Désespérant spectacle rapidement mué en insatisfaction frustrante, c’est une soirée rocambolesque qui a pris la Meinau. Comme à son habitude, notre OM ne nous a pas épargné ce soir…
Premier acte digne d’une tragi-comédie
Dès les premiers instants, Clauss profite d’un pressing peu efficace pour se libérer de l’espace et tenter une frappe qui lorgne la lucarne. C’était sans compter le portier adverse qui s’apprête à livrer le match de sa saison.
Alors que l’OM s’active bien sur les premières minutes, ils se font surprendre bêtement à l’issue d’une relance rapide consécutive à une récupération au milieu de terrain. Le premier rideau passé après une anticipation loupée de Balerdi, un pluriel de choix accompagne Gameiro qui choisit la frappe. Lopez fait opposition avec ses avant bras, octroyant ainsi une seconde chance à l’ancien parisien qui préfère cette fois la passe pour Emegha. Profitant d’un tacle glissé raté de Balerdi dans un premier temps, le Néerlandais ne se fait pas prier pour convertir l’offrande. Strasbourg prend donc les devants avec une belle mais logique efficacité.
Strasbourg clinique, l’OM à contre temps à l’image du défenseur argentin doublement fautif dans ses interventions même si c’est globalement l’ensemble de la défense qui est stérile.
Correa a la balle de l’égalisation dans les pieds à la réception d’un super centre. Seul face au but, il reprend de la cuisse. C’est le moment que choisit le gardien belge pour s’illustrer avec un sublime arrêt réflexe. L’idée est là, la finition pêche.
Attaque enclenchée côté droit avec un Correa par moments très mobile à la demi-heure de jeu. Il est trouvé dans la surface puis, à la suite d’un dégagement fébrile adverse, Clauss reprend de volée du pied gauche à l’entrée de surface. La frappe, bien que peu puissante est fuyante pour Sels et le rebond le trompe. L’OM revient dans son match après une courte période de pression.
Jusqu’à la mi-temps, les occasions s’amoindrissent ensuite. Pour autant, l’OM appuie sa domination et chaque coup de pied arrêté est une arme intéressante. Strasbourg s’efface car moins performant dans la conservation du balon consécutive à la récupération. Les offensifs sont moins trouvés, et le Gameiro qui faisait mal en entame de rencontre possède moins de possibilités derrière l’attaquant.
On notera de bons décalages à l’OM avec un Correa bien plus intéressant dans la déstabilisation du bloc adverse. En attaque placée, les Marseillais s trouvent et montrent de bons automatismes avec de belles courses dans les intervalles. Il faudra néanmoins mieux verrouiller en défense pour ne pas laisser l’opportunité aux locaux de se déployer à souhait.
Moins de roulades, plus de jeu !
Retour des vestiaires, et l’OM n’y est plus. Dans l’attitude, le message envoyé n’est pas bon : à la peine physiquement dans l’intensité et à attendre la décision de l’arbitre après chaque contact. Par deux reprises le portier olympien se montre décisif mais les adversaires combinent beaucoup trop facilement. Heureusement, la précision n’est pas au rendez-vous et l’OM se maintient en vie. L’entrée de Sarr n’apporte rien offensivement malgré sa fraîcheur. Aubameyang est touché en transition rapide mais n’est pas en réussite. En témoigne son hors jeu totalement évitable en fin de rencontre. Pourtant, il se procure une occasion cruciale suite à une bourde défensive. Un retour miraculeux de Perrin, bien que pas totalement contrôlé, stoppe le Gabonais aux portes des cages.
Deux satisfactions se détachent dans ce match, en les personnes de Mbemba et Veretout. Sans pour autant briller, ils ont fait le job ce soir mais ce n’est pas suffisant pour renverser la vapeur.
Les parties s’enchaînent et se ressemblent à l’OM. Encore trop justes physiquement, il faut se réveiller et vraiment franchir un cap dans le jeu. Ce genre de performance ne passera plus et si la courbe ne s’inverse pas le club phocéen ne sera clairement pas européen l’année prochaine. A bon entendeur…