Après les arrivées de Roggerio Nyakossi, Jelle Van Neck ou encore François Régis Mughe, l’OM continue de recruter de jeunes pousses. Désireux de monter une équipe compétitive pour la Youth League, les dirigeants devraient boucler la signature de Sayha Seha, attaquant de 17 ans évoluant à Troyes.
Un transfert sous-marin
Encore mineur, Sayha Seha plaît déjà à des grosses écuries. Pisté par Manchester United ou encore le Bayern Munich, il devrait toutefois s’engager prochainement à l’OM selon l’Equipe. Le board marseillais aurait semble-t-il trouver les bons arguments pour convaincre le jeune talent de rejoindre la Phocée. D’autant plus que l’attaquant déclarait jusqu’ici être focalisé sur son club de cœur. La Youth League a probablement joué dans la balance du côté du joueur. Si le transfert apparaît comme un gros coup pour l’OM, le club olympien devra toutefois verser des indemnités de formation à Troyes. Retour sur le parcours atypique du jeune talent…
Un ailier… formé gardien !
Issu du centre de formation troyen, Sayha Seha l’intègre dès son plus jeune âge au poste de gardien de but. Ce n’est que plus tard que son talent lui a permis d’évoluer en tant que joueur de champ :
« J’ai grandi à Troyes, j’ai commencé le football à l’âge de 6 ans dans un club de quartier qui s’appelle le « Sporting ». J’ai débuté en tant que gardien jusqu’à l’âge de 11 ans. À 8 ans, j’ai rejoint l’ESTAC comme gardien. Comme le coach a vu que j’avais un bon jeu au pied, il m’a dit : « Pourquoi tu ne tentes pas ta chance sur le terrain ? ». Là, je suis passé joueur. La première année a été dure, il m’a fallu un temps d’adaptation, je manquais de repères. C’est compliqué de passer de gardien à joueur de champ du jour au lendemain. La deuxième année, j’ai été bon et j’ai signé un contrat ANS. J’étais surclassé avec les 2003 et les 2004. »
Sayha Seha pour le Onze Mondial
Un talent certain
Possédant des facilités et une aisance naturelle balle au pied, il ne tarde pas à taper dans l’œil de ses dirigeants qui voient en lui un futur grand :
« J’ai toujours évolué au poste d’ailier gauche. À 16 ans, j’ai signé mon premier contrat professionnel. J’ai obtenu rapidement ce contrat, j’étais vraiment heureux de signer pro. Au départ, ce n’était pas simple à gérer pour ma famille, car de nombreux clubs s’intéressaient à moi. Manchester United a notamment pris contact avec Troyes. Mais le club a montré qu’il comptait sur moi et qu’il avait plein d’ambition avec moi. Le projet de Troyes est très excitant. Mes deux petits frères ont également signé au club. J’ai aussi un grand frère qui joue au foot pour le plaisir dans un petit club. »
Sayha Seha pour le Onze Mondial
Le football est donc une histoire de famille pour le jeune offensif. Sélectionné avec les équipes de France chez les jeunes, il décide toutefois de rejoindre les U23 de Madagascar lorsque la proposition lui est faite. Capable d’évoluer également sur l’aile droite, il se démarque au niveau national la saison dernière. Auteur d’une très belle Coupe Gambardella, il finit avec deux réalisations et trois passes décisives. Le tout en trois petites rencontres.
Une maturité précoce
Malgré son jeune âge, le joueur a conscience de ses axes de progression et compte bien travailler dur pour combler les lacunes qu’il possède dans son jeu :
« Sur le terrain, je suis un leader, je tire l’équipe vers le haut. Je sais qu’on compte sur moi donc je dois aussi montrer. Le problème de mon jeu, c’est les tâches défensives, je pense que tous les attaquants ont ce problème. C’est important. Cette année, j’ai réussi à m’améliorer sur ce point, les coachs sont contents de moi, il faut continuer. Mes sources d’inspirations sont les jeunes joueurs comme Marcus Rashford, Jadon Sancho ou encore Phil Foden. Chez les plus grands, je regarde Neymar et Cristiano Ronaldo. Je ne pense qu’à une chose : réussir dans le foot, du coup, je n’ai pas de plan B. Je n’ai jamais vécu au centre de formation, j’ai toujours été chez moi vu que je suis Troyen. »
Sayha Seha pour le Onze Mondial
Une rétrospection qui lui a permis de performer au plus haut niveau. Et ainsi de convaincre le board marseillais de compter sur lui pour la saison à venir. Son état d’esprit sera un plus pour chercher des résultats durant cet exercice.
C’est un gros travail de fond qui est exercé par la direction marseillaise. Toutes les lignes ou presque ont été renforcées chez les jeunes, afin d’emmener une équipe compétitive en Europe et de restructurer le club à tous les étages. Un concept appelé post-formation, et qui pourrait apporter à l’OM de belles plus-values lors des saisons à venir. Aussi bien sportivement que financièrement…
