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[Interview] United Kingdom of Marseille : De l’OM Nation Londres à l’autogestion

Après avoir rencontré des membres de l’OM Nation Los Angeles, d’Abidjan, de Santiago et de Tokyo, nous nous rendons à Londres. De l’autre côté de la Manche, United Kingdom of Marseille a pris la suite de l’OM Nation Londres. En autogestion depuis plusieurs mois, ce réseau peut compter sur des membres supporters de l’Olympique de Marseille répartis sur tout le territoire anglais, baignés dans un pays à la culture footballistique particulière. Nous avons rencontré Ben, qui dirige le groupe et nous a expliqué pourquoi et comment cette émancipation a eu lieu. Il raconte également le réseau et les projets liés au club phocéen auxquels il participe, montrant la ferveur et l’activité que l’OM suscite bien au-delà de la seule ville de Marseille et de la France.

Bonjour Ben et merci de nous accorder cet entretien. Peux-tu nous raconter la genèse de la formation de votre OM Nation Londres et quelle évolution votre groupe a connue ?

J’étais dans l’OM Nation dès sa création, puis le fondateur ayant quitté Londres j’ai pris la suite. C’était il y a environ deux ans. On a discuté collectivement sur notre groupe WhatsApp et étant donné que je prenais souvent la parole et que j’échangeais avec du monde au club, on m’a proposé de diriger le groupe. Aujourd’hui, on ne fait plus partie, d’une certaine manière, de l’OM Nation. Cependant on n’a encore rien signé qui atteste que l’on a quitté le programme. Quand il y a eu les événements visant entre autres à faire partir Eyraud, on a décidé de partir. À l’heure actuelle, on agit de facon indépendante, mais on n’a pas signé de rupture. Par contre on fait les choses à notre sauce. Par exemple, on avait signé un contrat qui nous empêchait de nous exprimer sur certains sujets, on le refuse.

De plus, on est 70-80 actifs sur le groupe WhatsApp et la majorité est effectivement à Londres, mais on s’est aperçus que de nombreuses personnes, des expatriés ou des Anglais fans de l’OM, se trouvent en-dehors de la capitale. On a donc décidé de se rebaptiser « United Kingdom of Marseille ». Ça nous permet d’intégrer tout le monde, c’est plus inclusif. D’ailleurs, on avait commencé, avant même d’être indépendant, à se déplacer sur différentes parties du territoire. Dans le nord de l’Angleterre par exemple, le week-end, on partait voir du monde là-haut, pour le match. Cet aspect-là existait déjà avant de changer de nom. Et plus on est, plus on a de poids et d’influence.

Vous aviez commencé longtemps auparavant à vous déplacer sur tout le territoire ?

Officiellement, on a rebaptisé notre groupe début février je crois. Mais mi-2019 on a fait les deux premiers déplacements. On a été à Burton pour le stage de pré-saison de l’OM, c’est un peu le Clairefontaine anglais. C’est près de Derby, de Nottingham, on a été voir le premier match de préparation de l’OM. C’était le premier de Villas-Boas, contre les U23 de Stoke City. Et là il y avait des gens de Manchester, de Leeds, de Newcastle, on s’est tous retrouvés. Par la suite, on a été à Newcastle, à cinq ou six, c’était en janvier 2020. C’était le deuxième déplacement. Puis la Covid a empêché les déplacements.

Comment es-tu devenu supporter de l’Olympique de Marseille ? Qu’est-ce qui dans l’histoire du club a provoqué ton attachement et t’a marqué ?

Je suis né en Angleterre mais mon père est français. À l’âge de quatre ans, en 1993, j’ai déménagé en France. Mon grand-père paternel est de Marseille. Donc à partir de mes quatre ans, je commençais à vivre des événements liés à l’OM avec lui. Il y a des photos de nous lors de la finale face au Milan AC, il porte l’écharpe du club… Et puis c’est resté, je partageais cela avec mon grand-père et mon père. J’avais la flamme pour le club. Mon premier match au Vélodrome c’était contre le Dniepr Dniepropetrovsk en 2004, puis j’ai vu le match face à Liverpool quinze jours après.

Comment et quand vous est venue l’idée de lancement de votre OM Nation à Londres ? Cela s’est-il fait dès le début du programme en 2018 ?

