la même longueur d’onde pour éviter tout malentendu et toute tension.
Entre Villas-Boas et Longoria, la relation semble bonne, de ce que l’ex de la Juventus peut nous dire. Concernant la prolongation, ça se discute. Même discours que cet été.

Nous avons un rapport quotidien, fait de respect. Je considère que c’est un grand coach, de très haut niveau. Nous avons de très bons rapports au niveau humain et professionnel. […] j’ai discuté avec ses agents, je suis allée au Portugal, ils sont venus ici. L’intention est de poursuivre ensemble, on doit trouver la façon de le faire. Dans ma tête, la priorité est de voir comment on peut continuer ensemble.

Le cas Henrique

Arrivé cet été de Botafogo, Luis Henrique n’a eu que 19 ans en décembre. Il a été repéré comme potentiel avant-centre mais ne joue que très peu, au désarroi des supporters, qui sentent bien un certain talent chez le gamin.
Mais son jeune âge et son besoin d’adaptation sont compréhensibles et on ne cesse de le répéter à l’OM.

On laisse retomber la pression autour de lui. C’est un sud-américain de 18 ans, il arrive dans une situation compliquée au niveau sanitaire, sans sa famille à cause des restrictions de voyage. […] il faut analyser la saison en juin. Il ne faut pas non plus évaluer le joueur par rapport à son prix de transfert.

Le futur et l’OM

En définitive, Pablo Longoria termine sur ce qu’il espère pour l’avenir du club phocéen. Beaucoup d’allusions aux finances, qui semblent être l’une des caractéristiques principales de nos jours. Mais l’Espagnol n’en oublie pas le sportif et pense que les deux doivent et sont obligés de fonctionner ensemble.

On doit continuer à construire notre identité pour nous rapprocher de ce que les supporters ont en tête et de ce qu’ils ont envie de voir sur le terrain. […] Il faut participer à la coupe d’Europe, c’est très important pour avoir des résultats économiques. Dans le football moderne, ce sont les résultats économiques qui permettent les résultats sportifs.

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