Ce samedi soir, l’OM recevait le rival stéphanois dans son jardin, et s’est imposé 3-1. Retour sur une victoire magistrale emportée dans une soirée de folie tactique, technique, et dans une ambiance exceptionnelle. Après avoir souffert la semaine dernière, l’équipe a su passer à autre chose. Elle a réussi à reprendre directement le rythme de la compétition. Ce sont donc trois points qui permettent temporairement à l’OM de rester en course pour le podium à l’issue de cette 4ème journée.
La compo’
Sampaoli avait donc dû reconduire un XI quasi-similaire à celui de Nice. L’équipe est donc toujours positionnée en 3-4-3. Avec la classique défense à trois Saliba – Álvaro – Peres ; un gros milieu de contrôle avec Kamara – Rongier – Gerson – Guendouzi. Et enfin, une attaque à deux ailiers avec De la Fuente et Ünder, puis Payet en rôle de « faux-neuf ».
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— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) August 28, 2021
Le 𝗫𝗜 𝗗𝗘 𝗗𝗘𝗣𝗔𝗥𝗧 choisi par Jorge Sampaoli pour la réception de l'@ASSEofficiel 🔥
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On notera le retour de De la Fuente, absent la semaine dernière car Henrique avait été préféré à lui. La sortie également de Pape Gueye est à relever. Ce dernier n’avait pas forcément été auteur de prestations renversantes les matchs précédents. Celui-ci a été remplacé par Rongier. Enfin, on a López sur le banc, ainsi que Lirola. Ce dernier fait son grand retour à l’OM à la suite de longues négociations avec la Fiorentina.
Le match
Une première mi-temps contrée
Domination marseillaise
Hier, le match s’est tout d’abord ouvert dans une atmosphère de folie. Avec 55 000 spectateurs présents au stade Vélodrome, l’ambiance de la rencontre a démarré avec un stade déjà en fusion. Le public, à l’image des joueurs plus tard dans la rencontre, s’est montré résiliant quant aux évènements de la semaine dernière. L’objectif de remobilisation a été comme partagé entre supporters et joueurs.
Le match s’ouvre dans dix premières minutes de folie, avec une première incursion des Stéphanois dans la surface marseillaise. Dès la première minute, Bouanga s’invite dans le camp marseillais à la suite d’une perte de balle de Luan Peres, et parvient à cadrer sa frappe. Mandanda doit s’employer très tôt dans la rencontre. Mais les Olympiens mettent du rythme et repartent très rapidement vers l’avant. Ces derniers parviennent à se procurer deux occasions. Rongier frappe à deux reprises, la première est captée par Green, tandis que la deuxième n’est pas cadrée.
Puis, s’en suit une période de domination marseillaise où les Olympiens arrivent à garder le contrôle et la maîtrise du jeu. Portée par des joueurs aux qualités remarquables, l’équipe procède méthodiquement et fait circuler le ballon très proprement en attendant de trouver une faille, un espace dans le positionnement des Verts. On sent dans l’équipe marseillaise une réelle aisance dans l’appréciation de l’espace. Quant au jeu sans ballon, les Marseillais pressent très intensivement. Ces derniers se jettent sur leurs adversaires, tous marqués individuellement, et ne les laissent pas construire le jeu.
Ouverture du score
Les hostilités vont débuter lorsque Payet va encore une fois faire parler son génie. 26ème minute, sur le côté droit, à l’entrée du dernier quart de terrain, Payet adresse une passe en profondeur somptueuse de l’extérieur du pied droit à Ünder. Celui-ci s’élance sur le côté droit, à toute vitesse il parvient à centrer vers la surface de réparation. À la retombée, De la Fuente, taclé par deux défenseurs stéphanois, ne peut correctement contrôler la balle. Le Brésilien la remet en arrière. Et surgissant à l’entrée de la surface stéphanoise, libre de tout marquage, Mattéo Guendouzi reprend ce centre en retrait calmement, et crucifie Green. 1-0 au Vélodrome, le stade implose. Quelques minutes après, un « Aux Armes » retentissant résonne dans le stade. Les commentateurs sont obligés de garder le silence. Avec ce but, Guendouzi ouvre donc son compteur à l’OM.
Le retour des Verts
Cependant, si cette première période est largement dominée par les Olympiens, les Verts ne sont pas pour autant inexistants. En effet, à la 27ème minute, ils font plusieurs incursions dans le camp olympien. S’ils ne parviennent pas à garder le ballon longtemps, ces derniers ont néanmoins à ce stade trois tirs cadrés contre les cages de Mandanda. Ainsi, si l’OM domine le jeu, c’est logiquement que l’ASSE va espérer trouver son salut sur phase arrêtée. C’est sur corner que Saint-Etienne parvient à rattraper l’OM au score. Tirée au premier poteau par Aouchiche, la balle va retomber directement sur la tête de Kolodziejczak, qui va pousser le ballon au fond des filets. La balle est au centre, 1-1.
La suite de cette période est plus contrastée, avec une équipe qui est comme sonnée. On notera le presque doublé de Guendouzi qui finira malencontreusement sur le poteau rond stéphanois. À la pause, l’OM rentre au vestiaire relativement frustré de ne pas dominer au score son adversaire. Cela, en dépit d’une domination dans le jeu.
Une seconde période dominée
Le Brésil à Marseille
Au retour du vestiaire, Puel fait rentrer Nordin à la place d’Aouchiche. Un changement ambitieux, Puel cherche à s’imposer et à renforcer son secteur offensif afin de faire pression sur la défense à trois marseillaise.
