Ce dimanche soir, à 21h, se jouait l’Olympico épisode 1 de la saison 2020-2021. Au Groupama Stadium, les Olympiens ont fait match nul, 1-1, face à des Lyonnais bien plus inspirés. L’état de forme général a été insuffisant, malgré une solidarité défensive. Il y a encore beaucoup de travail et cette trêve internationale ne sera pas de trop.
Les compositions
Aucune surprise dans le XI marseillais concocté par André Villas-Boas. Amavi est de retour de suspension et Sakai garde le côté droit en l’absence de Bouna Sarr, sur le départ.
Notre 𝐗𝐈 𝐃𝐄 𝐃𝐄𝐏𝐀𝐑𝐓 pour cet #OLOM ⚔🔥
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) October 4, 2020
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Côté lyonnais, voici la compo proposée par l’ancien coach de l’OM, Rudi Garcia :
La compo lyonnaise en 4-3-3.#OLOM pic.twitter.com/qYh0uMWSwL
— Olympique Lyonnais (@OL) October 4, 2020
Un Payet à double face
Le premier but marseillais vient très rapidement, par le biais de Dimitri Payet. À la 16e minute, la première incursion olympienne est la bonne. Thauvin arrive à se faufiler balle au pied, passe à Payet, qui est à l’entrée de la surface. Le Réunionnais place bien sa frappe sur le côté gauche du but de Lopes et vient tromper le portier rhodanien. 0-1 alors que l’OM est dominé dans les débats !
Mais une minute plus tard, les émotions s’inversent. Le numéro 10 marseillais laisse traîner une énorme semelle sur le tibia de Dubois. La VAR s’en mêle, alors que Stéphanie Frappart a sorti le jaune. Pour mieux estimer la couleur de son carton, elle consulte ses collègues : c’est rouge pour Payet, expulsé après seulement 17 minutes de jeu… Les Marseillais joueront à 10 pour quasiment toute la rencontre.
Lyon agressif puis décisif
Dès la 2e minute, Dubois s’offre une occasion, qui caractérise bien le début de match des Lyonnais. Malgré les fautes qui hachent le jeu, Lyon a la balle et le peu de fois où l’OM tente de circuler sur le terrain, un pressing se met en place.
Le danger est de plus en plus présent sur la cage de Steve Mandanda. Fort heureusement, la maladresse aussi. Mais chaque action peut se conclure par un but et l’OM est clairement à l’agonie en ce début de partie.
La défense de l’OM est aux abois suite aux vagues d’attaque du parti adverse. Álvaro vient écraser le pied de Bard dans la surface à la 28e minute. Penalty sifflé pour Lyon et Aouar fusille les filets malgré la bonne anticipation de Mandanda. Égalisation peu surprenante… 1-1
Mandanda meilleur Olympien : mauvais signe
Beaucoup de fautes pour commencer : Ćaleta-Car à la 4e minute prend déjà un jaune pour un coup de coude sur Kadewere. Puis vient le rouge de Payet, ainsi que la faute d’Álvaro dans la surface. Même Villas-Boas hérite d’un carton jaune suite à la mauvaise sortie de Lopes sur le défenseur central espagnol en fin de première mi-temps.
Tout cela traduit bien une impuissance.
Quant au capitaine, il est concentré et repousse les assauts lyonnais. Comme sur cette parade face à Mendes à la 29e minute. Ou encore lors du tir de Kadewere, juste avant la mi-temps, qui d’ailleurs se voit repris par Toko-Ekambi. Heureusement, la VAR annule le but pour hors-jeu.
Sur le penalty, il plonge du bon côté mais cela ne suffit pas.
Cependant, il reste le meilleur Marseillais de la rencontre, au vu du jeu proposé par les joueurs de champ.
La patate chaude
L’un des gros défauts fut bien évidemment la possession de balle (39% sur tout le match). À dix sur le terrain, l’OM n’a pas su s’offrir de phase où le ballon circulait aisément et où les Lyonnais courraient après.
Dès que Marseille obtenait le ballon, une mauvaise passe, un mauvais dribble ou une maladresse venait stopper la possession.
On notera tout de même que dans les dernières minutes, les Phocéens ont su poser la balle et redonner un semblant de domination, certainement dû à la fatigue générale.
C’est surtout sur les contre-attaques que l’OM s’essaye, mais il est difficile de se projeter pour Thauvin et Benedetto. La vitesse manque et la défense lyonnaise tient bon.
Solidaire en défense
Avec Mandanda, peut-être le seul point positif de la rencontre. Offensivement, c’était le néant ou presque, mais défensivement c’était solide. Un peu dépassés parfois mais solidaires et acharnés. À l’image de Thauvin par exemple, qui a fait beaucoup d’efforts de repli.
Deux actions, entre autres, peuvent imager cela. À la 57e minute, Caqueret, seul avec le ballon, peut tirer facilement dans le but, mais Álvaro vient in extremis contrer la balle et sauver les siens.
Dans le temps additionnel de fin de match, Sanson, lui, y laisse son corps pour contrer des côtes un centre lyonnais. Les vagues incessantes sont alors stoppées par l’ancien Montpelliérain, qui reste à terre, le souffle coupé.
Des entrants plus tranchants
Les changements débutent à la 60e : Gueye remplace Kamara, auteur d’une prestation inquiétante, comme depuis quelques semaines.
En parallèle, le Serbe Radonjić, rentre pour Benedetto, afin d’offrir sa vitesse pour de possibles contres.
Ces deux entrants ont le mérite de percuter un peu plus et de montrer leur fraîcheur par des duels, des appels ou des courses vers l’avant. Rien n’apportera de conclusion positive, mais on a senti un OM légèrement réveillé grâce à eux. Et le possible but casquette à la 71e aurait pu confirmer cela. Après cafouillage défensif des Lyonnais, le ballon s’avance tranquillement vers le but mais Guimaraes le reprend de justesse. La victoire aurait pu être là pour l’OM.
Enfin, Lopez remplace Thauvin, en difficulté également et sans grande solution offensive. Pour ce qui est du jeune français, l’entrée a été moins bénéfique mais c’est son profil qui était certainement attendu en cette fin de match.
En définitive, un match bien trop laborieux pour l’OM, qu’on pensait voir relever la tête après ce but soudain de Payet. Mais jouer à 11 était déjà compliqué, alors à 10…
La trêve internationale pointe le bout de son nez. Il va falloir travailler et se reposer, la Ligue des Champions va revenir et la Ligue 1 ne doit pas leur échapper.
Il va falloir que Kamara pense à sérieusement se réveiller! Et sanson pas remplacé alors que depuis la 70e ça se voyait qu’il était mort…