Vainqueur de quatre buts au match aller, l’OM doit éviter la mauvaise surprise ce jeudi en Espagne. Les quarts de finale de Ligue Europa tendent les bras aux Olympiens, méfiance tout de même.
Comme le veut l’expression, un homme averti en vaut deux. Sept ans après le PSG du côté de Barcelone, l’OM se rend, ce jeudi (18h45), en Espagne avec un avantage de quatre buts en huitième de finale de Coupe d’Europe. Une avance conséquente qui doit permettre aux Olympiens de rallier les quarts de finale de la Ligue Europa sans (trop) trembler sur la pelouse du stade de la Ceramica à Villarreal. Selon les statistiques en tout cas, l’équipe de Jean-Louis Gasset a 99% de chance de qualification. Reste à éviter le cauchemar du 1%, qui a fait entrer, malgré lui, le rival parisien dans l’histoire du football mondial.
La tête tournée vers Rennes ?
Un principal danger guette l’OM lors de ce match retour, celui d’avoir la tête ailleurs. Penser déjà au déplacement (crucial) à Rennes, prévu dimanche, serait le meilleur moyen de rater son rendez-vous face au sous-marin jaune. Les joueurs de Marcelino, qui ont repris confiance en battant le Betis Séville (3-2) le week-end dernier, n’ont plus rien à perdre. Devant leur public, ils vont tenter d’emballer la partie pour se donner de l’espoir. Les Phocéens auront donc pour mission d’enterrer ce maigre espoir le plus tôt possible. Pourquoi pas en ouvrant le score, la meilleure défense c’est l’attaque non ?
Dans cette logique de gestion d’effectif, associée à de la prudence, que vont décider Gasset et son staff ? Reposer certains cadres au coup d’envoi ou au contraire aligner un onze « classique » pour assurer le coup jusqu’à l’heure de jeu ? Au vu des absences au milieu (Pape Gueye et Jean Onana non-qualifiés), Geoffrey Kondogbia et Jordan Veretout devraient débuter tandis que des habituels remplaçants comme Azzedine Ounahi et Luis Henrique pourraient se relancer avec ce type de rencontre. Enfin, ces interrogations touchent évidemment Pierre-Emerick Aubameyang. En grande forme, le meilleur buteur de la compétition (9 buts) a beaucoup joué ces dernières semaines. Le voir sur le terrain pendant 90 minutes serait une surprise. Ou mauvais signe quant à la tournure des évènements…
« Villarreal n’a pas le droit à l’erreur. Il faut qu’ils fassent le match parfait et nous un match catastrophique pour renverser la tendance. Il faut s’attendre à ce qu’ils mettent de l’impact physique et des longs ballons sur leur grand attaquant (Sorloth) en début de match. Il va falloir répondre à ces duels et jouer notre football, ils joueront haut et il y aura de l’espace dans leur dos. »
– Jean-Louis Gasset sur l’importance de l’entame de match, en conférence de presse
Le groupe olympien
Gardiens : López – Blanco – Van Neck
Défenseurs : Mbemba – Clauss – Balerdi – Soglo – Meïté – Merlin
Milieux : Harit – Ounahi – Kondogbia – Veretout – Tunkadi
Attaquants : Correa – Henrique – Ndiaye – Aubameyang – Moumbagna – Sarr
Un adversaire revanchard
En se montrant sérieux et solide, l’OM ne risque pas la déroute. D’autant que l’écart de niveau a semblé énorme jeudi dernier au stade Vélodrome. Le Villarreal de Marcelino n’a pas vu le jour à Marseille et souhaite, au moins, faire bonne figure devant ses supporters. De là à remonter un déficit de quatre buts ? On n’ose l’imaginer… Marquer quatre fois ou plus, le sous-marin jaune l’a réussi à deux reprises en 2024, face à Barcelone (5-3) puis Grenade (5-1). Mais sa faiblesse reste sa grande fragilité défensive, que l’OM devra encore exploiter en profitant des espaces. Cela tombe bien, l’attaque olympienne cartonne depuis l’arrivée de Gasset avec 18 buts marqués en cinq matchs. Ce jeudi, un festival offensif n’est pas forcément attendu, le principal objectif restant une qualification sereine.
Un arbitre bien connu…
Qui dit potentielle remontada, dit évidemment coup d’oeil vers l’arbitre de la rencontre. Celui-ci sera Istvan Kovacs dont le passif cette saison a suscité la réaction mécontente des dirigeants marseillais, indique RMC Sport. Pour cause, l’arbitre roumain avait officié lors du match aller du 3ème tour préliminaire de Ligue des Champions entre le Panathinaïkos et l’OM (1-0), le 9 août dernier. Geoffrey Kondogbia avait écopé d’un carton rouge après un premier jaune reçu au bout de 30 secondes de jeu alors que les coups de sifflet, dans leur ensemble, étaient plutôt « heureux » pour les Grecs. Mieux vaut prévenir que guérir, Pablo Longoria a écrit à l’UEFA avant la partie. Histoire de mettre la pression au corps arbitral et éviter le scénario catastrophe.
Peu importe l’identité de l’arbitre, l’OM arrive en Espagne avec un avantage très confortable. Sa mission est de terminer le travail, sans frayeur, pour économiser ses forces.