Manu Barilley l’a monté à l’origine et je pense qu’on était les premiers ou deuxièmes à se constituer, avec Shanghai. Ça devait être sur la fin de la saison 2017-2018. Plusieurs membres se voyaient déjà de façon désunie, des groupuscules à droite et à gauche. Une fois qu’on avait ce groupe ça nous a permis de nous fédérer plus encore. Notre OM Nation s’est vraiment fondé lors du match de préparation face à Bournemouth, on s’était fait laminer d’ailleurs. On a pu voir le match et rencontrer les joueurs. L’officialisation de la création de notre OM Nation a eu lieu à ce moment-là.

Le local, à Londres.
Donc un réseau épars existait déjà ?

Oui mais les gens n’étaient pas en contact les uns avec les autres. Par exemple, il y avait du monde qui se regroupait dans l’ouest de Londres vers Fulham, parce qu’ils habitaient là-bas, et surtout parce qu’ils avaient trouvé un bar qui diffusait les matchs.

Jusqu’en 2013 ou 2014, si je ne me trompe pas, il n’y avait pas de diffuseur pour la Ligue 1. Et quand BT Sport a repris les droits de la Ligue des Champions, on leur a proposé la Ligue 1 et la Bundesliga au rabais. Ils ont pris les deux. À partir de là, des pubs ont diffusé la Ligue 1 parce qu’il n’y a pas de Premier League le dimanche soir. Donc on a pu commencer à aller au pub et demander aux barmen de mettre BT Sport puisque ça faisait partie de leur abonnement.

Dès lors, on pouvait se rassembler. J’ai un exemple, le match contre Leipzig. J’ai mis une annonce sur Twitter pour notre rassemblement, Réseau Olympien l’a retweeté, René Maleville et plusieurs grands groupes de supporters également, afin de rendre visible l’événement pour les supporters de l’OM à Londres qui voulaient voir le match. Le soir, on était quinze et on a compris qu’on avait des choses à faire. On s’est rassemblés quelques mois plus tard, on a fondé l’OM Nation, on pouvait voir les matchs avec un rétroprojecteur dans une salle. Le club nous a envoyé un pack avec de la déco, des autocollants… On a désormais notre QG à London Bridge, au N1 Bar. On poste nos rassemblements sur nos comptes Twitter, Instagram et Facebook.

Et la communauté est principalement basée à Londres ?

Oui, parce que le programme est parti d’ici. Mais on savait qu’il y avait du monde dans le Nord, et dans les villes étudiantes etc. On a travaillé avec un collègue, Emmanuel Raveau, qui est community manager et qui m’a aidé à communiquer afin de dire que s’il y avait du monde à tel ou tel endroit, on pouvait les mettre en contact. L’Angleterre c’est un pays où le football est présent partout, et ce n’est pas très grand. Donc les déplacements sont plutôt faciles. Et étant donné que c’est proche de la France, il y a pas mal d’étudiants et d’expatriés. Ça facilite les rencontres. Maintenant, nous ne sommes plus OM Nation, mais tout cela s’est créé ainsi.

Abordons donc le sujet de votre autonomie, comment avez-vous vécu la période de crise récente ? Comment avez-vous agi ou réagi et quelles sont les conséquences sur votre groupe actuellement ?

On a eu beaucoup de sollicitations de Marseille notamment. Cette proximité de la France fait que nous avons même des membres qui allaient voir les matchs régulièrement. Quand c’était encore possible en tout cas. Beaucoup étaient assez en colère, considéraient que ce souhait de changer la façon de vivre le supportérisme n’était pas acceptable. On a eu des débats en interne, certains se demandant si cela valait le coup de perdre notre statut vis-à-vis du club. Et là on s’est demandé de quoi retournait ce statut.

Le programme en lui-même : super idée, bons principes, rassembler du monde à l’étranger, dans une ville, en étant soutenus par le club. À Londres en plus on a eu de la chance, on a pu aller voir les joueurs et des membres du staff, en Angleterre. Mais d’un autre côté, on a dû se poser des questions sur cette situation.

Ici on a beaucoup de membres encore abonnés ou très proches des groupes et de membres des groupes à Marseille. Des connexions vraiment proches. On s’est dit qu’on pouvait devenir un groupe indépendant. On échappait au contrat signé avec le club, parce que ce contrat nous contraint à pas mal de choses. Mais le club, lui, n’est contraint à rien ou presque. Par exemple, si un membre de notre OM Nation publie sur les réseaux sociaux quelque chose de virulent, quelque chose que le club n’aime pas, je peux avoir des problèmes en tant que responsable. Et là on doit se demander ce qu’est le supportérisme.

