Nouvelle victoire pour le moins poussive en Ligue 1 ce soir. La rédaction a noté les Olympiens qui se sont imposés 1-0 hier soir à Strasbourg… sur leur seul tir du match.
Le barème des notes de la rédaction
Pour commencer, chaque membre donne une note à un joueur ayant disputé une partie significative de la rencontre. Chaque joueur obtiendra donc une moyenne en fonction de sa performance.
Si un joueur est amené à sortir sur blessure, il sera alors jugé sur son temps de jeu. Ci celui-ci est suffisamment conséquent pour donner lieu à une note.
Enfin si un joueur vient à être expulsé, il sera jugé sur son temps de jeu à condition qu’il ait joué un certain temps.
Tout joueur ayant joué trop peu de temps pour avoir un impact sur la rencontre ne sera donc pas noté.
- 0 : Faute professionnelle
- 1 : Ridicule
- 2 : Affligeant
- 3 : En difficulté
- 4 : Insuffisant
- 5 : Moyen
- 6 : Convaincant
- 7 : Honorable
- 8 : Grand match
- 9 : Exceptionnel
- 10 : Masterclass
Steve MANDANDA (6,2)
Si sa seconde mi-temps a été calme, hormis le montant trouvé par Anthony Caci qui l’avait pris à défaut, c’est plutôt dans le premier acte que Steve s’est montré. Dans un rôle de libéro à la Manuel Neuer, il s’est aventuré plusieurs fois hors de sa surface pour couvrir les errances de sa défense. Un heureux sans faute dans ce domaine. Lui, au moins, rassure.
Yūto NAGATOMO (4,9)
Quel que soit le Japonais aligné sur le côté droit de l’arrière-garde olympienne, les matchs se suivent et se ressemblent. À la différence que Sakai avait au moins, lui, le mérite de dépasser la ligne médiane. En étant aussi inoffensif, Nagatomo a tout de même réussi à être pris dans son dos à plusieurs reprises par Bellegarde. Un âge avancé ne peut pas tout justifier.
Leonardo BALERDI (6,9)
Le jeune Argentin semble être un des seuls sur la pente ascendante en ce moment. Alors que l’équipe s’enfonce dans une bouillie collective, le central prêté par Dortmund sort grandi de chaque prestation depuis une poignée de matchs maintenant. Toujours quelques erreurs de déconcentration, certes, mais une vraie aisance technique à laquelle s’ajoutent des interventions défensives de plus en plus convaincantes. Un rayon de soleil dans la brume qui, espérons-le, aura au moins le mérite de réveiller ses concurrents au poste.
Duje ĆALETA-CAR (5,3)
Et quand on parle de réveil, c’est à notre cher Duje que l’on pense. Il a été un peu plus serein sur les attaques alsaciennes qu’à Porto cette semaine, mais sans faire offense à nos amis strasbourgeois, difficile de comparer un 19ème de Ligue 1 avec le champion du Portugal. D’autant qu’à la relance, la performance du Croate restent dans la lignée des précédentes. Et ce n’est pas un compliment.
Jordan AMAVI (4,7)
Engagement. On pourrait résumer le dernier mois d’Amavi avec ce seul qualificatif. Un engagement qui nous permet de réaliser à chaque sortie l’apathie toujours plus flagrante de ses compères. Un engagement qui se remarque beaucoup plus sans ballon qu’avec, d’une part pour sa qualité de centre encore limitée, et surtout par manque de projection de l’équipe. Un engagement qui se paie encore en fin de match, où se mêlent fatigue et manque de lucidité. Ne tournons pas autour du pot : il y avait pénalty.
Boubacar KAMARA (4,9)
Il devient de plus en plus difficile d’analyser les rencontres de Bouba tant il semble livré à lui-même dans l’entrejeu. S’il a tenté de se projeter vers l’avant, c’est d’abord parce que les solutions de passes ne s’offraient que trop à lui. On l’a aussi senti très nerveux, ce qui lui a valu un avertissement. Cet agacement serait-il le début d’un vent de révolte ? Rendez-vous dans deux semaines pour un premier élément de réponse.
