L’OM a remporté une belle victoire au Stadium de Toulouse. Plus que des individualités brillantes, on a senti la force d’un collectif présent sur le terrain.
Des absences de marque
Le speaker annonce la composition des deux équipes de l’OM dans un Stadium plein à craquer. Un nom manque à l’appel côté Olympien : Leonardo Balerdi. En effet, le capitaine marseillais souffre d’une lésion au quadriceps de la cuisse droite et sera indisponible pendant un certain temps. Ce sera Hojbjerg qui portera le brassard de capitaine.
La compo de l’OM face à Toulouse : Rulli – Murillo, Cornelius, Brassier, Merlin – Hojbjerg (cap), Kondogbia – Greenwood, Harit, Luis Henrique – Wahi.
Pour palier l’absence de Balerdi, De Zerbi a choisi mettre Cornelius à côté de Brassier pour la charnière centrale. Celle-ci sera d’ailleurs mise à mal par les Toulousains en début de match.
En effet, le TFC joue en profondeur et presse haut le camp marseillais. Cornelius sera à deux doigts de marquer contre son camp à la 3ème minute mais heureusement, la balle terminera sa course juste ‘à côté des cages de Rulli.
On ne peut s’empêcher à ce moment là du match de se dire que Mbemba aurait peut-être eu sa place dans cette équipe marseillaise. En effet, il est bien dommage que ce joueur, pourtant brillant l’année dernière, notamment lors du match contre le PSG, se trouve parmi les « lofteurs », à l’instar de Veretout. Après, nous sommes d’accord. C’est le coach qui décide et construit son équipe. Le supporter et le commentateur ne font qu’exprimer leur subjectivité.
Toutefois, le « On a besoin de tout le monde » de Jean-Louis Gasset reste toujours d’actualité…
Chancel MBEMBA célébrant son but avec Geoffrey KONDOGBIA, Pierre-Emerick AUBAMEYANG, Jordan VERETOUT lors de la demi-finale aller contre l’Atalanta à l’Orange Velodrome, 2 mai 2024.
L’arbre qui cache la forêt
A partir de la dixième minute, l’OM va réagir aux assauts toulousains. On se souvient des propos de De Zerbi après le nul concédé face à Reims, appelant les joueurs à adopter une autre « mentalité » pour les matchs à venir. Il semble que ces derniers aient reçu le message 5 sur 5 puisque ce sont eux qui vont reprendre le jeu à leur compte.
Si Greenwood est l’auteur des deux buts en première mi-temps, à la 16ème et 17ème minute, sa régulière mise en avant dans nombre de média, quant à ses performances sportives, ne doit pas masquer la qualité de jeu de ses autres partenaires sur le terrain.
L’un des hommes du match, selon nous, est Luis Enrique, qui se révèle véritablement en ce début de championnat. Son engagement dans le jeu, ses déplacements rapides, la façon dont il parvient à déstabiliser les défenses adverses, sont omniprésents. Il en est de même de Merlin, qui a fait un travail offensif remarquable en tant que latéral, tout en aidant à défendre. La marge de progression de ce joueur s’avère de plus en plus importante. C’est lui qui sert Greenwood avec brio et lui permet de marquer à la 16ème minute.
Luis ENRIQUE
Quand à la charnière centrale, Hojbjerg/Kondogbia, elle s’est montrée d’une efficacité redoutable. Tout comme Harit, qui s’est imposé comme un titulaire indiscutable dans le groupe, en étant capable de jouer bien souvent le rôle de meneur de jeu.
Ce soir, c’est un collectif qui a gagné le match. La victoire contre Toulouse ne s’est pas jouée sur un exploit individuel de tel ou tel joueur. C’est toute l’équipe qui a montré son efficacité, notamment en attaque. Le troisième but de l’OM à la 58ème illustre très bien cela ! Greenwood remonte la balle avec Wahi, qui sert Harit. Ce dernier fait une feinte de tir et passe à Enrique sur le côté gauche, qui marque, avec l’aide de la main de Cresswell, le défenseur toulousain.
Des réglages qui restent à faire
On ne va pas faire la fine bouche. Cette année, c’est un autre OM que l’on voit sur le terrain. Nous sommes loin du 2-2 concédé la saison dernière au Stadium, face à une équipe de Toulouse à deux doigts de l’emporter et de mettre fin à 20 matchs sans victoire face à Marseille (8 nuls et 12 défaites). Le score est sans appel : 3 buts à 1. C’est une belle victoire. Nous sommes tous d’accord.
Toutefois, si nous devions être quelque peu exigeant, et peut-être doit-on l’être si on veut finir dans les hauteurs du championnat, certaines fragilités méritent d’être quand même soulignées. Tout d’abord, à 11 contre 10, l’OM aurait peut-être en profiter pour soigner son goal-average et marquer davantage de buts, surtout en deuxième mi-temps. Greenwood rate une belle occasion, Wahi reste encore sans marquer, malgré son très bon match, et Carboni ne s’est pas montré aussi efficace qu’Harit devant les buts toulousains.
Ensuite, en fin de première mi-temps, alors que les Olympiens mènent deux à zéro, on a senti un petit passage à vide, une construction de jeu moins dynamique dont l’adversaire aurait pu profiter, à l’instar de ce qui s’est passé contre Reims en deuxième mi-temps. Les joueurs de l’OM reverront sans doute en vidéo les images dont nous parlons et en tireront des leçons qu’il faut pour préparer efficacement les prochains matchs contre Nice et Lyon.
Enfin, dernier point : éviter de laisser des espaces en défense. En fin de match, profitant d’un boulevard qui s’offre à lui devant les buts marseillais, Babicka gagne son duel face à la sortie quelque peu hasardeuse de Rulli et permet aux Toulousains de sauver l’honneur. Lors des prochains matchs, on espère que la défense olympienne se laissera moins prendre de cours par les balles en profondeur de l’équipe adverse. Les joueuses de l’OM féminine ont réussi à ne pas prendre de but lors de leur déplacement à Toulouse pour jouer le dernier match amical de la pré saison. On aurait aimé voir la même chose pour l’équipe masculine.
Pour sa 125ème année, l’OM n’a pas pris une ride et a su fêter dignement son anniversaire, face à des supporters enthousiastes. Pourvu que cela dure ! On a hâte de voir cette équipe olympienne jouer face aux grosses cylindrées du championnat !
