L’OM a conclu, ce dimanche, sa saison à domicile par une victoire logique face au FC Lorient (3-1). Les Olympiens ont leur destin en main pour décrocher l’Europe.
Il fallait réagir, c’est chose faite. Trois jours après la débâcle subie à Bergame en demi-finale de Ligue Europa, l’OM n’avait pas le droit à l’erreur lors de la 32ème journée de Ligue 1. La réception du FC Lorient, dernier match de la saison au stade Vélodrome, devait déboucher sur un succès. Mission accomplie, les Olympiens se sont imposés 3-1 au terme d’une rencontre plutôt maîtrisée.
La compo de l’OM face à Lorient : Lopez – Murillo, Mbemba, Gigot (Meïté 71′), Garcia, Luis Henrique – Veretout (Onana 78′), Gueye (Kondogbia 78′) – Sarr (Harit 63′), Moumbagna (Ndiaye 63′), Aubameyang
Signé PEA, évidemment
Remaniée au coup d’envoi (Clauss, Merlin, Harit, Kondogbia sur le banc, Balerdi suspendu…), l’équipe de Jean-Louis Gasset a pourtant mal démarré son rendez-vous. Les Marseillais, sans doute encore sonnés de l’élimination européenne, ont livré une première demi-heure sans saveur ni occasions franches. Seul Ismaïla Sarr et Luis Henrique par intermittence tentaient de secouer le cocotier lorientais, bien en place et dangereux en contre-attaque.
Finalement, il a suffi d’un coup pour prendre l’avantage. À la conclusion ? Pierre-Emerick Aubameyang évidemment, buteur de la tête sur un centre précis d’Amir Murillo (36′). Le plus dur semblait fait. Dix minutes plus tard, le match s’était emballé et l’OM menait 2-1. En renard des surfaces, Samuel Gigot a doublé la mise (41′). Un effort gâché dans la foulée par Chancel Mbemba, coupable d’une grossière erreur qui a permis à Benjamin Mendy de se rappeler au bon souvenir du Vélodrome (43′).
Malgré ce cadeau, les Phocéens menaient à la pause, avant d’aggraver le score juste au retour des vestiaires. Impliqué sur le but de Gigot, Faris Moumbagna s’est démené au second poteau pour obtenir un penalty logique (54′). Petit bonheur cette saison, un penalty ne génère pas le stress chez les supporters. Face au gardien, tête bien levée, Aubameyang ne tremble jamais. 3-1, le match est plié. Même si Lorient n’a pas baissé les bras, touchant ensuite la barre transversale de Pau Lopez, les minutes ont défilé sans accroc. Seul hic de la soirée, les entrées difficiles d’Amine Harit et Iliman Ndiaye, qui semblent avoir le moral dans les chaussettes.
La forteresse du Vélodrome
Finalement, cette dernière rencontre à domicile aura ressemblé à beaucoup d’autres. Sans être flamboyant, l’OM s’est montré conquérant, solide et efficace. Avec désormais 29 buts au compteur cette saison, dont 16 en championnat, et 11 passes décisives, Aubameyang n’est plus qu’à trois réalisations de Didier Drogba version 2003/2004 (32 buts). Le Gabonais, qui vient de remporter le prix Marc-Vivien Foé du meilleur joueur africain en Ligue 1, peut encore améliorer ses statistiques lors des deux dernières journées. Concernant le Vélodrome, l’exercice 2023/2024 se termine sur une bonne note. C’est tout le paradoxe de cet OM, si laborieux mais (quasiment) imbattable chez soi. Le bilan toutes compétitions confondues ? 25 matchs, 16 victoires, 8 nuls et une seule défaite contre le PSG. Ces excellents résultats aurait dû permettre d’évoluer en haut de tableau. Sauf que les Olympiens ne savent pas voyager. Tout le contraire de l’an passé avec Igor Tudor aux manettes…
Il reste donc une semaine de compétition. Une semaine cruciale qui déterminera le bilan à tirer de cette saison. La bonne nouvelle de ce lundi est que l’OM a son destin en main pour terminer devant le RC Lens et l’OL, à la 6ème place qualificative pour la Conférence League (ou la Ligue Europa si Paris gagne la Coupe de France face à Lyon). En revanche, une mauvaise nouvelle laisse place au doute. Les Olympiens vont devoir gagner deux fois à l’extérieur, d’abord à Reims mercredi (21h) puis dimanche au Havre lors du multiplex de la 34ème journée.
Actuel 8ème, l’OM doit se faire violence hors de ses bases pour sauver ce qu’il reste à sauver. Deux équipes qui n’ont plus rien à jouer se dressent désormais sur la route d’Aubameyang et ses coéquipiers. La saison fut éprouvante, reste désormais à la conclure avec les honneurs.