Un énorme bonus du programme OM Nation, du moins lorsqu’il n’y avait pas le Covid, c’était de pouvoir être invités au Vélodrome, par le club. Nous on ne l’a pas vécu mais d’autres en ont eu l’occasion, les OM Nation de Tel Aviv et de Beyrouth je crois, et c’est une très bonne initiative. Mais beaucoup se sont dit qu’en y allant, ils voudraient être en virages avec le drapeau OM Londres.

Rassemblement à Londres lors d’un match face au PSG.

Nous formons un groupe de supporters avant d’être une antenne publicitaire à l’étranger pour le club, on a discuté en privé pendant la crise. On a demandé une réunion avec Ouvrard, si possible avec Eyraud, afin de demander des explications sur ce qu’était cet Agora OM. On a obtenu une réunion avec Hugues Ouvrard dans laquelle je lui ai personnellement suggéré qu’il serait plus simple qu’Eyraud démissionne, afin d’apaiser des tensions. Il m’a dit que ce n’était pas parce qu’on demandait la tête du roi qu’on l’aurait. Il s’avère qu’on a eu la tête du roi et que Hugues Ouvrard est parti derrière.

Je salue par ailleurs tous les OM Nation avec qui on a coordonné une action pour influencer les choses. Certains ont comme nous quitté le programme, d’autres non. Néanmoins, on reste en contact et le principal c’est que si un membre d’un des groupes voyage à Londres un jour, il sera accueilli dans la famille, et vice versa.

Nous sommes partis en indé donc. Autonomie et liberté, nos protocoles, après avoir été rassemblés par ce programme. Notre vie de groupe continue. On ne peut pas aller au pub mais on se voit parfois à trois ou quatre, on boit une bière devant le match chez l’un ou chez l’autre. Tous les samedis depuis un mois on a pu reprendre le foot. On fait des five, maillot de l’OM sur le dos et après on va boire une bière.

Le Royaume-Uni commence à se déconfiner depuis quelques temps, on peut reprendre quelques activités. Tout ne se fait pas qu’autour de l’OM d’ailleurs. Au mois de juin 2020, on ne se voyait plus, il n’y avait plus de matchs. Étant donné qu’on se connaît bien maintenant, on s’est dit qu’on pouvait s’entraider pour trouver du boulot, pour aider à rédiger les CV des uns et des autres… On cherche à instaurer un système d’entraide autour de ce réseau ! On forme une communauté au-delà du club aujourd’hui. Et sur le football, on peut débattre, sur l’actualité du club, sur la Super League, comme dans tout groupe social il y a parfois quelques avis divergents mais on est tous fadas de l’OM, donc lorsqu’on regarde le match on vibre tous ensemble !

Avez-vous beaucoup d’anglais qui font partie de votre groupe ou qui sont venus voir un ou plusieurs matchs de l’OM à vos côtés ?

La majorité sont des expatriés français, mais on a pas mal d’Anglais quand même, étonnamment. L’un de nos membres a par exemple un fils devenu célèbre, fan de West Ham, il y a donc vu Payet. Quand il est reparti à l’OM en 2017, ce supporter lui a tweeté « Qu’est-ce qu’on fait de ton maillot, maintenant ? », Payet et le club ont répondu en l’invitant à Marseille voir un match et lui offrir un maillot. Le nom de notre membre, le père de cet enfant, c’est Darren Campbell.

On a un autre membre, d’origine écossaise, avec lequel on a un podcast appelé « The Marseille View ». Je crois que c’est le seul podcast en anglais consacré à l’Olympique de Marseille. On a fait un épisode hier encore d’ailleurs. Lui est écossais, il a son accent, c’est excellent !

Si des gens veulent appeler c’est possible et par exemple on a un supporter de l’OM amoureux du club depuis 2003, basé en Pologne, il n’a jamais mis les pieds en France mais il sort des statistiques absolument étonnantes, c’est génial ! Moi-même je me souviens d’anecdotes mais pas autant que lui des chiffres, stats etc. Et on va s’organiser pour qu’il puisse venir voir un match avec nous à Londres, il y venait souvent auparavant. En lançant ce podcast on a créé des contacts avec des gens basés partout dans le monde, en Amérique du Sud, aux Etats-Unis, au Canada, en Asie… Ça m’a encore plus ouvert les yeux sur le fait que l’OM est absolument partout.

Avez-vous eu quelques têtes dans votre podcast, anciens joueurs, journalistes ? Quand l’avez-vous créé ?

