Intraitable hier soir, Leonardo Balerdi a encore une fois livré une prestation XXL sur la pelouse du Vélodrome. Dans un rôle de chasseur, en défendant sans cesse en avançant, il a permis aux Marseillais de s’installer dans le camp de Villarreal. Décryptage.
Le leader défensif
Jean-Louis Gasset s’y attendait, les hommes de Marcelino allaient laisser le ballon aux Phocéens. Il avait prévenu en conférence de presse d’avant match : « Si Villarreal veut nous laisser le ballon, qu’ils nous le laissent, bien sûr…je suis content ». Pourtant, les Espagnols excellent dans ce domaine, en témoigne leur victoire 5-3 à l’extérieur face à Barcelone. Ce soir là, les coéquipiers de Pepe Reina n’avait eu que 28% de possession et avaient inscrit 4 de leurs 5 buts sur des contres éclairs.
Dès le début du match, Leo Balerdi demande à sa ligne de 4 d’être la plus haute possible pour étouffer l’adversaire.
Pour la première fois de l’ère Gasset, l’OM évolue en 4-3-3 en phase défensive. Balerdi avait pour rôle de suivre tous les déplacements de Moreno afin de l’empêcher de se retourner, quitte à découvrir un espace important dans son dos.
Au départ de l’action, Villarreal joue une touche dans ses 30 mètres. Ils choisissent de densifier le couloir gauche tout en gardant une pointe qui fixe Balerdi ainsi qu’un joueur au large (Akhomach) qui, en cas de renversement de jeu, a de l’espace pour faire parler sa percussion. Après un une-deux sur la remise en jeu, Moreno est cherché en appui et décale Guedes qui s’est bien déplacé pour avoir le jeu face à lui.
Grâce à sa lecture du jeu, l’Argentin récupère en mettant son corps en opposition et permet au bloc olympien de rester haut sans avoir à défendre une transition qui s’annonçait compliquée.
Toujours en avançant, Balerdi quitte la ligne de quatre et harcèle un joueur de Villarreal dos au jeu.
Intraitable quand il sort sur un adversaire dos au jeu, il oblige Comesana à reculer.
Grâce à une prise à deux avec Aubameyang, l’OM récupère à nouveau le cuir haut et peut se réinstaller dans le camp espagnol.
Ci-dessous, le bloc phocéen s’est fait aspirer. En une touche, Bailly va lancer Moreno qui part à la limite du hors-jeu. Merlin est venu fermer une zone qui ne demandait pas forcément sa présence. Désaxé, Balerdi s’est fait attirer par le jeune ailier marocain de Villarreal proche de la ligne de touche.
Villarreal a enfin réussi à déséquilibrer le bloc olympien.
Grâce à sa pointe de vitesse, Balerdi rattrape Moreno et dégage le danger.
Serein avec le ballon
A nouveau aligné dans une défense à quatre, ce système lui offre peut-être moins de liberté balle au pied que dans une défense à trois. Ce n’est pas le match où il a le plus usé de ses renversements de jeu ou de ses perforations balle au pied. Mais sobrement, il a permis sur quelques seconds ballons de toujours maintenir la pression sur Villarreal.
L’Argentin hérite du ballon après une passe de la tête de Merlin, seul Mbemba (dans le rond central) est plus bas que le numéro 5 marseillais. Moreno vient le mettre sous pression pour le faire jouer en retrait et permettre à son équipe de remonter.
Grâce à une feinte de corps il élimine l’Espagnol et peut rejouer de l’avant.
Dans un registre le mettant en valeur, Leonardo Balerdi a sans cesse permis à son équipe d’acculer le camp adverse. En muselant Gerard Moreno, sorti à la mi-temps, il a été un des acteurs principaux de la partie. A 2 ans de la fin de son contrat, l’Argentin semble au top de sa carrière et pourrait viser un club encore plus haut au prochain mercato.
