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PROCHAINS MATCHS

L’OM made in Argentina

L’Argentine a offert de nombreux joueurs à l’Olympique de Marseille depuis sa création. C’est aussi un peu la marque de fabrique du club phocéen, avec la grinta des joueurs et leur amour pour l’ambiance chaude du stade. Retour sur tous les joueurs argentins, des plus anecdotiques aux plus marquants…

Jusqu’aux années 60

Jusqu’aux années 80

Raoul Noguès (1952)

Né à Florida en 1952, ce milieu de terrain a passé 3 saisons à l’OM, de 1974 à 1977. Il débarque en provenance du LOSC et joue 98 matchs avec l’équipe principale et en compétition. Il marque 18 buts.

Raoul est resté une bonne dizaine d’années dans des clubs français et a gagné plusieurs trophées dont la Coupe de France 76 avec l’OM. Il est d’ailleurs un grand acteur de cette victoire puisqu’il marque en finale suite à une belle initiative.

À vrai dire, il est difficile de lui donner un poste puisqu’il jouait aussi bien au milieu qu’en attaquant ou meneur de jeu.

Malgré des saisons délicates collectivement, Noguès arrive à offrir des prestations plus que correctes. Il arrive en renfort et ne faillit pas à la mission.
Cependant, la demande constante de bons résultats de la part de la direction le pousse à chercher un nouveau challenge ailleurs. Il part alors pour la principauté monégasque à l’été 1977.

Hector Yazalde (1946 – 1997)

Cette fameuse coupe de France lie Raoul Noguès à cet homme, Hector Yazalde. Ce dernier est passé à l’OM lors de la même période. Il arrive un an plus tard, en 1975, après avoir marqué de son empreinte le Sporting Portugal. En effet, Hector a su être un buteur prolifique pour le club lusitanien (104 buts en 104 matchs), mais il en a été autrement à l’OM.

Hector Yazalde contre son ancien club portugais.

Il atterrit en Phocée avec un soulier d’or du championnat portugais (44 buts) et donne alors espoir à la direction et aux supporters. L’Argentin est même comparé à Skoblar et annoncé comme son successeur.
Mais au final, il ne marquera « que » 26 buts en 56 matchs, peut-être un peu juste pour un avant-centre qui semblait pouvoir offrir bien plus.

Cela dit, son passage à l’OM, considéré comme un flop, est loin d’avoir été une mauvaise période pour lui.

« L’étape la plus heureuse de sa carrière ? Quand il a été transféré à l’Olympique. Vivre à Marseille, c’était le paradis. Il y avait toujours des footballeurs argentins à la maison. On mangeait avec Osvaldo Piazza, Raul Noguès, Delio Onnis, Carlos Bianchi… On voyait aussi souvent Carlos Monzon. »

– la veuve d’Hector Yazalde pour El Grafico (Source : butfootballclub.fr)

Années 90

*en prêt dans un autre club
**prêté à l’OM

Années 2000

*en prêt dans un autre club
**prêté à l’OM
Renato Civelli (1983)

Défenseur central, c’est tout d’abord en prêt qu’il débarque à Marseille à l’hiver 2006. Il joue alors la deuxième partie de saison, 17 matchs plus précisément (pour 1 but). Renato est repéré en tant qu’espoir argentin, c’est un coup que tente de réaliser l’OM. D’ailleurs, au mercato estival, il est acheté définitivement, pour 1 750 000€. L’Argentin devient Marseillais mais au cours de la saison, il voit arriver de la concurrence et perd du temps de jeu. Il joue pour sa première saison pleine : 26 matchs dont 21 titularisations pour 3 buts (TCC).

Il est ensuite prêté dans son pays natal pour la saison 2007-2008. Là-bas, il effectue 29 matchs, tous en tant que titulaire. Il revient à Marseille pour une nouvelle saison, avec l’espoir de s’imposer de nouveau. Mais Gerets, coach à ce moment-là, préfère des joueurs comme Zubar ou Hilton.
Et il faut savoir que Civelli, en début de saison, a failli ne pas sortir indemne d’un accident lors d’une séance de pêche. Suite à cela, il rate une partie de la saison et ne refoule la pelouse qu’en février.
Mais il regagne la confiance de l’entraîneur et reprend sa place pour le reste de la saison.