Ce podcast a à peu près deux ans je dirais. On a eu Ben Jacobs, il parlait de la possible vente du club parce qu’il bossait au Moyen-Orient. Il couvrait à la base le rachat de Newcastle par les Saoudiens et a eu vent de l’intérêt possible de bin Talal pour l’OM. Il a annoncé la semaine dernière que c’était mort, c’était intéressant de l’avoir pour parler quand même. On essaie d’avoir Chris Waddle et Joey Barton aussi !

Via Stefan Roberts, l’Ecossais avec lequel j’anime le podcast, un ami à lui fan du Celtic, qui a lui-même un podcast sur son club, est venu échanger avec nous. On l’a accueilli pour parler de Ntcham et il nous a annoncé que ce n’était pas un bon recrutement ! On essaie de communiquer avec d’autres podcasts en Angleterre. Par exemple, le plus récent, c’est un podcast orienté autour d’Aston Villa qui nous a invité pour parler de Sanson.

Qu’avez-vous dit de Sanson ?

Personnellement j’y ai dit qu’ils allaient aimer parce que c’est un joueur qui court beaucoup, ne lâche rien, maintenant il va lui falloir un temps d’adaptation en PL. Il n’a pas beaucoup joué depuis son arrivée. Mais c’est normal, tous les joueurs arrivés de Ligue 1 en Angleterre ont eu besoin d’un temps d’adaptation, le seul contre-exemple qui me vienne à l’esprit c’est Kanté. Je l’ai vu à Leicester, au stade, c’était un sacré niveau.

Je reviens au programme OM Nation, quelles étaient les exigences pour y accéder et quels étaient ses avantages ?

L’idée c’était un match par an au Vélodrome, tu payais pour te rendre sur place et pour te loger mais tu étais invité au stade. On pouvait bénéficier d’un accueil un peu VIP, on pouvait visiter le vestiaire et le stade quelques heures avant le match. Le club essayait de placer une personnalité du club, un ancien joueur avec nous en tribune. Le principe était vraiment super. On a aussi eu un pack avec écharpes et autres objets liés à l’OM, dans notre ville. De plus, je ne me souviens pas du chiffre exact mais je crois qu’il fallait que le groupe soit constitué de trente personnes. On payait 40 ou 45 euros par an à l’époque pour l’ancêtre d’OM Prime. Nous avons donc fait deux ans et demi, trois ans dans le programme.

As-tu des anecdotes marquantes d’événements survenus ces dernières années, des souvenirs particuliers ?

Alors, on avait comme je l’ai indiqué quelques groupes ici et là qui se rassemblaient pour voir les matchs. OM-Leipzig par exemple, il y avait Arsenal qui jouait en même temps, c’était diffusé dans un sport bar à Canary Wharf dans le centre de Londres. C’était près de mon boulot, j’avais proposé qu’on s’y retrouve pour voir le match. L’événement avait été relayé sur Twitter dans l’après-midi et on a foutu un beau bordel. J’avais ouvert une ardoise pour qu’on ait une zone à nous, on avait quelques seaux de bière. On prend le but dès le début du match, mais la suite est à notre avantage, c’était la folie. Les employés sont venus nous demander de nous calmer, le mec de la sécurité voulait nous virer mais tout s’est arrangé !

Equipe de football de l’United Kingdom of Marseille.

Et puis, lorsqu’on appartenait au programme, il y a aussi pas mal de souvenirs. On se rassemblait dans un but à Piccadilly au tout début, en plein centre de Londres, où se trouve le Piccadilly Circus. Je pense qu’on se souvient tous du premier but de Mítroglou dans le match contre Monaco, je pense qu’il fait son meilleur match sous nos couleurs ce soir-là, on gagne avec un but de Germain à la dernière minute. On n’y croyait plus, on voit Rami faire deux grosses erreurs et finalement on revient au score et on gagne ce match.

Le truc chez nous c’est qu’il y a le décalage horaire donc les matchs finissent à 22h. On peut sortir un peu plus longtemps, fêter les victoires, refaire le match quinze fois, spéculer sur la suite de la saison, rêver de football quoi ! Donc mes souvenirs ce sont des émotions pendant et hors des matchs. Je me souviens de OM-Lyon l’an dernier, que l’on gagne grâce au doublé de Payet. J’étais à l’étranger pour le boulot mais les autres supporters sur Londres m’envoyaient des vidéos depuis le bar, ça chantait à trente ou à quarante, super ambiance. Pour nous c’est comme si on était au stade lorsqu’on peut se rassembler dans un bar.

