Arrivé de Nantes lors du mercato hivernal, Quentin Merlin a montré des choses intéressantes dès ses premiers pas avec l’OM. Retour sur sa deuxième partie de saison, déjà mouvementée sous le maillot olympien.
Formé au FC Nantes, Quentin Merlin a passé la première partie de saison chez les Canaris, disputant 16 des 17 matchs de la phase aller en Ligue 1. Puis son transfert à l’OM est intervenu à la fin du mois de janvier contre une somme de 10 millions d’euros. Renan Lodi vendu en Arabie Saoudite, Pablo Longoria et Mehdi Benatia ont misé sur le latéral gauche français, international espoir (9 sélections), pour prendre la relève avec Ulisses Garcia.
Un renfort rapidement impactant
La hiérarchie fut bien établie. Merlin a rapidement été promu titulaire, dès le déplacement à Lyon (défaite 0-1) le 4 février dernier. Forcément scruté de près, l’ancien Nantais n’a pas tardé à se distinguer par des prestations solides et encourageantes. Lors de la double confrontation en 16èmes de finale face au Shakhtar Donetsk, il découvrait la Ligue Europa mais ne s’est pas démonté pour autant. Ses qualités techniques, dans la passe et les centres, puis sa disponibilité dans son couloir apportaient de la fraîcheur à l’aile gauche marseillaise. Illustration de ses débuts réussis, Merlin s’est offert une passe décisive pour Faris Moumbagna, dès sa première apparition au stade Vélodrome, face au FC Metz (1-1).
« L’OM est un club qui me correspond, avec du caractère. Il y a des joueurs qui ont la même mentalité que moi. C’était une suite logique dans ma carrière de venir ici. J’avais besoin de sortir de ma zone de confort. À Nantes, j’étais le chouchou car j’étais formé là-bas J’ai vu la grande différence entre Nantes et Marseille. Nantes c’était déjà bien, mais le stade Vélodrome c’est quelque chose d’extraordinaire. Ça me galvanise, ça me donne envie de finir le match KO. »
– Les mots de Quentin Merlin lors de sa présentation à la Commanderie.
Plûtot bien dans ses baskets en février, le latéral de 22 ans a ensuite vécu le pic de la crise à l’OM depuis le banc de touche. Le soir de la fameuse défaite à Brest qui a provoqué le départ de Gennaro Gattuso et la nomination soudaine de Jean-Louis Gasset. Un mois passé à Marseille suffit pour vivre les montagnes russes. Merlin peut en témoigner. Au cœur de l’hiver, l’urgence sportive et le changement d’entraîneur lui auront permis de prendre définitivement ses marques. À l’image du collectif marseillais, le jeune tricolore a brillé face à Villarreal au Vélodrome, tremblé au match retour, puis affiché des limites défensives lors de l’enchaînement raté Rennes-PSG-Lille en championnat.
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Un élan coupé
Au mercato hivernal, Quentin Merlin ne débarquait pas avec l’étiquette d’un joueur d’impact immédiat, capable de changer la saison olympienne. Le natif de Nantes, déjà expérimenté dans l’élite, est d’abord un pari sur l’avenir, même s’il a prouvé sa fiabilité dès ses débuts. Malheureusement, sa fin de saison fut entachée par une grosse entorse subie à la cheville gauche lors du quart de finale aller de C3 sur la pelouse de Benfica. Ce 11 avril, on pensait alors que son exercice 2023/2024 était terminé.
Mais comme Bamo Meïté, le numéro 3 marseillais s’est donné à fond pour guérir au plus vite et disputer la demi-finale européenne contre l’Atalanta Bergame. Mission réussie. Sauf que cette double confrontation restera un souvenir douloureux pour la recrue hivernale, très empruntée et sans doute pas à 100% pour l’occasion. De ce fait, Jean-Louis Gasset aurait-il dû privilégier l’option Luis Henrique et garder Merlin en joker ? Chacun se fera son avis. De toute façon, il faut bien le dire, ce choix n’aurait pas changé à lui seul l’issue de ce duel perdu dans les grandes largeurs par l’OM.
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S’approprier le couloir gauche
Quentin Merlin boucle donc ses quatre premiers mois à Marseille avec 17 matchs au compteur (10 en Ligue 1, 7 en Ligue Europa) pour une passe décisive. Sous contrat jusqu’en 2028, l’espoir français ne quittera pas la Canebière cet été sauf énorme surprise. Reste à savoir si son statut de titulaire sera remis en cause à l’intersaison. Un enjeu qui dépendra forcément du prochain entraîneur choisi par Pablo Longoria et du sort réservé à son concurrent au poste, Ulisses Garcia.
Le jury de Peuple Olympien adresse ses encouragements à Quentin Merlin, capable de rendre des copies propres lors de son premier semestre à l’OM. Encore perfectible, notamment sur le plan défensif, l’ancien Canari a toutes les qualités pour prendre son envol dès la saison prochaine. Rendez-vous en août prochain.