Quand Didier Deschamps arrive à l’OM, il ne compte pas sur l’Argentin. Ce dernier repart libre pour l’Amérique du Sud.
Finalement, s’il a marqué l’OM, ce n’est pas que par ses performances mais aussi par son comportement. Mais la concurrence et son départ en prêt au milieu l’ont empêché de survoler les débats à son poste.

« Maintenant que je commence à vieillir, je deviens nostalgique. […] j’ai d’excellents souvenirs de cette ville. […] La première fois que j’ai mis les pieds au Vélodrome, ça a été quelque chose… […] Après quelques années et avec un peu plus de recul, je me dis que je n’aurais pas dû m’en aller. […] Quand j’ai signé à Marseille, je ne savais pas où j’arrivais. Je me suis vite rendu compte de l’ampleur de l’OM, tu ne retrouves pas ça ailleurs. »

– Renato Civelli (Source : Footmarseille.com)
Gabriel Heinze (1978)

Il est un des Argentins les plus marquants, avec entre autres son compère Lucho.
Après deux saisons au Real Madrid et malgré un passage au PSG en début de décennie, Heinze arrive à l’OM à l’été 2009 pour 1 500 000€.
Il joue pour sa première saison 36 matchs et marque 6 buts (TCC). À peine arrivé, il fait déjà partie des tauliers de l’équipe et est rapidement accepté par les supporters, malgré son passé avec Paris.
À la fin de la saison, Gabriel remporte le doublé championnat/Coupe de la Ligue avec ses coéquipiers.
Et il n’hésite pas, en championnat, a marqué le but de la victoire lors du classico :

Durant sa seconde et dernière saison, il joue 41 matchs dont 36 titularisations pour 4 buts (TCC). Toujours aussi indispensable au XI olympien dirigé par Deschamps. Il gagne de nouveau la Coupe de la Ligue en cette année 2011, en ayant tout au long de la saison, montré à nouveau de bonnes performances.
À l’été, Heinze quitte finalement l’OM pour rejoindre l’AS Roma, libre…

« Gaby était beaucoup plus dictateur, il voulait que tous les mecs réagissent comme lui. Le foot pour lui c’était la vie ou la mort. Tu ne peux pas critiquer un mec qui prend du plaisir. Didier (Deschamps) aimait ça… »

– Édouard Cissé au micro de « Débat Foot Marseille »

En tout cas, on parle souvent de la « grinta » des Sud-Américains et de la hargne qu’ils ont sur le terrain, « Gaby », lui, en était la preuve.

Depuis, il s’est reconverti en entraîneur et tente de diriger le club argentin des Newell’s Old Boys, non sans mal.

Lucho González (1981)

Vous pouvez retrouver son parcours à l’OM dans ce dossier du XI de la décennie, concocté par la rédaction de Peuple Olympien.

Mais pour résumer, Lucho à l’OM, c’est 124 matchs et 21 buts. Arrivé du FC Porto pour 19 millions d’euros, le milieu argentin a formé un duo plus qu’intéressant avec son compatriote Heinze, durant les saisons 2009-2010 et 2010-2011. Il sera resté jusqu’à l’hiver 2012 avant de repartir à Porto.

Deschamps est venu chercher González et celui-ci n’a pas regretté d’avoir accepté.

« On avait plein de joueurs importants qui se sont donné les uns pour les autres. […] L’important, c’était de courir pour l’autre. […] Quand on a commencé à penser plus au groupe qu’aux individualités, on a créé une grosse force. La victoire contre Bordeaux en coupe de la Ligue […] nous a donné encore plus de confiance. Les supporters commençaient aussi à croire en nous. Tout cela a créé une énergie positive. »

– Lucho González pour La Provence

Il continue en tout cas à penser à l’OM et n’a pas hésité à susurrer à l’oreille de Lodi que ce club valait le coup pour lui.