J’ai une autre anecdote, plus ancienne, c’est même mon souvenir préféré. Il date de 2007, lorsque j’étudiais à Nottingham. Je n’étais qu’avec des Anglais à la fac, mon colocataire était supporter de Liverpool. J’arrive le soir du match que l’on gagne 0-1 en Ligue des Champions avec mon maillot de l’OM dans un bar. Le mec de la sécurité pense que je suis un supporter de Manchester United venu pour chambrer. Je lui montre ma carte d’identité, mon colocataire lui explique, il me laisse passer mais me dit que je vais être seul comme supporter.

Quand Valbuena marque je me lève et je crie, je me prends des cris, des projectiles, je me calme un peu et j’ai dû un peu me planquer. Mon colocataire a reconnu que le but était magnifique, et d’autres personnes que j’ai recroisées et qui se trouvaient au bar ce soir-là se souvenaient de ce match et d’à quel point les Marseillais étaient bruyants à Anfield, et avoir battu Liverpool c’était quelque chose de grand.

Une dernière question, cette fois sur l’avenir de votre groupe, quels projets avez-vous sur les courts et longs termes ? Je pense notamment au fait que l’Angleterre, pas épargnée par la crise sanitaire, semble rouvrir plus vite que le reste de l’Europe. Quelle suite pour votre réseau ?

On a plusieurs projets en effet. Trois principaux je dirais. Déjà, en accord avec notre projet de United Kingdom of Marseille visant à s’étendre sur tout le pays, structurer des groupes dans différentes villes. Sur notre groupe WhatsApp, on a pas mal de monde à différents endroits. Notre projet d’ici la fin de la saison c’est donc de recenser les gens n’étant pas à Londres, nous sommes trois ou quatre dans le comité de direction à travailler là-dessus.

On va aussi lancer un appel sur les réseaux pour recenser qui est installé en Angleterre de facon permanente ou semi-permanente, qui souhaitera être mis en contact avec d’autres dans leur ville. L’idée c’est aussi de pouvoir aller se voir les uns les autres, et surtout si l’OM va en Coupe d’Europe et tire un club anglais, organiser un déplacement de nombreux supporters.

L’idée c’est aussi de dupliquer ce qu’il y a déjà à Londres dans d’autres villes. Avoir un bar, un lieu de rencontre même chez une personne pour voir les matchs. Ensuite, on aimerait organiser des déplacements autour de ce réseau. Par exemple si un groupe est structuré à Manchester, on peut y monter un week-end voir un match.

Un autre projet c’est d’aller à Marseille. Ici on a du monde qui n’y est pas allé depuis des années, j’en fais partie d’ailleurs. Je n’ai pas été au Vélodrome depuis 2013 ou 2014. J’ai vu le nouveau Vélodrome lors du match Angleterre-Russie de l’Euro 2016, mais je n’ai pas vu l’OM jouer dans notre nouveau stade. Nous sommes beaucoup à vouloir y aller, en groupe, en partageant là-bas la ferveur qu’on a réussi à créer ici.

Pour faire cela, on aimerait aussi se rapprocher de groupes de supporters. On a eu quelques messages de remerciements à l’époque, parce qu’on avait fait un communiqué visant à soutenir les ultras. L’important c’était de montrer qu’on avait une activité de supporters. Maintenant on aimerait bénéficier de cette visibilité pour dire que si un fan de l’OM vient à Londres, il a une maison, du monde avec qui voir le match. Dire qu’à Londres il y a un QG, que tout le monde est le bienvenu. C’est une grande famille l’OM !

Enfin, on a nos petites activités. L’équipe de foot, le système de soutien professionnel si on a des contacts, des conseils. Ça a à voir avec des choses plus basiques, liées à la vie quotidienne, mais ça fait vivre la communauté. On a un autre projet, c’est de tourner une vidéo qui fasse la promotion de notre groupe. Un de nos membres était dans la musique auparavant, à Avignon. Il s’est délégué pour écrire un texte en anglais et en français. On aimerait tourner un petit clip avec un pote à lui, photographe, dans les zones de Londres graffées. On pourrait faire notre propre graff là-bas. Tu peux obtenir une autorisation pour graffer ici. L’idée c’est de continuer à construire notre identité.

Voilà, différents projets mais le plus important c’est de continuer de souder nos réseaux et de s’étendre.

Merci à Ben pour cet entretien. Nous saluons tous les membres de United Kingdom of Marseille également. De nouveaux entretiens avec des OM Nation et supporters à l’étranger sont à venir !

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