En marge de la première journée de championnat, l’Olympique de Marseille a eu une intense activité sur le marché des transferts. Une volonté des dirigeants de polir une nouvelle fois un effectif, cette fois-ci en accord avec les préceptes de De Zerbi.
Le mercato
Depuis l’arrivée de Longoria à la présidence, les périodes estivales ne surprennent plus. Une dizaine de nouvelles têtes débarquent sur la Canebière chaque été. L’OM est d’ailleurs le club qui recrute le plus en Ligue 1 depuis 2020 avec 62 arrivées enregistrées.
Des montages intéressants
Pour ce nouvel exercice, le board olympien est reparti piocher en Championship. Après les arrivées de Sarr et Ndiaye il y a un an, c’est cette fois Koné qui arrive tout droit de Watford. Il pourrait d’ailleurs être suivi par Rowe, ailier virevoltant de Norwich. Afin de faciliter l’intégration du milieu canadien tout en renforçant sa défense, l’OM s’est offert les services de son compatriote Cornelius en provenance de Malmö.
Le prometteur Carboni a également signé en provenance de l’Inter, même si ces derniers gardent le contrôle des droits du joueur. Un coup à moindre frais comme sait les faire Longoria. Et pour compléter le milieu de terrain, le coup surprise Højbjerg a été dévoilé. Un récupérateur expérimenté qui viendra apporter de la sérénité et de la confiance à cette formation. Gros coup sportif mais très clivant, Greenwood s’est rallié aux bleu et blanc contre un gros chèque de 26 millions d’euros. Faisant de lui l’un des plus gros transferts de l’histoire du club.
Côté défense, deux gardiens ont fait leur arrivée dans la cité de la Bonne Mère : Rulli et de Lange. Annoncés tantôt en concurrence, ils auront pour mission de faire oublier les performances moyennes de López la saison passée. La question peut toutefois se poser sur leur niveau immédiat et sur leur cohérence avec le projet de trois ans voulu par tout l’état major. Pour accompagner Balerdi, l’ancien Brestois Brassier a rejoint les rangs sous forme de prêt. Une recrue intéressante par son adaptabilité, son niveau de jeu mais aussi le faible montant de l’opération. On ressent donc l’idée de répartir les indemnités sur plusieurs années lorsque cela est possible, afin de lisser les finances.
Enfin, l’OM retrouve plusieurs joueurs prêtés dont Lirola ou Mughe. Toutefois ces derniers ne semblent pas avoir d’avenir au sein du club, un départ paraît alors envisagé à ce stade. Reste à trouver des acquéreurs potentiels. Pour ce qui est des jeunes, le club est parvenu à prolonger trois ans l’un de ses meilleurs espoirs en la personne de Sternal. Ce dernier pourra glaner du temps de jeu cette saison et jouer également en coupe.
De belles rentrées de liquidités
Au total, ce sont environ 55,5 millions dépensés par les Phocéens jusqu’à présent. Si un tel montant a pu être dégagé, c’est avant tout grâce à de bonnes ventes.
Trois départs bien négociés avec Sarr, Clauss et Ndiaye. Mais également les options d’achat levées de Guendouzi et Vitinha. Un petit pactole de plus ou moins 76 millions d’euros, de quoi bien réinvestir.
Les objectifs
Ne disputant que la Ligue 1 et la Coupe de France, le club se doit incontestablement d’accrocher une coupe d’Europe l’année prochaine. Mais le vrai objectif doit se concentrer sur une progression constante dans l’année. Si l’entraîneur italien préfère se fixer des objectifs dans le jeu, nul doute que la Ligue des Champions apparaît comme un but faussement caché.
Là où l’OM va être une équipe à suivre, c’est aussi par ses achats conséquents dans une période financièrement troublée par les droits TV. L’équipe a su s’étoffer largement assez pour jouer uniquement le championnat et la coupe nationale. De quoi pouvoir créer différents plans de jeu et pallier d’hypothétiques blessures.
La politique de recrutement a été modifiée afin de permettre une valorisation de l’effectif. De jeunes prospects qui peuvent se révéler et permettre au club de passer un cap si on parvient à les retenir sur le moyen terme.
Au niveau national, la réussite de la saison passera également par de bons résultats en Coupe de France. De Zerbi a évoqué la nécessité du club de retrouver des titres. Ainsi, un sacre serait précurseur d’un cycle réussi. Mais, pour autant, pourrait-on parler d’échec en cas de défaite en finale ? Un stade de la compétition que l’OM n’a plus connu depuis 2016. Le bilan sera donc partagé entre les résultats concrets et le jeu prôné dans cette compétition que l’équipe aura le temps de préparer.
La pré-saison
Une préparation dans un premier temps locale avec une défaite face à Nîmes puis un succès face à Toulon avant de battre Pau. Un exil en Angleterre pour un match nul contre Sunderland pour ensuite venir à bout d’Augsbourg. Que retenir de tout ça ?
Tout d’abord, un nouveau système hybride comme a pu le faire le City de Guardiola. Avec en clé de voûte un Merlin qui rentre au cœur du jeu en phase avec ballon en laissant une défense à trois derrière. Une manière d’étoffer le milieu de terrain tout en exploitant au mieux les couloirs. Un nouveau rôle qui semble lui aller comme un gant. Et qui n’est pas sans rappeler le schéma de Monaco avec Henrique.
Ensuite, on a pu observer au fur et à mesure des rencontres l’incorporation des nouvelles recrues. De Brassier jusqu’à Cornelius ou de Lange très récemment, ils se sont rapidement fondu dans un collectif appliqué et en quête d’automatismes. L’évolution du jeu était flagrante avec une circulation bien plus fluide et un pressing bien plus cohérent en Allemagne. Certains joueurs semblent même plus concernés comme Kondogbia ou Harit.
Enfin, des points d’interrogation subsistent dans le secteur défensif. Quid du poste de latéral droit se disputant entre Meïté et Murillo ? Quid de la doublure de Merlin lorsque Garcia ne semble pas désiré ? Autant de questions qui pourraient se retranscrire à notre attaque, avec Moumbagna en seule alternative pour l’instant. Des problèmes qui empêchent de voir la finalité dans ce que veut mettre en place le technicien transalpin. Un autre sujet émerge à la discussion concernant les coups de pied arrêtés. Dans un groupe qui manque de taille, beaucoup de situations dangereuses ont été concédées sur ces phases de jeu. Un axe d’amélioration certain pour les semaines à venir afin de combler ce déficit sur le papier.
Le joueur à suivre
Difficile de résumer les attentes d’une saison de l’OM sur un seul joueur. Mais nul doute que, parmi les recrues actuelles, Greenwood sera scruté dans ses moindres faits et gestes. L’ancien Mancunien a affiché un niveau très intéressant à Getafe la saison dernière. Il était par ailleurs une volonté primordiale du coach.
Déjà auteur de deux réalisations en préparation, beaucoup d’attentes sont placées en ce joueur capable de marquer comme de faire marquer. Espérons lui voir une trajectoire montante à la Thauvin afin d’être aussi décisif que ce dernier. Il restera quoiqu’il arrive un titulaire en force pour l’exercice à venir.