« Il m’a dit que je pouvais y aller les yeux fermés, que c’était un club énorme avec des supporters fantastiques, ainsi qu’une superbe ville. Je savais que je pouvais lui faire confiance. »

– Renan Lodi en conférence de presse en août 2023
Lucas Ocampos (1994)

Lucas arrive en prêt à l’OM fin janvier 2015. C’est Monaco qui le laisse tenter une expérience dans la cité Phocéenne. À la fin de la saison, l’OM lève l’option d’achat pour 7 500 000€.
Pour la saison suivante, il tient plus un rôle de remplaçant que de titulaire et rate même plusieurs semaines de compétition sur blessure. L’irrégularité décrit bien cet exercice et à l’été, il part en prêt au Genoa. Il n’y reste qu’une moitié de saison et finit celle-ci en prêt à l’AC Milan.

L’Argentin revient définitivement à l’OM pour deux saisons et se place petit à petit comme une pièce importante dans l’effectif de Rudi Garcia. Il joue 93 matchs (dont 78 titularisations) pour 21 buts et 12 passes décisives (TCC).

Il n’est pas le meilleur joueur, le plus technique ou le plus décisif mais son attitude en dehors et sur le terrain ont su conquérir le cœur des supporters et prouver qu’il a sa place à l’OM.

« Je me suis senti très aimé à Marseille. Je me donnais toujours à 100 % pour l’équipe. Le club, les supporters et le stade sont impressionnants. Je recommande à tous les joueurs qui en ont la possibilité d’aller jouer à Marseille, car on y vit des choses incroyables. »

– Lucas Ocampos pour l’Equipe

Lucas est parti à l’été 2019 pour le FC Séville et s’y est imposé sans difficulté, à la surprise générale. Il a également su obtenir ses premières sélections avec l’Albiceleste et cela prouve bien qu’il a encore une marge de progression. Malgré un prêt à l’Ajax peu concluant, il revient en Espagne et continue de garder une place de titulaire.

Darío Benedetto (1990)

Arrivé au mercato estival 2019 pour 14 millions d’euros, « Pipa » a enfilé le maillot marseillais en tant que nouveau grand attaquant, avec la pression sur les épaules. En effet, tout le monde a espéré de bonnes performances de l’Argentin. Mais avec une adaptation qui doit se faire et un collectif un peu maigre, les conditions ne sont pas optimales.
Finalement, il joue 28 matchs pour 11 buts (TCC) sur sa première saison. Un exercice loin d’être catastrophique mais qui aurait pu mieux se passer.

Et à l’image de Vitinha ou Aubameyang aujourd’hui, la pression du poste est présente. Marquer est l’objectif premier et quand Benedetto ne plante que 6 buts sur 41 matchs, il est difficile d’être satisfait et convaincu. C’est donc en prêt qu’il continue sa carrière sur la saison 2021-2022. D’abord à Elche puis à Boca Juniors, là où le connaissait hargneux et guerrier.

Malgré deux blessures, il revit en Argentine. Comme si l’exigence marseillaise ne pouvait lui correspondre. On retrouve son envie et sa précision sur les terrains de son pays natal. Aujourd’hui, il sort d’une saison bien plus timide et attend de mieux entamer la prochaine, qui s’effectue en décalé de l’Europe.

Leonardo Balerdi (1999) & Joaquin Correa (1994)

Les deux coéquipiers officient tous les deux à l’OM actuellement. Balerdi a déjà plus ou moins prouvé en y jouant depuis l’été 2020. Peu utilisé à Dortmund, il tente de se forger à Marseille, du haut de ses 21 ans. Aujourd’hui il en a 24 et il divise clairement. Sur un mois il va faire l’unanimité puis le mois suivant, offrir des doutes aux supporters après une ou deux erreurs.