Valentin RONGIER (5,5)
Le Valentin Rongier d’aujourd’hui est l’ombre de celui qu’il était l’an dernier. Alors, peut-être qu’il était en surrégime lors de ses époustouflants six premiers mois phocéens, mais le contraste est effrayant. Son influence sur le jeu est proche du néant et comme il avait mis la barre haut, les supporters olympiens avaient naturellement placé de grandes attentes en lui cette saison. Pour le moment, le costume de taulier est un peu trop lourd à porter.
Pape GUEYE (4,8)
Villas-Boas a enfin remis en question son trio fétiche de la saison dernière au milieu. Logiquement, cela profite aux nouveaux arrivants et donc à Pape. Mais, alors qu’il avait surnagé à Lorient, on n’a pas retrouvé hier soir le Pape Gueye percutant mais surtout précis et ambitieux dans ses passes. Sa sortie dès l’entame de la seconde période risque de lui faire mal, mais elle n’est pas forcément surprenante. Courage, Pape, ça viendra !
Michaël CUISANCE (5,0)
De retour sur sa terre natale, il s’est montré moins en vue que sur ses premières sorties. On aurait aimé qu’il touche plus de ballons et le voir se projeter bien plus vers l’avant. Pas aidé, là non plus, par des premières relances trop prudentes de la part du quatuor défensif.
Florian THAUVIN (4,3)
Cela peut paraître injuste, mais le déclin annoncé de Payet met le champion du monde face à ses responsabilités. Et les attentes sont d’autant plus fortes le concernant. Cette pression l’inhibe peut-être, mais son début de saison canon autant sur le plan de son jeu que dans les statistiques paraît désormais bien loin. Très peu trouvé, il n’a pas été menaçant une seule fois pour la défense strasbourgeoise.
Valère GERMAIN (5,0)
Si la sortie de Benedetto du onze de départ était inéluctable, le retour de Germain n’était pas forcément attendu. Malgré une réelle carte à jouer pendant la période de disgrâce de l’Argentin, son apport offensif a été bien trop pauvre. Est-il trop tard maintenant pour celui dont le contrat se termine en juin ? Une chose est sûre, il n’a pas marqué de points ce soir. Suppléé par Khaoui à la 81ème.
Morgan SANSON (6,7)
Le buteur miracle du soir. Entré à la mi-temps en lieu et place de Gueye, il n’aura pesé sur la rencontre qu’un instant. Un instant d’inspiration qui transforme un nul insipide en victoire insipide. Il n’a pas apporté bien plus que l’ancien havrais dans le jeu, mais on lui doit ces trois points. D’ailleurs, une fois le boulot effectué, Morgan a eu la bonne idée de se bloquer au niveau du mollet et a dû quitter prématurément un terrain où il ne se passait de toute façon pas grand chose. De quoi donner quelques minutes à Strootman.
Darío BENEDETTO (5,1)
Passeur décisif sur le but de Sanson, il est impliqué sur un but pour la première fois cette saison. Il n’ouvre pas son compteur personnel, mais sa remise de la tête est belle et dans une telle méforme, on prend avec plaisir. Rien d’autre à signaler sur sa demi-heure de jeu.
Dimitri PAYET (4,7)
Malgré une série de jongles dans la surface miraculeusement conclue par un but, Dimitri Payet ne trompe personne. Comme les deux autres entrants impliqués sur cette réalisation, ce sera pour lui le seul fait marquant de ce match. Et c’est toujours insuffisant.
André VILLAS-BOAS (6,2)
Les trois points sont là. Maintenant que ceci est dit, il faudra très sérieusement travailler pendant la trêve et revenir avec de meilleures intentions. Un seul tir en 90 minutes, qu’il soit victorieux ou non, c’est une performance indigne d’un club qui ambitionne de toucher le podium, d’autant plus contre le 19ème de Ligue 1. Mais bon, coaching gagnant, dira-t-on. Jeu, envie et courage devront être les maîtres-mots de ces deux prochaines semaines. Il y a du boulot !
Arbitrage (4,6)
Johan Hamel et ses assesseurs ont presque paru dépassés par la nullité de ce match. Des cartons sévères et des décisions douteuses, avec en point d’orgue un pénalty tout bonnement oublié pour le Racing en toute fin de match. Aussi enclin au dialogue que ses collègues. On s’y habitue, mais ça reste lassant.
