Récemment débarqué en compagnie de Cheikh Bamba Dieng, Oussama Targhalline a rejoint Marseille en octobre dernier. International U20 marocain, d’où vient-il ? Quel est son niveau ? A-t-on des chances de le voir fouler les pelouses de Ligue 1 ?
Un milieu relayeur moderne
Qui est-il ?
Nous l’avons aperçu lors de son entrée avec la N2 face à l’AS Saint-Priest, ou encore lors de sa titularisation avec les U19 Nationaux en octobre dernier. Né le 20 mai 2002, Oussama Targhalline est un jeune joueur évoluant au milieu du terrain. Âgé de 18 ans, il est issu de l’Académie Mohammed VI au Maroc, sa terre natale. Là-bas, il y fait toutes ses gammes et apprend à manier le ballon dans des infrastructures de qualité. Il y sera également suivi par les meilleurs éducateurs du pays, qui l’aideront à progresser et perfectionner son jeu. C’est un joueur qui, aujourd’hui, répond parfaitement à la nouvelle stratégie de recrutement de l’Olympique de Marseille au niveau de ses jeunes. À savoir, prendre des jeunes à fort potentiel en post-formation afin de les intégrer, à moyen terme, chez les professionnels ou les revendre au plus offrant.
• Comme annoncé, Oussama Targhalline 🇲🇦, signe son #PremierContratPro à l’Olympique de Marseille en provenance de l’Académie Mohammed VI. Contrat de 3 ans. Il débutera son aventure à l’OM, dès demain, avec la réserve Olympienne. pic.twitter.com/qXMZftRHGZ
— Treize013 (@treize013) October 4, 2020
Un joueur assez fin
Pouvant évoluer devant la défense, c’est en tant que relayeur que le talent d’Oussama Targhalline s’exprime le mieux. Assez grand de taille (1m86), il n’en demeure pas moins un joueur assez élégant balle au pied. Vif et propre techniquement, sa faculté de percussion et de projection vers l’avant font mal à ses adversaires. Oussama est l’un de ces joueurs de ballon qui n’hésitent pas à prendre le jeu à leur compte, et prendre des risques lorsque le jeu le demande. Un joueur créatif pour certains, un excellent QI foot pour d’autres. En revanche, le Marocain est plutôt frêle et manque d’impact physique. Il faudra réellement faire attention, puisque les championnats français sont réputés comme beaucoup plus rugueux.
Il serait également devenu le premier footballeur marocain de 18 ans ou moins, issu de Mohammed VI, à s’engager avec un club européen. Selon le quotidien marocain Al Massae, cela n’aurait pu se faire si Marseille n’avait pas insisté. En effet, les négociations auraient duré plus de deux mois pour s’arracher la signature de la pépite marocaine, convoitée par de nombreux clubs européens.
L’Académie Mohammed VI, un nouveau tremplin vers l’Afrique ?
Une académie réputée
L’Académie Mohammed VI est l’une des académies les plus prestigieuses marocaines, voire même d’Afrique. À la suite du constat que le football professionnel marocain perdait du terrain face à ses voisins et manquait cruellement de rayonnement, le Roi Mohammed VI propose en 2008 la création d’un centre de formation. Ce dernier servirait de modèle national, s’inspirant de la formation des clubs importants européens. Un développement qui serait autant sur le plan de la formation, que de l’encadrement, et des infrastructures. De 2008 à 2014, le directeur technique de cet illustre académie n’était autre que Nasser Larguet, actuel directeur du centre de formation de l’OM.
Après un peu plus de dix ans de travail, elle est désormais un véritable pourvoyeur de talents. On peut facilement citer des noms tels que Youssef En-Nesyri, Nayef Aguerd ou Hamza Mendyl pour les plus connus. Ces derniers évoluent actuellement dans des top clubs français et européens. C’est dire le travail effectué par Larguet et ses collègues, véritables hommes de terrain.
D’autres opportunités à saisir
Oussama Targhalline était la « pépite » la plus demandée par les écuries européennes. Il avait notamment des touches en Espagne, en Italie, ou encore en France. Mais c’est l’Olympique de Marseille qui arrache la mise. Expliquant que son nouveau projet mettrait davantage en valeur ses jeunes pouces. Le club du sud l’aurait déjà reçu en essai en fin de saison passée, avec deux de ses compères marocains.
Après le partenariat signé avec l’Institut Diambars l’an dernier, l’OM s’est certainement trouvé un associé de choix. Grâce au bon travail effectué par Nasser Larguet au Maghreb, le club phocéen va bénéficier de son réseau. Finalement, même si un contrat n’est apparemment pas à l’ordre du jour, on sent que ça bosse au niveau du scouting.
L’Afrique reste aujourd’hui un territoire pétri de talent, un lieu à exploiter pour continuer à se développer. Des Cheikh Bamba Dieng, Oussama Targhalline, il faudra en avoir d’autres sur le long terme. Au fond, l’Olympique de Marseille peut tellement mieux faire, sur énormément de points. Mais en matière de formation, le retard se réduit mois après mois, année après année. Soyons patients, le travail paiera !