Mais le jeune Argentin reste en net progrès tout de même, il reste jeune et enchaîne de plus en plus les matchs et arrive à ne jamais sombrer, peu importe le coach. Et Dieu sait si ces derniers se sont enchainés ces derniers temps. Sur ses deux premières saisons, il doit faire avec une blessure de l’épaule et un statut de remplaçant. Mais sous Tudor, la confiance règne entre lui et son entraineur.

Actuellement, il doit faire avec la concurrence : Mbemba et Gigot notamment.

Pour Joaquin Correa, l’affaire est bien plus corsée. Arrivé cet été pour renforcer le secteur offensif, il peine à s’imposer et surtout à montrer de réelles qualités sur le terrain. Certes, l’OM n’est pas dans la forme de sa vie mais l’Argentin de 29 ans est loin des standings dont l’équipe a besoin.

Prêté par l’Inter Milan, il grapille du temps de jeu mais peut-être à défaut. La méforme marseillaise ne l’aide pas, attendons alors de voir quand l’OM ira mieux.

Le staff

Marcelo Bielsa (1955)

Cet homme n’est pas passé à l’OM en tant que joueur, il n’aurait certainement pas marqué autant le club. Il y est passé en tant que coach. Une seule saison (et un match) a suffi pour que Marseille se souvienne grandement de « El loco ».

Été 2014, le natif de Rosario signe à l’OM pour deux saisons. Il s’offre avec ses joueurs 21 victoires sur 41 matchs dirigés.
Le début de saison semble se dérouler plus que correctement, avec 8 victoires consécutives qui hissent les Marseillais en haut du classement. Mais par la suite, la régularité n’est plus de mise… Cependant, l’OM reste 1er jusqu’à la trêve hivernale. L’effet Bielsa et ses méthodes inhabituelles ont l’air de fonctionner, pour le plus grand bonheur de tous.

Mais cette intensité offensive va avoir raison de l’équipe. Les victoires se font moins nombreuses dans la deuxième partie de saison et Marseille perd plusieurs places. Le club olympien termine 4e, assez décevant au vu de l’espoir engendré au fil du temps.

Puis l’exercice 2015-2016 débute et un coup de tonnerre retentit après la première journée. Marcelo Bielsa démissionne à cause de désaccords avec la direction…

Finalement, certains ont mal pris son départ soudain et d’autres ont adoré ce qu’il a tenté de faire avec son équipe.
Mais s’il était resté, que ce serait-il passé ?

Jorge Sampaoli (1960)

Après Bielsa, l’OM connait la patte Sampaoli, un autre haut personnage argentin, hargneux, qui vit ses matchs à fond.

Il succède à Villas-Boas en mars 2021 et doit adapter son groupe à sa manière de jouer. Il ne concède que 2 défaites sur les 11 matchs joués et permet à l’OM de ne pas sombrer en conservant une cinquième place. La seconde saison démarre sur les chapeaux de roue et à l’image de coach assez fou. Il garde son équipe dans le top 5 tout au long de la saison, l’amène en quarts de coupe de France et en demie de Conference League. En mai, son groupe et lui nous offrent même une sacré rencontre face à Strasbourg et un suspens intense avec une qualification en ligue des champions au bout du temps réglementaire.

Ce n’est pas un olympique parfait sous sa main, mais les résultats restent corrects. Certains le regrettent aujourd’hui de par ses envies offensives et sa peur inexistante de foncer.

Malheureusement, à l’image de son prédécesseur argentin, il ne continue pas plus loin son aventure phocéenne. On parle d’un désaccord avec Javier Ribalta, ce qui l’aurait poussé à partir. Par la suite, il s’essaye au FC Séville puis à Flamengo. Aujourd’hui, il est sans club, bien qu’aux dernières nouvelles, l’OL l’aurait approché pour un possible remplacement de Fabio Grosso.

En somme, l’OM aime l’Argentine et l’Argentine aime l’OM. Les deux sont compatibles, par l’ambiance, l’attitude des joueurs et la mentalité. Certes, aucun Argentin n’est réellement devenu une légende olympienne mais certains joueurs ont su se faire une place dans le cœur des supporters, ce qui est déjà beaucoup.

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