Depuis un an maintenant, Pablo Longoria est le président de l’Olympique de Marseille. Adulé par les supporters, il est revenu sur son nouveau rôle dans les colonnes du Figaro. Le club, ses difficultés, sa passion, l’Espagnol est revenu sur tous ces sujets qui font de lui l’un des personnages les plus emblématiques du championnat de France.
« Je suis fier de ce que l’on transmet aux gens »
Le président de l’OM a pris les commandes sportivement mais aussi dans la gestion plus globale du club. L’occasion de monter un club qui lui ressemble : « Ma plus grande fierté c’est d’avoir construit un groupe de joueurs qui a une mentalité semblable à celle de nos supporteurs. C’était l’objectif depuis mon premier jour de président, d’avoir un sens de l’identification entre ce que sont nos supporteurs, la ville de Marseille et ce qu’on donne sur le terrain. Je suis fier de voir ce que l’on transmet aux gens. Pour moi, c’est un élément clé de notre projet : que les fans de l’OM se sentent représentés sur le terrain. […] Je me sens adopté par les Marseillais depuis le premier jour ».
« Avec Jorge Sampaoli, on discute toujours des matchs le lendemain »
Pablo Longoria est un passionné. Lorsque l’OM marque, les images de l’Espagnol célébrant comme un supporter sont nombreuses, il a expliqué comment il vivait les lendemains de matchs : « Quand on perd ou on fait match nul, je rentre à la maison et je revisionne la rencontre, pour voir ce que l’on n’a pas bien fait. Quand on gagne, j’ai tellement d’adrénaline, je ne suis pas capable de dormir et je ne regarde que le lendemain, car j’ai trop d’émotions pour bien analyser la partie qui vient de se dérouler. Tout le monde me connaît, quand on perd, je suis déçu pendant trois heures et après la lucidité revient. Avec Jorge (Sampaoli), on discute toujours des matchs le lendemain, il fait partie des coachs qui me demandent mon avis. »
« Une conversation en tête à tête est la meilleure solution pour régler les problèmes »
Récemment, les problèmes internes entre joueurs et coach, staff ou direction, notamment avec Álvaro González ou Arek Milik ont été rendus public. L’Espagnol a expliqué sa manière de gérer ce genre de soucis : « Quand il y a des problèmes, je dois être dans la proximité. Un bon dirigeant sait quand il doit être proche ou recadrer, mais selon moi, une conversation en tête-à-tête, sans faire fuiter les choses, est la meilleure solution pour régler les problèmes. Encore plus quand il y a du respect entre les personnes, il est important de le faire avec sincérité ».
« Si je n’avais pas d’ambition, je ne serais pas ici »
L’ancien directeur sportif de l’Atalanta ou de Valence voit sur le long terme. Pour lui une réussite, n’est pas à juger sur une saison : « Je ne pense pas de cette façon, de manière scolaire. Je préfère parler de projet réussi. La chose la plus importante est de stabiliser le club, que tout le monde aille dans la même direction, dans ce cas il est plus facile d’avoir des résultats. La stabilité passe par une qualification en coupe d’Europe et plus généralement en Ligue des Champions, c’est là où est l’argent dans le football. Si tu es stabilisé, tu as des objectifs et à l’OM, on veut gagner des coupes et des titres. C’est dans l’ADN du club, de son histoire. Si je n’avais pas d’ambition, je ne serais pas ici ».
« Je suis content du travail de Jorge Sampaoli »
Il est ainsi revenu sur son choix de Jorge Sampaoli comme coach la saison dernière. L’Argentin donne pour l’instant satisfaction à son président : « Il y a un grand respect mutuel. Je suis content de son travail. Dans le football actuel, nous sommes focalisés sur les derniers résultats, les ultimes émotions, mais il faut prendre de la hauteur. Si on observe l’équipe qu’il a pris en main il y a moins d’un an et aujourd’hui, c’est complètement différent. Le groupe transmet des émotions, est ambitieux, performant sur le terrain. Je suis content de cette évolution et je crois qu’on a un bon niveau de résultats en Ligue 1. On veut aussi développer les actifs, donc le niveau des joueurs en termes de progression individuelle. Pour toutes ces raisons, on remercie notre entraîneur ».