Remis de sa grave blessure au genou, Amine Harit est devenu un joueur très important pour Gennaro Gattuso. Son profil de créateur-dribbleur fait beaucoup de bien à l’OM, en attendant des statistiques encore meilleures.
À l’heure du bilan de mi-saison d’Amine Harit, il faut se rappeler que le Marocain revient de très loin. Le 13 novembre 2022, il était victime d’une rupture du ligament croisé du genou gauche sur le terrain de l’AS Monaco. La pire blessure pour un footballeur, qui l’a privé de la Coupe du Monde au Qatar avec le Maroc, puis de la fin de saison 2022-2023 à l’OM. Un an plus tard, et après une longue période acharnée de convalescence à la Commanderie, Harit a retrouvé ses sensations, pour le plus grand bonheur de Gennaro Gattuso.
Un titulaire devenu indiscutable
Finalement, le numéro 11 marseillais a beaucoup joué durant ce premier semestre pour un joueur sur le retour. Si Marcelino est resté prudent avec lui en le ménageant parfois, le Lion de l’Atlas s’est imposé dans l’équipe dès l’arrivée sur le banc de Gattuso, qui voit en lui son meneur de jeu, son créateur au milieu de terrain. Les systèmes tactiques choisis par l’entraîneur italien, d’abord le 4-2-3-1 puis le 3-5-2, profitent à l’ancien Nantais qui se retrouve libre de ses mouvements derrière les attaquants.
« Oui je préfère jouer au milieu de terrain. Moi c’est ce que je préfère, pouvoir venir rechercher des ballons un peu plus bas, casser des lignes par le dribble ou par la passe, a expliqué le joueur de 26 ans à RMC Sport. Avec l’OM en ce moment, je ne suis pas « dix » malgré ce que les gens peuvent penser. Je suis plutôt relayeur, « huit » qui part de plus bas. »
Placé dans les meilleures conditions pour s’illustrer, Harit a été l’élément offensif le plus performant durant cette première partie de saison avec Pierre-Emerick Aubameyang. Toutes compétitions confondues, il totalise 22 matchs pour 2 buts et 6 passes décisives. Des statistiques honorables mais qui demandent à s’améliorer pour franchir un cap. En effet, l’efficacité dans le dernier geste est le principal péché du Marseillais, qui aura raté des occasions franches dans des rencontres serrées (Lille, Lens).
Une absence à combler durant la CAN
Revenu à un très bon niveau athlétique, le Marocain a maintenant rendez-vous en Côte d’Ivoire pour disputer la Coupe d’Afrique des Nations. Un objectif prioritaire qui pourrait lui faire manquer plus d’un mois de compétition avec l’OM. Nul doute que son absence embête Gattuso qui perd tous ses profils de créateur en même temps, Azzedine Ounahi et Iliman Ndiaye s’envolant aussi pour l’Afrique. Si le Maroc allait jusqu’à la finale du 11 février, Harit et Ounahi ne reviendraient pas avant le barrage aller de Ligue Europa face au Shakhtar Donetsk (15 février). Sans eux, l’OM va devoir s’adapter et pourrait s’appuyer sur leur jeune compatriote, Bilal Nadir.
De son côté, Harit se prépare à un calendrier chargé, d’autant qu’il devrait démarrer titulaire avec les Lions de l’Atlas. Espérons donc qu’il ne subira pas de contre coup physique après avoir joué énormément. La méforme des autres offensifs de l’OM l’a très rapidement exposé cette saison, où sa complicité avec Aubameyang progresse au fil des rencontres. Revenir de la CAN est souvent difficile mentalement et physiquement mais l’OM aura besoin d’un Harit inspiré et en jambes pour réussir ses objectifs.
Au moment de retrouver la pelouse du stade Vélodrome en août dernier, Amine Harit endossait le rôle d’un joker en attendant de reprendre du rythme. Le Marocain a finalement retrouvé un niveau satisfaisant très rapidement, pour s’imposer comme l’un des joueurs clés de l’OM cette saison.