Cependant, les joueurs marseillais vont reprendre le match de la meilleure des manières. Sur son côté droit, Ünder centre dans la surface de réparation en direction de Dimitri Payet qui se trouve dans la moitié droite de celle-ci, dos au but. Dépassé en taille par un défenseur stéphanois, la balle est renvoyée de la tête sous les yeux du numéro 10 marseillais qui tombe au sol. Sauf qu’à la retombée se trouve Rongier, toujours dans la surface de réparation, qui centre vers le point de penalty pour Gerson prenant le temps de contrôler la balle et ajustant sa frappe. 2-1 pour l’OM, le stade implose de nouveau, premier but à l’OM de la recrue star brésilienne.
Après ce but, l’OM poursuit sa domination sur les Stéphanois. L’équipe est résolument tournée vers l’avant et l’attaque. Les Verts sont contraints de tenir les positions dans leur surface. Toute l’équipe est extrêmement présente techniquement, Peres, dans ses courses vers l’avant, participe fortement aux montées du bloc. Gerson et Rongier, en plus de leur présence remarquable dans les derniers mètres, sont très actifs au milieu du terrain, que ce soit dans le harcèlement du porteur du ballon adverse, ou la construction du jeu. Enfin, Saliba réalise également un match superbe, et est un patron de la défense marseillaise avec au total huit duels gagnés sur dix ! Une équipe donc habile techniquement et dans le jeu.
But d’Ünder et fin du match
On notera que l’OM se fait peur à la 64ème avec une possible main d’Álvaro, qui est contredite par le VAR quelques minutes ensuite. Mandanda est sollicité un instant plus tard avec une frappe de Bouanga coté gauche, mais l’angle est trop fermé et le gardien marseillais, en peine lors des premiers matchs, semble être revenu à un bon niveau. Enfin, c’est quelques minutes plus tard que l’OM va définitivement s’imposer. À la suite d’une relance ratée de Sow, Ünder parvient à s’approprier la balle à l’entrée de la surface de réparation. Celui-ci entre dans cette dernière et enroule du pied gauche sa frappe. La balle rebondit juste avant Green et file au fond des cages. 3-1 pour l’OM. Ünder inscrit déjà son troisième but à l’OM.
La suite du match va être une domination marseillaise, dans laquelle l’ASSE n’aura pas vraiment son mot à dire. Les occasions vont se multiplier, on pensera notamment à la grosse occasion de Payet à la 84ème minute qui sera stoppée par Green. Ou encore à l’occasion d’Henrique à la 85ème. L’OM s’impose finalement sereinement, dans une atmosphère exceptionnelle au Vélodrome.
Un match parfait ?
Le problème de l’avant-centre…
Si nous avons eu droit hier à une performance extrêmement aboutie de la part des Olympiens, peut-on pour autant parler d’un match sans défaut ? Sans doute serait-ce un peu exagéré car il semble rester quelques marges de progression aux hommes de Sampaoli afin d’atteindre une véritable stabilité.
Tout d’abord, il est évident que si Payet brille en ce début de saison à l’OM, et plus largement sous le coaching de Sampaoli, son rôle de « faux-neuf » ne peut être que temporaire. En effet, l’absence d’un véritable avant-centre pèse sur l’attaque marseillaise. Elle peut laisser un sentiment de frustration quant aux nombreuses occasions non transformées. Notamment en première période avec Valentin Rongier qui s’est employé très dignement, mais qui n’est pas un attaquant de métier. Le retour de Milik est donc particulièrement attendu, ne serait-ce que pour libérer un peu Payet de son marquage, et laisser pleinement ses talents de créateur s’exprimer dans la transition milieu-attaque.
… et ses répercussions sur le secteur défensif
À ce titre, cela nous amène vers le second point sur lequel l’OM présente quelques faiblesses. Si avec Saliba l’OM dispose d’un élément important dans le secteur défensif, il n’en demeure pas moins que dans ce système, le rôle de la défense est déséquilibré par rapport au secteur offensif. Ainsi, l’OM est incapable de produire des matchs sans encaisser de buts. Le pari de Sampaoli étant de miser sur le secteur offensif, de l’emporter en essayant de marquer une grande quantité de buts, et cela quitte à en encaisser.
Néanmoins, en l’absence d’un avant-centre de métier, la défense doit particulièrement compenser. Si l’OM n’arrive pas à écraser sous les buts son adversaire, l’équipe reste à la merci d’un retour de celui-ci. Comme en première mi-temps, où il est revenu contre le cours du jeu. Ou alors en seconde, avec le presque penalty. Le tout pouvant laisser place à un sentiment de frustration lorsqu’on est rattrapé alors qu’on domine. En somme, l’arrivée dans le XI d’un avant-centre permettrait de rééquilibrer la composition, que ce soit dans le secteur offensif, mais également dans le secteur défensif.
Conclusion
Finalement, l’OM a livré une prestation très convaincante ce soir. Toujours dispensés d’un avant-centre, les joueurs de Sampaoli s’emploient tout de même très bien et parviennent à s’imposer avec deux buts d’avance. Les joueurs, emmenés par un Vélodrome fou, ont fait preuve de pugnacité après avoir encaissé un but frustrant. Enfin, ces derniers n’hésitent pas à assumer leur domination dans le jeu, assurée par des qualités techniques individuelles remarquables. Un match donc très satisfaisant, le genre qu’on espère voir se réitérer tout le long de la saison.
