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PROCHAINS MATCHS

Épisode 1 : Bernard Tapie débarque à l’OM

Peuple Olympien lance la série : Nanard : l’intrépide roublard, qui retrace le parcours à l’OM de l’influent Bernard Tapie. L’épisode un est consacré à son arrivée au club phocéen.

Avril 1986. Loin des standings du haut de classement, loin des strass, loin d’un immense palmarès, végète l’Olympique de Marseille. Un club reconnu pour les mêmes éléments qu’aujourd’hui : la ferveur, l’amour des supporters, mais sans les dimensions nationale et mondiale.

Au cœur de la première division française, l’OM patauge dans l’eau marécageuse des bas-fonds de tableau. Entre 1980 et 1986, c’est deux saisons en Ligue 2 et autant à se morfondre dans les dernières places de la Ligue 1.

Sombre période

Les résultats insuffisants sont le fruit d’une situation financière tendue et d’une orientation sportive coutumière des mauvais choix. En 1981, le club vit une année noire, et ce qui suit n’est pas plus reluisant. Le tribunal de commerce place le club phocéen en liquidation judiciaire.

Entre licenciements massifs et cessation d’activité, le club coule. Un an après avoir voulu remettre de l’ordre et rendre plus stables les comptes, Christian Carlini fini éprouvé par le stress, les galères et l’amertume. Pourtant, il y a cru, au miracle. Des Boliviens vont investir. À hauteur de 300 millions ! Mais au final, rien ne se concrétise et la mascarade est vite balayée sous le tapis. Une sorte de Kachkar avant l’heure.

C’est Jean Carrieu qui récupère un OM à l’agonie. Il tente d’insuffler une nouvelle dynamique, en mettant de l’ordre, mais cela ne suffit pas. Les quelques bons recrutements effectués dès sa reprise, les idées de structures ne tiennent pas.

Bernard Tapie, l’homme qui va tout changer

L’Olympique de Marseille tient son match phare, celui qui peut apporter un trait de lumière dans une période tant noircie. La finale de Coupe de France face à ses rivaux les Girondins de Bordeaux. Malheureusement, l’étincelle ne se produit pas. Les Olympiens perdent l’occasion de remporter un titre et d’offrir un départ avec les honneurs à son regretté président Jean Carrieu.

Didier Roustan est venu apporter un peu plus de contexte sur la rencontre

Au-delà de la défaite, il faut se concentrer sur ce qui se trame dans les tribunes présidentielles du Parc des Princes. Un certain Bernard Tapie s’apprête à officialiser le rachat du club. Dans son livre « Je dis Tout« , Jean-Pierre Bernès déclarera plus tard que cette cession a été manœuvrée par Gaston Deferre. De la genèse des discussions aux dernières esquisses des négociations, le maire de Marseille a œuvré pour évincer pour Jean Carrieu du club. À coups d’assemblées générales ou de manœuvres dans l’ombre, Deferre veut donner les pleins pouvoirs au magnat français.

Les conditions de reprise

Le charismatique Bernard Tapie est de surcroît déjà connu dans l’Hexagone grâce à des multiples entreprises. Lucratives ou non, rentables ou à perte. Il est l’archétype d’un homme convaincu qui tente tout et avec panache. D’ailleurs, pour reprendre l’OM, il sait comment faire. Avec sa fameuse technique du franc symbolique. Aidé par ses connaissances influentes dans le monde politico-financier de Massilia, le club lui est « offert » sur un plateau d’argent. Enfin presque, il y a des conditions.

Il y a, à Marseille, une telle pénétration du football dans toutes les structures, aussi bien politique, économique, industrielle, sociale que culturelle, que chaque Marseillais se sent propriétaire de l’OM.

Bernard Tapie à France Football dès son investiture

Bernard Tapie récupère l’OM pour faire grandir le club. Pour cela, il doit investir massivement, donner de la stabilité au club et apporter un réel cadre sportif. Pas une mince affaire, dans une institution sportive et une ville faites de complexité.

Premiers pas vers la lumière

Le schéma est pourtant simple. « Nanard » sort le chéquier, après avoir refusé la présidence de l’OM six mois avant, met la machine en route. Entre deux critiques acerbes sur le championnat, son niveau et ses têtes pensantes, l’industriel décide d’élire son ami Michel Hidalgo au poste de directeur sportif et Gérard Banide en entraîneur. Un trio qui fonctionne rapidement.

En parallèle, Bernard Tapie qui a installé sa patte dans le cyclisme, construit une équipe de l’OM qualitative.

Karl-Heinz Forster, Blaž Slišković, Jean-François Domergue, Patrick Cubaynes, François Brisson, Franck Passi et Thierry Laurey pour débuter. Entre internationaux réputés et joueurs importants du championnat, Nanard a choisi du beau monde pour apporter l’étincelle qui manque tant à ce club. Ce n’est pas fini puisque deux semaines après, un dénommé Alain Giresse, chef d’orchestre du rival bordelais, vient afficher ses chaussettes basses et shorts courts à la commanderie.

Première saison étincelante

La mayonnaise a immédiatement pris dans les rangs phocéens. Un spectacle complet pour les supporters. Finalement, l’équipe termine deuxième du championnat avec 53 points. Le show Tapie a commencé. Des rénovations dans le stade, une sono rugissante, des sponsors publicitaires moins grossiers et moins nombreux au Vélodrome, tout est huilé et ordonné. Les supporters reviennent en masse voir les matchs.

Malgré la désillusion de la nouvelle défaite en Coupe de France, encore et toujours face à Bordeaux, l’Olympique de Marseille devient grand, l’Olympique de Marseille peut enfin rêver plus haut, de bon augure pour la suite…

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